Après un voyage mouvementé...

[Oran De Lhern]

Fort heureusement une malédiction ne tuait pas, sans quoi, Oran aurait le temps de mourir une dizaine de fois. L’enchanteur était soulagé que ce moulin à paroles se soit enfin décidé à s’en aller, encore quelques minutes de plus et il l’évaporait. Mais il n’aurait jamais imaginé que cette idiot irait se perdre, quoi que il l’avait pensé et en quelque part souhaité. Oran n’était pas quelqu’un de mauvais, il était juste un tantinet asocial, surtout envers le genres de créatures qu’étaient Velyan.
L’enchanteur intervint fort heureusement avant que la plante carnivore mutante, qu’il avait eut le malheur de libérer n’ai digéré le vampire.
Il avait bien de la chance que l’enchanteur soit quelqu’un d’intègre, sans quoi plus de Velyan. Mais il était parfaitement conscient qu’il ne recevrait aucun remerciement concernant se sauvetage, mais certainement des insultes et des reproches.

Oran avait donc ramené celui qui lui faisait faire des cheveux blancs plus que d’autres dans sa maison, puis il l’avait soigné, d’avoir les blessures physiques plus importante, les internes, puis externe. Avec ce qu’il avait prit, il lui faudrait un bon moment afin de revenir à lui. Oran prit donc son mal en patience et demeura à le veillant. Il avait préparé un décoction qui l’aiderait pour sa gorge qui avait tenté de lui faire boire. Mais sans le moindre succès vu son évanouissement, il y avait bien entendu un autre moyen de le forcer à boire, mais toucher le vampire l’emplissait de dégoût. Il aurait bien le temps de lui faire boire à son réveil, le connaissant il croirait avoir à faire à du poison et refuserait d’y toucher. Au moins il demeurerait silencieux pendant un moment et cela lui ferait des vacances.

Oran commença à somnoler lorsqu’il entendit Velyan bouger, s’agiter, il gémit et pleurnicha, l’enchanteur de toutes les manière ne pouvait rien faire d’autre, il lui avait administrer les soins nécessaires, les reste ne devait venir que de lui, il ne pouvait que demeurer là, et le veiller.
Il quitta la chambre durant une heure afin d’aller étudier dans la salle des grimoire, afin de se préparer également au réveil du vampire. Puis il revint de nouveau se servit des thé, qu’il dégusta avec de délicieux petit biscuits et gâteaux.
Oran demeura à le veiller, faisant attention à ce qu’il ne termine pas au sol, en raison de son agitation.

Deux jours, deux long jours qu’il veillait le vampires, durant ces jours, il avait du le changer, le soigner de nouveau parce que dans son agitation il avait rouvert ses blessures, il était tellement agité qu’il s’était à plusieurs reprises cogner contre le montant du lit si bien qu’il avait du l’immobilisé, ce fut que lorsqu’il remarqua que son patient récalcitrant c’était enfin calmé qu’il l’avait libéré.
Avoir un malade comme Velyan c’était vraiment la mer à boire.
L’après-midi de ce même second jour alors que Oran portait une énième tasse de thé à ses lèvres il se trouva avec un vampire tout à fait conscient. Il s’apprêtait à supporter les remontrances et horribles parole quant il le vit ouvrir, refermer, ouvrir et refermer la bouche sans qu’aucun son ne parvienne à sortir.
Il reposa calmement sa tasse puis fixa Oran.

« Quel malheur que vous ayez perdu votre voix, lui dit-il en faisant un sourire narquois. Vous n’auriez pas du jouer à la strangulation avec cette plante carnivore, savez-vous que c’est dangereux ? » Continua-t-il

Oran observait le vampire se débattre dans ses interrogations dans ses tentatives,, de trouver un moyen de résoudre la situation dans laquelle il se trouvait. L’enchanteur était certain qu’il cherchait un moyen de communiquer avec lui afin de l’insulter, de le lui lancer à la face, toute sa rancœur, sa haine et le mépris qu’il avait pour lui. Là, il avait assez donné c’était parfaitement suffisant.
Comme s’était agréable se silence !

Oran vit le vampire faire de grands gestes. Que voulait-il ? Il était comique ainsi, il réussirait mieux dans un cirque qu’avec le métier qu’il faisait.
Tout à coup Oran sentit une violente angoisse le traverser, le saisir, cela venait de Velyan. Que lui arrivait-il, il avait l’habitude de lire les pensée des gens mais cela il pouvait le contrôler, mais c’était la première fois que cela lui touchait ainsi, et lui faisait brusquement mal.

Il détestait Velyan mais après tout il n’était pas un monstre que se moque de la douleur des autres.
L’enchanteur soupira. Il se leva dans la but d’aller aider, il avait l’air si tellement désemparé qu’il était impossible de le laisser dans la tourmente. Alors qu’il allait atteindre le vampire, il ne su s’il entendit ou ne sentit mais quelque chose était arrivé au vampire s’était certain.

« Vous êtes le patient le plus insupportable que je connaissance, dit-il en se rapprochant de lui. Vous levez pour l’instant est impossible vous, vous êtes pratiquement fait broyer les os par cette plante, par-dessus le marché vous êtres en train d’achever le travail avec votre désir de vous lever » continua-t-il.

Il s’avança vers le vampire plier en deux.

«  Vous voilà bien avancé. Bien je vais vous débloquer, ce n’est pas trop grave enfin sauf si l’on vous laisse ainsi, je vais toucher à quelques une de vos point mais je vous avertit ca va être douloureux », dit-il.

Oran se passa derrière le vampire de ses doigts il appuya sur trois point au niveau de sa colonne vertébrale, au niveau de sa cervical. Ce qui risquait d’être fort douloureux pour Velyan.

« D’ici vingt minutes vous retrouverez l’usage de votre corps, mais si vous désirez être en pleine forme afin de reprendre votre route, je vous conseil de ne pas bouger durant vingt quatre heures, vous avez sur la table un décoction qui vous permettra de soulager votre gorge et ainsi retrouver graduellement la parole mais libre à vous de la prendre, c’est d’ailleurs d’un goût horrible. Je pense avoir fait tout ce qui avait à faire. Maintenant je vais retourner à mes livres, je vous conseil de vous reposer mais encore une fois vous êtes libre de faire comme bon vous semble » continua-t-il.

Sur ces sages paroles il quitta la chambre pour quelques heures, Velyan était maintenant libre de faire ce qu’il souhaitait après tout.

[Velyan]

Vexé par les remarques blessantes du mage, Velyan sentit son angoisse disparaître sous sa colère. Ce sadique avait sûrement bloqué ses articulations exprès ! Il le voulait à sa merci, sans doute pour réaliser d’immondes expériences sur lui ! Le vampire lança un regard haineux au dragon quand il le vit s’approcher de lui… Il prétendait l’aider ? Mais il le prenait vraiment pour un abruti ! Cependant, le soldat se savait incapable de faire le moindre mouvement dans cette position. Ce sorcier avait détraqué quelque chose chez lui pour le priver de toute possibilité de fuite… S’il l’avait pu, Velyan l’aurait volontiers mordu pour l’empêcher de le toucher ! Il tenta bien de lui donner un coup de dents quand il passa la main sur son dos, mais il faillit se froisser un muscle.

*Pourquoi diable ne me fiche-t-il pas la paix ?!! C’est à cause de lui si je suis ainsi !!!*

Heureusement, Oran n’était pas aussi rancunier ou désagréable que le vampire, car il débloqua ses vertèbres sans rechigner. Au bout d’une vingtaine de minutes, le soldat retrouva l’usage de ses membres, comme promis. Allait-il pour autant se confondre en remerciements muets envers le brillant dragon qui venait de le sauver ? Bien sûr que non ! Ce magicien l’avait probablement aidé parce qu’il espérait quelque chose de lui. Eh bien il pouvait toujours courir ! Puisqu’il était capable de marcher, Velyan décida de partir tout de suite, sans même prendre le médicament pour sa gorge. De toute façon, il s’agissait certainement d’une drogue ou d’un poison !

Furieux, le vampire se releva, espérant secrètement que le sorcier démoniaque le voit s’en aller. Ainsi, il saurait qu’il se portait parfaitement bien en dépit de ses manigances ! Sauf qu’il faillit s’étaler par terre, car ses jambes n’étaient pas encore assez solides. Cependant, cela ne l’arrêta qu’une dizaine de secondes. Avec courage, il se raidit pour résister à la douleur, puis il se dirigea vers la porte de la chambre. En passant près d’Oran, il lui adressa un grognement mécontent, auquel il rajouta un regard meurtrier. Puis il se dépêcha de sortir de la demeure.

*J’espère qu’il est encore là… Ah, le voici ! Pour une fois, cette bête stupide n’a pas bougé !*

Velyan saisit d’une main ferme, voire un peu brutale, les rênes de son cheval. Surpris, celui-ci renâcla, mécontent que son maître se montre aussi agressif. Par chance, il s’agissait d’un animal bien dressé, doux même avec les plus teigneux. Le vampire grimpa difficilement sur sa monture, à cause des douleurs qui lui vrillaient les jambes et le dos. Durant un instant, il se demanda s’il parviendrait à tenir en selle suffisamment longtemps pour atteindre Shyrokyu.

*Peut-être devrais-je repasser à la base avant… Non ! Siguen me demanderait des explications et il m’interdirait de repartir ! Tant pis. S’il le faut, j’avancerai lentement, mais je me mettrai en route dès aujourd’hui.*

Le soldat ne se souvenait pas très bien du chemin, mais son cheval le connaissait pour lui. Naturellement, il suivit la voie qui leur permettrait de rentrer à la base militaire de Koriyu. Mais, dès qu’il sut exactement où ils se trouvaient, Velyan l’obligea à prendre la direction de Shyrokyu. Même s’il ne vivait que depuis peu de temps à Yamato no Orochi, le vampire savait parfaitement ce qu’il risquait en se rendant là-bas, surtout dans son état. Pourtant, le danger lui semblait sans importance, tant qu’il retrouvait l’héritier de son maître vénéré. Hélas, il ignorait encore ce que cette décision l’obligerait à endurer…

*Décidément, ces fameux chemins magiques sont très pratiques. Je ne suis parti que depuis une douzaine d’heures et je suis pratiquement à la frontière. A moins que je n’aie déjà changé de royaume ? Difficile de le savoir quand on fait ce trajet pour la première fois…*

Fatigué, le vampire se frotta le dos en soupirant. Il avait avancé à la vitesse d’un escargot, ce qui ne l’empêchait pas de se sentir épuisé. Est-ce pour cette raison qu’il n’entendit pas un bruit annonciateur de catastrophe ? Si seulement il avait pensé à regarder au-dessus de lui aussi... Malheureusement, oublier le ciel pouvait s’avérer très dangereux dans un univers de dragons. Soudain, il fut brutalement arraché de sa monture par… Par quoi ? Une tornade ? Non, un cyclone ne lui aurait pas enfoncé des griffes aussi profondément dans le dos... Paniqué, le cheval s’enfuit en hennissant dans la forêt. Velyan n’eut pas le temps de se débattre que la chose le jetait déjà par terre. Quand il se redressa, il vit en face de lui un homme très grand et bien musclé. Aussitôt, le soldat comprit qu’il avait très peu de chances de lui échapper. Cette apparence humaine n’était qu’une enveloppe : il se trouvait bel et bien devant un dragon.

"Tiens ! Qu’ai-je donc attrapé aujourd’hui… Un petit humain ? Cela m’arrangerait bien, je n’ai pas pris de casse-croûte avant de partir. Hmmmm… Non... Une odeur de sang pareil, ça ne trompe personne. Tu es bien un vampire, n’est-ce pas ? C’est amusant ça… J’ai entendu de nombreuses rumeurs sur les vampires. Des êtres pervers, vicieux et sans aucune morale, paraît-il… Et fort dangereux, sauf pour des dragons évidemment."

L’inconnu s’approcha très, beaucoup trop près de lui. Velyan pouvait sentir son souffle sur son visage…

"Puisque je ne cours aucun risque, je crois que je vais vérifier si le reste de votre réputation est justifié…"

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De longues, d'horribles heures plus tard…

Roulé en boule près d’un buisson, Velyan fixait le dragon qui venait de s’endormir. La créature avait oublié son repas, mais pas son alcool. Après avoir profité tout son saoul de sa victime, il avait décidé de "fêter" leur rencontre en s’enivrant. Finalement, il s’était assoupi avant de finir sa dernière bouteille. Le vampire avait failli pleurer de soulagement quand il l’avait vu sombrer. Au début, il avait cru que tout ce vin ne suffirait pas à l’assommer. Il buvait, buvait… Et cela ne lui faisait rien ! Il ne titubait même pas ! En fait, le dragon s’écroula d’un seul coup, la main crispée sur sa cinquième bouteille.

*Il n’a pas essayé… De me faire boire… Heureusement…*

Quand il fut certain que son agresseur dormait profondément, le soldat se traîna sur le sol en direction de la forêt. Il aurait voulu courir, mais il n’en était plus capable. Ce qu’il venait de subir… La violence de cette brute, le dégoût qu’il ressentait… Non, il ne devait pas y penser ! Fuir d’abord, geindre ensuite. S’il se laissait aller, il n’aurait plus la force de bouger.

*Je… Je l’entends… Non, du calme… Ce n’est pas lui, non… S’il s’était relevé, je l’aurais déjà vu… Mais ce bruit… C’est… Pas un autre, non… Pas ça…*

L’estomac noué par l’angoisse, Velyan tendit le cou en direction de légers bruissements… Pour découvrir son cheval ! Heureusement qu’il n’avait plus de voix, sans quoi il aurait crié de joie. Perdue, la pauvre bête n’avait trouvé d’autre solution que de revenir vers son maître. Elle attendit calmement que le vampire se traîne sur sa selle. Ce dernier sentait les larmes lui monter aux yeux à chaque geste. Ses vêtements semblaient déchirer sa peau, comme si elle était à vif. Rien que le fait de se rhabiller avait été une torture… Heureusement, sa monture trouva la bonne direction toute seule, comme une grande. Elle non plus n’appréciait pas cette forêt si mal fréquentée…

Est-ce l’instinct qui la poussa à prendre le premier chemin magique rencontré ? Toujours est-il que cette route les ramena très rapidement à Koriyu. Cependant, Velyan ne s’en aperçut pas, car il était pratiquement inconscient. Qu’il parvienne à rester en selle tenait presque du miracle. Livré à lui-même, le cheval erra de-ci de-là, prit une route, un chemin, s’engagea dans un nouveau sous-bois… Et se retrouva comme par hasard devant la demeure d’Oran. Il s’arrêta un peu brusquement près de la porte, ce qui fit basculer le vampire sur le côté. Il resta une seconde en équilibre avant de s’écrouler sur le sol, où il resta sans bouger.

[Oran De Lhern]

Oran voulait bien soigner Mr coincé mais il ne fallait trop lui en demander non plus. L’enchanteur savait parfaitement que s’il avait pu bouger, il l’aurait frapper avec ce qui lui serait tomber sous la main. De toutes les manière Oran savait que le vampire le rendait responsable de la moindre chose qui pouvait lui arriver. Il était certain que si on ouragan se levait, ou des éclaire se mettait à zébrer le ciel, il rendrait l’enchanteur responsable.
Ignorant les regards haineux et le reste, il se contenta de soigner le vampire, malgré sa mauvaise foi et l’aversion réciproque qu’ils éprouvaient t.
toute façon, il s’agissait certainement d’une drogue ou d’un poison !

Il faut avouer que la gentillesse d’Oran n’était pas désintéressée. S’il était si empressé à soigner le vampire, s’était simplement que plus vite il guérirait, plus vite il quitterait sa maison. Sa bonne action ne fut pas pour autant récompensée loin de là. En guise de remerciement, un silence meurtrier et des reproches touts aussi silencieux. Evidemment il refusa de prendre les médicaments. Cela le regardait, Oran avait fait tout ce qui était possible et au-delà.

Oran n’était pas si mauvais que ça, s’était juste que Velyan le tapait sur le système. Il fut tenter de suivre le vampire mais se retient. Après tout il s’était lavé les mains, ce que faisais maintenant le vampire le regardait. Le connaissant suffisamment pour l’avoir supporter déjà plus d’une journée Oran imaginait comment il avait du malmener sa monture qui grâce à lui ne s’était pas trop éloignée. Sans doute retournerait-il vers sa base ou tenterait-il de retrouver Siguen, non le plus plausible serait qu’il tente d’aller arracher Faeris à Kyu et là, il allait tomber à coup sûr sur un os et un très gros. De toutes les manières cela ne le concernait plus du tout.

Les chemins magiques avaient du bon, malgré leur instabilités il arrivait parfois, il s’ouvre sur la bonne route. Qui sait Velyan aurait peut-être cette chance. Mais ce vampire était tellement têtue qu’il irait directement se jeter dans al gueule des dragon.
De toutes les manières lui parler n’aurait servit à rien, tenter de le retenir l’aurait pousser à partir de toutes les manières.

*Rhaaa pourquoi suis-je en train de me compliquer la vie ? Non, je ne suis quand même pas en train de m’inquiéter pour cette idiot *

Cela aurait-il servit de lui dire ? Il n’aurait pas écouté et l’aurait accusé de vouloir le séquestrer pour une obscure raison. Pendant que Oran se faisait cette réflexion il ne pouvait se douter que ses crainte venaient de se voir réaliser, car effectivement Velyan venait de tomber dans le griffes d’un dragon au sens propre comme au figuré. Par contre imaginer qu’il tomberait sur un dragon pervers ne lui aurait jamais effleuré l’esprit. Il savait qu’il en existait vu qu’il avait déjà eut à faire à un.

Oran une fois de plus qui venait de se servir une tasse de son thé préféra paraissait soucieux. Bien entendu il ne pouvait se douter du calvaire de Velyan. Les heures passèrent et Oran venait de se servir un sixième tasse de café se demandant ce que pouvait bien faire le vampire coincé. Le dragon se redressa d’un coup.

*Ce n’est pas vrai ! Je suis vraiment en train de me faire du souci pour cet idiot. Je vais me faire une potion je dois certainement être malade. Quelques herbes et le tour sera joué*

Combien de temps Oran demeura-t-il dans sa salle à tenter de fabriquer une potion anti-inquiétude. Tout à coup une petit lumière dorée apparue se mettant à virevolter autour d’Oran. S’était en fait une minuscule petite créature ailée une des expérience d’Oran qui avait dérapée. Elle était en quelque sorte la sonnette alarme. Apparemment quelqu’un s’était encore perdu à Tosyu. Laissant là, ses potion Oran alla recevoir ce malheureux.

« Tu devrais aller me chercher des plantes, avec ce Velyan j’ai du utiliser toute ma réserve. »

La lueur gigotante disparue. La porte s’ouvrit alors devant Oran et à son grand dame il vit allonger le vampire, celui-ci ne paraissait pas bouger. Ce qu’il remarqua ce fut les vêtements dans un état avancé de détérioration, son corps couvert de bleus, du sang apparemment il avait été torturé ou agressé ou violenté ou les trois.
Oran debout un tantinet surpris se demandait pourquoi sa monture l’avait ramené ici. Pourquoi alors qu'il y avait de nombreux endroit où l'amener il l'avait ramené ici ? Sortant de sa torpeur, il s’avança se pencha et passa juste sa main au-dessus du vampire, il diagnostiqua toutes les blessures, marques, et autres, il se redressa et fit un geste de la main. Velyan se mit à léviter comme si des bras invisible le portait, Oran le transporta ainsi jusqu’à la chambre qu’il avait quitté à peines quelques heures. Avec précaution l’allongea sur le ventre sur le lit, puis il s’affala sur la chaise encore près du lit en fixant la vampire.
Qu’allait-il bien pouvoir faire enfin il savait mais qu’allait-il pouvoir lui dire ? Il avait parfaitement compris ce qu’il avait subit. A coup sûr il allait l’accuser, de toutes les manières tout était toujours de sa faute. Mais ce n’était pas le plus important.

Pour la première fois le regard d’Oran posé sur le vampire ne se fit pas ennuyé ou agacé ou haineux. Il était simplement désolé pour le vampire…..

[Velyan]

Après avoir "escaladé" son cheval, Velyan s’était attaché les mains aux rênes, espérant que cela l’aiderait à diriger son cheval. Bien sûr, cette précaution n’eut pas l’effet escompté, car le vampire perdit conscience rapidement. Mais peut-être qu’elle lui permit de tenir en selle plus longtemps que prévu ? A moins que ce ne soit la lenteur de sa monture, aussi épuisée que son maître, qui lui évita de se retrouver par terre ?

Toujours est-il qu’il arriva à bon port, si l’on pouvait considérer la demeure d’un enchanteur asocial comme la destination idéale d’un vampire fraîchement agressé. Grâce à certaines particularités de son domaine, le dragon comprit rapidement que quelqu’un venait de nouveau se perdre près de chez lui. C’est ainsi que Velyan réintégra le lit qu’il avait quitté quelques heures plus tôt. Malheureusement, il était probable qu’il y resterait beaucoup plus longtemps cette fois-ci.

*Le cheval… Pourquoi… Il s’est arrêté… Je ne sais pas… Où… Où est-ce que… Je…*

Espérant être revenu à la base militaire, le soldat fit un énorme effort pour ouvrir les yeux. Il lui fallut plusieurs secondes pour comprendre qu’il se trouvait dans un lit, allongé sur le ventre… Aussitôt, il paniqua et se débattit comme si sa vie en dépendait ! Cette position venait de lui rappeler de trop mauvais souvenirs. De plus, le vampire était si faible… Il savait qu’il ne pourrait pas échapper à un nouvel ennemi.

A force de gigoter, il se retrouvé couché sur le côté, nez à nez avec un mage qu’il connaissait bien à présent. Dès qu’il le vit, il se sentit profondément soulagé. Même si Velyan n’appréciait guère son hôte involontaire, ce dernier n’avait jamais essayé de le maltraiter. Pourtant, il aurait pu se venger, étant donné l’attitude blessante du soldat. Mais non, il semblait l’avoir simplement transporté sur ce lit.

*Qu’est-ce qui va se passer maintenant ?*

Soudain, le vampire éprouva une profonde honte à l’idée qu’on puisse le voir dans cet état. Après ce qui lui était arrivé… Peut-être Oran avait-il compris les horreurs qu’il venait d’endurer ? Sa situation lui parut encore plus humiliante, au point qu’il dut se retourner pour parvenir à se contrôler. Il lui était impossible de supporter le regard de qui que ce soit, même d’une personne amicale. Hélas, il savait que le mage était toujours là… Il serra les dents pour réprimer ses larmes.

Non, il ne voulait pas se laisser aller ! Il refusait de se montrer plus faible et lamentable qu’il ne l’était en ce moment. Tant pis s’il souffrait en restant sur ce lit au lieu de se faire soigner. Il tira péniblement une couverture sur lui, pour qu’Oran ne puisse plus le voir ou le toucher. Le vampire éprouva presque du soulagement quand il se sentit perdre conscience… Il plongea dans un profond sommeil, à moins qu’il ne s’agisse d’un long évanouissement.

*J’ai tellement froid… Je… Partir… Il faut… Repartir… Faeris… Maître Vornel…*

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Contrairement à ce que Velyan craignait, son sommeil fut des plus calmes. Pendant des heures, aucune douleur, aucun cauchemar ne vint le torturer. Quand il émergea enfin, il lui fallut plusieurs secondes pour comprendre où il se trouvait. Evidemment, tous les autres souvenirs revinrent en même temps. Le vampire réprima la nausée qui lui monta aux lèvres. Non, il devait se maîtriser, surmonter cette épreuve et décider de ce qu’il allait faire maintenant. Se concentrer sur sa mission pour résister. Sur son devoir, sur les ordres de son maître.

*Si je vais à Shyrokyu pour chercher Faeris, il… Je ne suis pas sûr d’en revenir vivant. Et si je meurs, je ne pourrai pas ramener l’héritier de Maître Vornel. Mais si je ne retourne pas là-bas, que puis-je faire ?*

Un seul problème à la fois. Pour l’instant, le soldat décida d’évaluer son état de santé, pour savoir s’il était capable de reprendre son travail. Apparemment, Oran l’avait soigné pendant son sommeil. Cela voulait donc dire qu’il… Non, ne pas penser à ça. Surtout pas. Velyan se passa la main sur le visage pour chasser ces pensées sinistres. Hum, il semblait avoir de la fièvre…

*Rien d’étonnant… Je ne me sens vraiment pas bien… Je ne suis même pas sûr de pouvoir tenir debout. Quelle perte de temps !*

Le vampire préférait se maudire et s’insulter, plutôt que de repenser à ce qui était à l’origine de cette faiblesse. Il se doutait qu’il ne parviendrait pas à l’oublier définitivement, mais… Il n’y penserait pas maintenant. Non. A quoi cela lui servirait-il de se rouler en boule et de pleurer comme un gamin ? Pourtant, ce n’était pas l’envie qui lui en manquait…

*Bon, ça suffit. Il faut absolument que je pense à autre chose si je ne veux pas craquer.*

Velyan décida d’essayer sa voix, pour voir si elle fonctionnait de nouveau. Malheureusement, sa première tentative déclencha une violente quinte de toux. En tentant de se calmer, il se retrouva allongé sur le dos, ce qui réveilla une horrible douleur au bas de son corps. Le vampire lâcha un cri de souffrance, qui se transforma en gargouillis à cause de sa voix chancelante. Qu’il était pitoyable ! Honteux, il se coucha sur le côté, sans se soucier des bleus et des crampes qui crispaient ses muscles.

*Il me faudra du temps, beaucoup trop de temps… D’ailleurs, ce sorcier finira sans doute par me flanquer à la porte. Tant pis, je verrai bien ce qui se passera… Peu importe ce que je deviens si je réussis ma mission.*

[Oran De Lhern]

Oran s’était retrouvé avec un Velyan tout à fait différent de ce qu’il avait l’habitude de voir. Un vampire qui avait besoin d’aide, un vampire inconscient qu’il ne pouvait décemment mettre à la porte.
Il était évident que dans l’état où se trouvait le vampire, ennemi ou pas, il serait un misérable de laisser le vampire ainsi. De plus Oran n’était un dragon à l’âme mauvaise, jamais il ne laisserais agoniser quelqu’un même si celui-ci était un ennemi.


Parfaitement conscient de l’horrible mésaventure qui avait été la sienne c’est avec précaution qu’il transporta le vampire jusqu’à la chambre à l’aide de ses pouvoirs. Toute d’abord ce fut un sentiment de peine qui envahi la dragon en voyant l’état de Velyan. Il était bien placé pour savoir de quelle manière l’on pouvait se sentir après une agression. Ce sentiment d’être sale, de n’être qu’une chose immonde, ce dégoût de soi-même, cette envie de disparaître à jamais. Cette honte qui vous tenaille et qui vous fait vous sentir si mal. L’impression de n’être qu’un moins que rien. Tout cela il le connaissait parfaitement. Il pouvait dire qu’il savait ce que pouvait ressentir Velyan. Il ne s’était jamais remit et cette blessure était demeurée ouverte à jamais, nul n’était jamais parvenu à la refermer, parce qu’il s’était fermé et n’avait plus jamais laissé qui que soit l’approcher de trop près.

L’agitation de Velyan ramena Oran à la réalité son regard se posa sur le vampire.

« Vous ne devriez pas bouger, vous avez été blessé et je n’ai pas encore commencé à vous soigner »
Lui dit Oran.

Oran surpris, vit une lueur de soulagement traversé le regard du vampire. Après ce qu’il avait subit cela se comprenait. Oran s’était montrer des plus froid avec lui, cependant il ne l’avait jamais agressé physiquement ou même tenté d’user de sa force, il s’était même retenu lord de leur affronter la toute première fois.


Oran savait parfaitement ce qu’il se disait, il se posait des questions sur ce que pensait le dragon de lui. L’enchanteur aurait voulu lui parler, lui dire qu’il n’avait pas à avoir honte, qu’il comprenait mais Velyan serait bien capable de prendre cela pour une manière détourner de se moquer de lui.
Parfaitement conscient de l’état d’esprit du vampire et surtout de l’orgueil de celui-ci, sans un mot le dragon se leva et quitta la pièce. Il savait qu’après ce que son corps et son esprit venaient de subir que la possibilité de fuite reste son inconscient,, il reviendrait plus tard.

Quelques minutes plus tard le dragon revint, comme il l’avait prévu le vampire avait perdu conscience. Là, tranquillement à grand renfort de potions et de sort Oran le soigna. Guérirai ses blessures n’était pas tâche difficile malheureusement, il n’en irait pas pour le mental, la blessure que lui avait faite ce dragon pervers demeurait ouverte. Après l’avoir soigné, nettoyé et changé, sans bien entendu n’avoir posé ses mains sur lui, l’enchanteur sortit se préparé du thé ainsi que des décoction qu’il ferait boire à Velyan si bien entendu, il se laissait faire.


L’enchanteur se reposait, parce que c’était un peu beaucoup pour lui, de plus voir Velyan dans cet état l’avait beaucoup plus marqué qu’il ne voulait l’admettre, de plus cela avait ravivée de vielle blessures. Pour l’instant il ne pouvait pas revenir dans la chambre.

Oran était certain que le vampire devait malgré son état pensé à sa mission à comment il allait pouvoir convaincre Faeris de revenir avec lui. S’il n’y parvenait pas il serait préférable pour lui qu’il ne rentre pas. L’enchanteur après s’être reposé, prépara quelques potions et se rendit dans la chambre du malade.

Oran entrait dans la chambre lorsqu’il vit Velyan lorsque ce dernier tenta de pousser un cri afin de signifier sa douleur mais qui se termina en un son plus qu’étrange.


«  Vous ne devriez pas bouger. Je vous ai apporté une potion pour la gorge la même que la précédente, je l’ai adoucit avec du miel, son goût sera moins désagréable. Cette seconde potion est contre la fièvre j’ai vérifié »
Lui disait Oran en lui montrant les différant gobelets sur le plateau qui lévitait devant lui.

Oran ignorait quoi dire et n’osait rien faire de criante d’effrayé le brun. Bien qu’il tente de le cacher, ce qu’il avait subit l’avait un peu fragilisé et tôt ou tard il était évident qu’il viendrait à s’extérioriser.

« Vous pouvez rester ici tant que vous en aurez besoin, n’ayez aucune inquiétude nous n’aurons à nous croiser constamment. Enfin jusqu’à ce que vous, vous sentiez assez en forme pour partir vous pouvez rester ici »
Lui dit Oran.

Puis il s’installa sur la chaise face au lit, tandis qu’une table théière, tasse et plateau de biscuits à la cannelle s’acheminaient vers lui. Oran saisit un biscuit et se mit à le grignoter d’un air gêné.
Décidément Velyan l’influencer d’une manière particulière….

[Velyan]

Velyan tourna légèrement la tête vers l’enchanteur qui venait d’entrer. Il n’essaya pas de se retourner, ne voulant pas réveiller de nouvelles douleurs. Quand Oran lui proposa une potion pour détendre sa gorge, il la prit sans discuter. Le goût lui parut plutôt neutre, ni vraiment désagréable, ni particulièrement doux. Peut-être avait-il perdu le goût aussi ? Tant pis… Le vampire avala le second remède, celui qui devait guérir sa fièvre. Puis il reposa le verre, avant de se laisser tomber sur son oreiller. Il avait beau avoir dormi, il se sentait encore fatigué, énervé et angoissé… Il entendit vaguement le dragon lui dire qu’il pouvait rester tant qu’il le souhaitait.

*C’est gentil de sa part… Mais je ne vois pas ce que ça changerait. Si seulement je pouvais me lever… Il faut absolument que je reprenne ma mission, et le plus vite possible !*

Finalement, le soldat avait sans doute eu tort de s’énerver à ce point contre ce mage. Il craignait qu’il ne lui fasse du mal, mais c’est le contraire qui s’était passé jusqu’à maintenant… Au début, il avait cru que Siguen l’avait abandonné ici pour se débarrasser de lui. Mais finalement, peut-être ne voulait-il que l’éloigner temporairement… Eh bien, il allait être servi ! Velyan avait décidé de ne pas retourner à la base militaire tant que sa mission ne serait pas achevée. Il ne voulait pas donner l’occasion à son ancien ami de l’empêcher d’agir.

*Je dois trouver un moyen pour retrouver son héritier, pour l’atteindre… Pourtant, je ne peux pas revenir à Shyrokyu, sans quoi je risque de ne pas m’en sortir vivant.*

Le vampire frissonna au souvenir de ce qu’il venait de subir. Il se tendit pour s’obliger à oublier cette horreur, à l’enfouir au fond de sa mémoire… Se plaindre ne ferait que le ralentir, il lui faudrait donc se contrôler. C’est sur cette pensée sinistre qu’il sombra d’un seul coup dans le sommeil. Comme la fois précédente, il eut l’impression de tomber dans un trou sans fond, où il perdait conscience de tout ce qui l’entourait. Cependant, quelque chose d’effrayant le réveilla brutalement au bout d’une demi-heure. Il cria… Oui, il lui semblait bien avoir crié. Avait-il retrouvé sa voix ? Les yeux grands ouverts, il fixa le plafond de la chambre.

*Qu’est-ce… De quoi ai-je rêvé ? Je ne me rappelle plus… Au fond, je pense que cela vaut mieux.*

"Je m’excuse…" murmura-t-il difficilement. "Je pense que j’ai dû vous effrayer. Je ne sais pas pourquoi j’ai crié…"

Velyan sentit revenir le sommeil, mais il voulait lui résister. Il fallait qu’il réfléchisse à sa situation, qu’il trouve un nouveau plan pour réussir sa mission. Tout d’abord, il décida de comprendre exactement où il allait vivre ces prochaines semaines. Peut-être ferait-il mieux de sympathiser avec cet homme ? De toute façon, il n’avait plus ni rancœur, ni méfiance envers lui. Il éprouvait un tel vide en cet instant…

"Je crois que j’ai beaucoup d’autres choses à me faire pardonner. Je… Je sais que j’ai eu tort de me méfier de vous à ce point et… Je regrette… Je voudrais m’excuser pour tout ce que j’ai pu vous dire. Surtout après ce que vous avez accepté de faire pour moi… Mais j’ignore comment… Vous devez vraiment me mépriser après les bêtises que j’ai pu vous dir…"

Le vampire fut brutalement interrompu par une violente quinte de toux, qui le secoua tout entier. Il serra les dents pour tenter de se calmer, sans succès. Il lui fallut bien deux minutes pour parvenir à s’arrêter. Il plaqua un mouchoir sur sa bouche quand il sentit qu’il allait recracher quelque chose. Du sang certainement, ainsi que des matières plus répugnantes.

*Misère, je suis vraiment dans un état lamentable… Est-ce que des semaines suffiront pour que je guérisse ?*

"Désolé… Pour cette interruption… Je crois que… Ma voix n’a pas l’air de fonctionner aussi bien que je ne le pensais… Même si votre potion a été très efficace…"

Velyan avala difficilement sa salive et fit un geste pour empêcher Oran d’intervenir.

"Je… Je n’ai plus grand-chose à dire, mais… Je voudrais finir… Je ne peux rien faire pour vous remercier act… actuellement, pourtant… Dès que j’en serais capable, j’aimerais vous aider… Si je peux vous rendre service, pour quoi que ce soit…"

Bien que le vampire pense encore à sa mission, ces paroles lui venaient naturellement, comme si elles allaient de soi. Peut-être ressentait-il plus de reconnaissance qu’il ne se l’imaginait ? Malheureusement, tout cela n’avait guère d’importance. Quels que soient ses sentiments, il devait se concentrer sur un seul objectif. Et surtout, surtout ne s’attacher à personne. Il se rappelait encore trop bien de la malédiction de sa sœur. D’ailleurs, elle lui revenait un peu trop souvent à la mémoire ces temps-ci. La magie de cet univers y était-elle pour quelque chose ?

Le soldat ferma les yeux pour tenter de se reposer. Ce qui lui arrivait le dépassait un peu… Il n’avait pas assez de forces pour affronter cela pour l’instant.

[Oran De Lhern]

Une nouvelle potion à la main, Oran pénétra le plus silencieusement possible dans la chambre où reposait le vampire. Assez surpris, l’enchanteur vit Velyan accepter la potion sans faire la moindre difficulté. C’était une attitude nouvelle chez son vis-à-vis qui d’ailleurs le surpris. Il fit encore plus surpris de le voir avaler tout ce qu’il lu proposait sans même protester, sans doute avait-il compris qu’Oran n’avait pas le désir de lui faire du mal mais de lui venir en aide. Après tout il l’avait sauver d’une mort horrible. Après tout ces bon soins, Oran s’installa de nouveau sur la chaise face au lit afin de veiller le malade. Tout en se servant un délicieux thé à la menthe et en croquant délicatement dans un biscuit.

« Le mieux que vous aillez à faire est de vous reposer afin que vous guérissiez vite. Restez autant que vous voudrez Velyan »
Lui dit-il.

Le dragon qui semblait avoir lu ou suivit ses pensées, lui conseilla de demeurer allonger. Quelques jours de repos lui seraient bénéfiques, ensuite il verrait s’il désirait repartir, mais son état physique et mental n’était pas encore assez correcte pour se permettre de se lever et repartir.

Oran observait en silence le vampire. Il devait se poser de nombreuses questions et surtout chercher un moyen sûr pour ramener l’héritier à son maître. Après tout, selon ce qu’il avait compris s’il échouait se n’était même pas la peine qui revienne. Oran essaya d’imaginer Velyan autrement qu’en soldat, il eut grand peine.
C’était selon lui un individu froid qui était capable de tout, pour terminer une mission et satisfaire son maître.
Ce n’était pas quelque chose de bien que de vivre au travers d’une personne. Il trouvait cela idiot mais bon il n’allait pas le dire à Velyan qui se montrait plus qu’obéissant. Il était certain d’une chose, le vampire ferait mieux de rester à Yamato parce qu’il était déjà un homme mort. Faeris ne quitterais jamais Kyu et ce dernier ne laisserait pas son précieux trésor s’en aller même pour rendre visite à sa famille. Le vampire avait déjà perdu la partie, il ferait mieux de se résigner.

Avant toute chose, il faudrait qu’il parvienne à se reconstruire. Les blessures physiques on peu en guérir mais un viol, on en sortait rarement idem. Il en savait quelque chose. Kyu avait été son ami pendant des millénaire, il croyait en lui, il l’aimait d’une certaine façon. Cependant lorsque celui-ci avait montré son véritable visage et l’avait violé, il avait comprit qui était réellement le dragon. Il ne s’en était jamais remit, mais sa haine et sa soif de vengeance n’avait pas connu de limites. Il s’était exilé dans cette forêt où il avait fait des recherches afin de trouver un moyen de tuer un dragon réputé immortel. Il pouvait dire qu’il savait ce que ressentait Velyan. Celui-ci s’était endormi mais un cri fit Oran se lever brusquement, il était déjà debout et s’était assis au bord du lit. Mu par une inspiration. Il ne toucha pas le vampire, il savait quelle serait sa réaction.

« Vous n’avez pas à vos excuser. Vous avez du faire un cauchemar. Votre réaction est tout à fait normal. Après ce que vous avez subit, aucun être normal ne peut se comporter comme avant. Je dois reconnaître que vous avez du cran. Je peux vous dire que ce n’est pas facile de se sortir d’une telle agression, j’en sais quelque chose. Il faut que une volonté de faire pour ne pas succomber et ne pas se laisser aller. Moi j’ai choisi de m’isoler. N’ayez aucune crainte, vous pouvez vous reposer ici sans crainte »

Rhoo l’enchanteur se montrait particulièrement amical et paternel. Il vit le sommeille commencé à s’emparer du vampire. Se serait comme ça pendant quelques jours encore. Ses potions étaient toutes apaisantes.
Sa sympathie venait sans doute du faite qu’il avait subit la même chose, et donc il comprenait ce que ressentait le vampire.


En entendant les paroles du vampire, l’enchanteur demeura bouche bée. S’il n’était pas assis sur le lit il se serait fichu par terre c’est certain.

« Euh, je.. Je crois que nous avons été tous deux injuste l’un en vers l’autre. Je reconnais que nous, ne nous sommes pas montrer sous notre meilleurs jour. C’était compréhensible nous sommes des étrangers l’un pour l’autre. Bien que votre méfiance envers la magie me parait un peu exagéré mais chacun à sa manière de voir et cela je le respecte. Pourquoi parler vous de mépris, ce n’est pas le cas, je reconnais vous m’avez un peu agacé mais cela est oublié vous savez. »

Oran se sentait brusquement gêné devant ce vampire qui n’était qu’un gamin. Il avait plus d’expérience que lui dans beaucoup de domaine et pourtant il se sentait gêné.

En voyant le vampire s’arracher les poumons pratiquement. Oran fit apparaître une autre potion. Et lui conseilla de la prendre plus tard, que ça l’aiderait pour ses poumons. Ca aiderait à guérir plus vite. Étant donné qu’il était pressé de s’en aller. Cependant cela ne dérangeait pas l’enchanteur qu’il demeure encore un peu. Il était après tout presque tout le temps seul. Myu passait son temps avec Akuma. Avoir quelqu’un avec qui parler mais bon le vampire n’avait certainement le même centre d’intérêts que lui.
Pourquoi pensait-il brusquement à ça ?

L’enchanteur n’eut pas le temps de répondre car le vampire l’en empêcha.

«  Si vous voulez me remercier, reposez vous et guérissez. Mes potions sont efficace c’est un fait, mais si vous, vous fatiguer elle ne seront d’aucun utilités. M’avez-vous compris ? Mais c’est avec plaisir que j’accepterais votre aide mais pour l’instant dormez. Je ne part pas, alors si vous, vous éveillez je serais là ».

Tandis que le vampire fermait les yeux l’enchanteur allait se rassoir sur sa chaise afin de veiller son malade.
Quelque chose était en train de changer en lui, il ignorait quoi, mais il le sentait tout de même.
Les remerciements du vampire semblaient sincères il le sentait. Pourtant l’instant Oran ne voyait qu’une créature qui avait besoin de soutient, alors il allait le lui accorder jusqu’à ce qu’il soit en état…
Le regard d’Oran sur Velyan se fit tendre, comme un père regarde son enfant blessé.

[Velyan]

« Non, je n’aurais pas dû m’énerver à ce point… Je pense que nous ne pourrons jamais être d’accord sur certains points, mais ce n’est pas votre faute… J’ai cru que vous étiez forcément mauvais parce que vous défendiez la magie… C’est si dangereux, si cruel la magie… Cela peut causer tellement de mal… »

Velyan commençait à délirer quelque peu. Il fit un gros effort pour comprendre les paroles de l’enchanteur. Il sentait déjà le sommeil l’envahir et ses cauchemars revenir… Mais le vampire ne voulait pas sombrer dans l’inconscience sans savoir ce que son hôte voulait lui dire. Il banda les muscles de ses bras, ce qui eut pour effet de faire revenir la douleur. Au moins, son esprit lui semblait un peu plus clair à présent. Il ouvrit les yeux et tourna la tête vers Oran, comme pour mieux entendre ce qu’il lui disait. Bizarrement, il avait l’impression qu’il pourrait croire tout ce qu’il lui racontait à présent. Etait-ce parce qu’il l’avait aidé à un moment critique ? Ou parce qu’il serait capable de faire confiance à n’importe qui, vu son état d’épuisement ? Pris par une impulsion inexplicable, il lui demanda brusquement :

« Pensez-vous que ce royaume puisse réveiller les démons ? Non… Je veux dire… »

Le soldat se tut avant que sa gorge ne lui arrache d’autres cris de souffrance. Il avait avalé sans discuter toutes les potions, mais Oran avait raison. Tant qu’il n’aurait pas réussi à se reposer correctement, il lui serait impossible de se remettre.

« Je suis désolé… Ma question n’avait pas de sens… Je crois que je délire un peu, il vaut mieux que je me rendorme… »

Au moment où il terminait cette phrase, Velyan se sentit partir. Cette fois-ci, son sommeil lui parut encore plus étrange que les précédents. En fait, il ne se souvint de rien… Pas de sensation désagréable, de douleurs incompréhensibles et pas un seul cauchemar. Pourtant, le vampire se réveilla brusquement, comme si quelqu’un l’avait secoué. Ses yeux étaient remplis de larmes, alors qu’il n’éprouvait aucune raison particulière pour pleurer. Par contre, il constata avec soulagement qu’il se sentait beaucoup mieux. Il essuya rapidement ses yeux, mais cela n’empêcha pas les larmes de dégouliner sur ses joues. Puis il se redressa lentement pour éviter de se plier en deux sous l’effet d’une souffrance imprévue.

« Je crois que je vais bien à présent… » murmura-t-il d’une voix enrouée. « Mais je ne sais pas si je parviendrai à rentrer à la base militaire tout de suite… »

Velyan fut pris d’une nouvelle quinte de toux, mais elle s’avéra bien plus légère que les précédentes. Il sourit à son hôte, espérant qu’il ne l’obligerait pas à se recoucher. Même s’il se savait encore faible, il avait envie de se lever, de se laver, de manger un morceau et de marcher un peu. Il était d’ailleurs étonné d’aller aussi bien après une agression aussi terrible. Mais il se doutait que les potions du mage devaient y être pour beaucoup.

« Merci… Je crois que je ne tiendrais pas debout si vous ne m’aviez pas soigné. En fait, je crois que je ne vous quitterai pas tout de suite, si ma présence ne vous dérange pas trop. »

A cet instant, l’estomac du vampire gargouilla bruyamment, tandis qu’une très forte envie de sang lui monta à la gorge. Situation très problématique lorsqu’on était trop faible pour chasser…

« Ma demande va sans doute vous paraître un peu bizarre, mais… Auriez-vous de la viande crue ? J’ai vraiment besoin de sang en cet instant et je ne vois aucune autre solution pour en avoir actuellement. Je ne suis pas assez fort en ce moment pour attraper un animal sauvage tout seul. »

*Et si je veux repartir d’ici facilement, je ne peux pas me rabattre sur le cheval. J’espère que ce que je viens de lui dire ne le choquera pas trop…*

Velyan avait déjà failli se faire tirer dessus le jour où l’un de ses collègues l’avait trouvé en train de saigner un lapin. Bon, il s’agissait d’un humain qui ignorait tout de l’existence des vampires, mais quand même… Après tout, il aurait pu lui sauter dessus au lieu de choisir une petite bête. Il aurait dû lui être reconnaissant >_<

*Je me demande où sont passés mes vêtements… Non, ils étaient en loques quand je suis arrivé ici. Dans ce cas, je n’aurais que la solution de lui demander une tenue de rechange.*

Le soldat se voyait très mal rester en pyjama ou se vêtir d’une des grandes robes d’Oran. Cela allait bien à l’enchanteur, mais certainement pas à lui. Cependant, il se voyait mal exiger quoi que ce soit alors qu’il était encore tellement dépendant. Après tout, tant qu’il vivrait ici, la manière dont il s’habillerait n’aurait pas grande importance.

« Si vous le souhaitez, je vais vous aider à ranger ou à faire la cuisine… Ou autre chose… Je me sens mal à l’aise à l’idée d’être aussi inutile. »

Velyan agissait ainsi un peu par opportunisme, pour éviter que le dragon ne le jette trop vite dehors. Cependant, il était aussi sincère en affirmant qu’il ne voulait pas devenir une charge pour lui. D’ailleurs, il avait l’impression que son comportement devenait de plus en plus naturel. En fait, il n’éprouvait pas de difficultés à se montrer aimable envers son hôte.

« Je crois que je vais m’occuper de mon propre repas. Si vous avez de la viande rouge, je ne peux pas vous demander de la préparer comme il faut. Je suis certain que vous y parviendriez évidemment ! Malheureusement, c’est un peu répugnant pour un non-vampire, j’en ai déjà fait l’expérience. Comme il faut récupérer tout le sang contenu dans la chair, le résultat est… euh… pas très agréable à sentir ou regarder… »

Soudain, le vampire sentit un flot de bile lui remonter à la gorge. Il plaqua sa main sur sa bouche pour éviter de vomir. Apparemment, il avait trop présumé de ses forces. Son visage devint subitement pâle et se couvrit de transpiration. Heureusement, son malaise ne dura que quelques secondes. Il respira profondément pour maîtriser les caprices de son estomac.

[Oran De Lhern]

« Nul ne peut être constamment en accord avec tout ce que son vis-à-vis lui dit. Je reconnais que la solitude n’a pas arrangé mon caractère. Je comprends ce que vous voulez dire, la magie n’est pas forcément comme vous le dites. Oui elle peut être dangereuse, cruel si elle est utilisée de manière intentionnellement mauvaise. Il existe deux sorte de magie, la blanche qui le plus souvent est utilisé pour soigner, guérir et aider autrui et la noire qui n’est utilisée que pour faire le mal, et au profit de celui qui l’utilise »
Expliqua l’enchanteur.

Cependant le dragon préféra éviter de lui dire qu’il était capable de faire usage de la magie noire, mais bien entendu, il connaissait les dangers de celle-ci et évitait de l’utiliser.

Oran était toujours là, attentif veillant sur son patient. Le sommeil était en train de l’emporter, mais connaissant le vampire comme il le connaissait que depuis peu, mais à ses manière cela se voyait qu’il n’était individu à se laisser aller, il était orgueilleux. Oran remarqua cependant le changement, il ne dirait pas qu’il faisait confiance à l’enchanteur, mais il semblait un peu plus rassurer, bon c’est vrai qu’il se trouvait dans l’impossibilité de bouger pour l’instant.
La question de Velyan le surpris, mais il comprit à peu près ce qu’il voulait dire.

« Réveillez des démons ? Je pense que ce royaume peut éveiller bien plus que des démons »
Dit-il, mais l’enchanteur se mordit la lèvre, comme s’il venait de trop en dire.

Oran eut envie de lui dire qu’il devait se reposer mais il se retient, ce vampire ferait ce dont il aurait envie.

« Voilà d’excellente paroles, c’est une bonne attitude, plus vous, vous reposerez, et plus vite vous guérirez »
L’encouragea t-il.

Oran incanta de manière silencieuse, de manière à permettre à vampire de s’endormir, afin d’avoir un repos sans rêves, sans cauchemars, sans douleur, pour le vampire cela devrait peut être durer que quelques minutes mais en fait cela avait duré de longue heures, Oran l’avait simplement envoyé dans une sphère temporelle, de manière à pouvoir se reposer, où quelques minutes s’avéraient être dans ce monde de longues heures. L’enchanteur le veilla quand il revint à lui, il paraissait un peu mieux. Les potions aidant, les heures de sommeilles. Oran se serait lever afin d’essuyer les larmes aux coins des yeux, cependant il était parfaitement conscient que le vampire pourrait le prendre mal.

« Vous, vous êtes reposé, cependant pas suffisamment pour moi. Un voyage pour l’instant est contre indiqué. Et comme je vous l’ai dit, vous pouvez restez autant que vous le désirez, le temps que vous soyez en forme afin d’entreprendre ce voyage »
Répondit Oran.

Le sourire de Velyan surpris Oran, mais il apprécia cela signifiait que ses potions commençaient à faire effet. Oran n’était pas du genre à se vanter, cependant ses potions étaient très efficaces.

« Je suis content d’avoir pu vous aider, cela fait très longtemps que je n’ai plus de compagnie, mon fils est maintenant grand il a quitté la maison pour, enfin je ne vais pas vous ennuyer avec mes histoire de famille, je suis ravi d’avoir de la compagnie. La solitude parfois peut devenir pesante »
Dit-il.

Oran ne fut pas surpris d’entendre le ventre du vampire gargouiller, cela faisait un moment qu’il n’avait pas du manger. La présence du vampire, sa mésaventure avait été si soudaine qu’il en avait oublié depuis combien de temps il était là.

« Pas le moins du monde, vous êtes un vampire vous avez besoin de sang, et dans votre état chassé est déconseillé, cependant je doute que du sang d’animaux, soit assez fortifiant pour vous nourrir, mais aussi vous aidez dans votre convalescence, si boire le sang de dragon ne vous répugne pas, vous je vous propose de boire le mien »
Dit-il simplement.

Oran avait proposé cela le plus naturellement du monde, comme on propose du pain ou autre chose à un invité.
Il n’y avait pas seulement la nourriture, il fallait qu’il trouve des vêtements de rechange, cela ne posait pas de problèmes, de ce côté.

« Je ne veux pas que vous, vous sentiez mal à l’aise chez moi, si vous avez envie de faire quoi que se soit, je ne vous en empêcherait pas. Cependant avant tout je pense qu’il va falloir que je vous trouve des vêtements, enfin se ne sera pas difficile »
Dit-il, en faisant un geste gracieux de petit chose aillés apparurent, elles se mirent à virevolter dans tous les sens et au fur et mesure, des habits apparaissaient, un pantalon, puis une chemise, seul petit hic, si le pantalon était noir, la chemise elle était rose. Les vêtements furent déposés dans les mains d’Oran. Puis elles disparurent bien vite.
Oran regard le vêtement, prit un air un peu désolé.

« Je suis navré, se sont des fées couturières, malheureusement leur couleur de prédilection est le rose, vous avez de la chance, quelle nous vous ait pas fait le pantalon de la même couleur »
Dit-il.

« Je suis désolé, je suis je suis un dragon fruigitairen, ici les animaux ne sont pas fait pour être mangés, ils vivent en liberté. Cependant ma proposition de vous nourrir est sérieuse »
Dit-il en se levant pour s’approcher de Velyan et s’assoir sur le lit.

Oran vit le vampire plaquer sa main sur sa bouche, s’il n’avalait rien il allait vraiment finir par se trouver très mal. Oran ouvrit sa tunique, laissa apparaître une magnifique gorge blanche, très pâle, où battait une jugulaire, et où l’on pouvait voir le sang circulant, tant la peau paraissait translucide. Il saisit Velyan par les épaules et l’approcha de lui.

« Maintenant buvez avant de vous trouvez mal, si vous voulez ensuite nous discuterons »
Dit-il.

[Velyan]

Velyan sursauta quand l’enchanteur essuya ses larmes, mais il ne lui fit aucune remarque. Bizarrement, il se sentit soulagé en apprenant qu’Oran vivait seul ici. Il se rendit compte que l’idée de croiser d’autres inconnus lui causait une réelle inquiétude. Avait-il été choqué à ce point par ce qui venait de le frapper ? Il fallait croire que oui… Enervé par cette faiblesse, il se leva brusquement, sans se soucier de ses jambes tremblotantes. Cependant, il préféra dissimuler ses états d’âme, pour ne pas ennuyer son hôte. Très surpris par sa proposition, il le regarda d’un air ahuri avant de réussir à lui répondre.

« Je… Je vous remercie beaucoup pour votre offre. Cependant, j’ai bien peur qu’il ne s’agisse d’une mauvaise idée. Cela fait plusieurs jours que je n’ai rien avalé, sans parler de ce qui m’est arrivé. Je ne veux pas vous faire de mal, mais je ne suis pas sûr de parvenir à me retenir si je commence à boire… »

*Misère… Je crois que je vais devoir attendre longtemps avant d’absorber une goutte de sang. Peut-être devrais-je essayer d’attraper un animal finalement…*

« Ne croyez pas que cela vienne de vos origines ! Je ne suis pas du tout dégoûté par le sang de dragon. De plus, boire du sang d’animal ne me pose aucun problème. Je suis certain que cela suffirait largement pour me ranimer. D’ailleurs, il est très pratique de se contenter de ce type de sang, surtout quand l’on voyage. Je… Désolé, ce bavardage doit vous paraître un peu stupide. Pour l’instant, je pense que je vais commencer par m’habiller. »

Le vampire regarda avec des yeux arrondis les petites fées tisser avec entrain une magnifique chemise… rose. Rose. Il allait donc porter une chemise rose. Bon… Il n’allait pas se montrer impoli en la refusant, d’autant plus qu’Oran semblait encore plus gêné que lui. Après tout, ce n’était pas si laid ce rose un peu… Nacré ? Misère… Velyan tenta de faire contre mauvaise fortune bon cœur. Ce n’était pas non plus comme s’il devait se rendre en ville dans la journée. Ou pire, à la base militaire… Non, là ce ne serait vraiment pas possible…

« Ne vous excusez pas, ces vêtements sont parfaits ! Je ne fais pas très attention aux couleurs de toute manière. Pour le reste, ils me semblent vraiment très bien… Oui, je suis sûr qu’ils sont d’excellente qualité, vu qu’ils sont cousus par des… euh… Créatures spéciales… »

En réalité, Velyan ne se sentait vraiment pas à l’aise dans cette situation. La magies, les fées, les cauchemars et cette soif de sang… Mais il devait se contrôler, sans quoi l’enchanteur resterait sur ses gardes. Sans compter qu’il finirait par le jeter dehors s’il se méfiait trop de lui. Pour l’instant, il s’agissait de son seul allié au sein du monde de Yamato. Il ne pouvait pas se brouiller avec lui, alors qu’il comprenait tellement mal cet univers.

« Je suis content de savoir que vous appréciez ma présence. Je comprends ce que vous voulez dire, mais j’ai bien peur d’être de mauvaise compagnie. D’ordinaire, je suis d’un naturel plutôt solitaire et pas très agréable à côtoyer… J’espère que vous ne vous fatiguerez pas trop vite de ma présence. »

Le soldat avait parlé sur un ton neutre, comme s’il énonçait un fait banal. Qu’on trouve sa présence pénible et qu’on l’évite le dérangeait si peu qu’il avait fini par trouver cela normal. Il n’aimait pas vraiment les gens, sauf peut-être ses proches qu’il avait appris à oublier. Evidemment, il vénérait son maître, mais il ne considérait pas ce sentiment comme de l’affection. Alors qu’il terminait sa phrase, il faillit s’écrouler à cause du manque de sang.

« Je… Je suis désolé… Je… »

Il n’eut pas le temps d’en dire plus, car Oran lui présentait déjà sa gorge. D’un seul coup, l’esprit du vampire fut envahi par le bruit de la circulation sanguine du mage. Ses mains tremblaient quand il les posa sur les épaules de son hôte. Cependant, il parvient à se contrôler, à ne pas lui sauter à la gorge pour la déchirer. D’un coup sec, il enfonça ses canines dans la veine pulsante… Dès la première gorgée, il sentit le goût très particulier de ce sang. Paniqué, il se dit que cette différence venait de la magie, qu’il ne devait s’arrêter de boire… Mais il en était incapable. Il aspira longuement d’épaisses gorgées du liquide chaud, sans que sa soif ne semble affaiblir Oran. Au bout de quelques minutes, le rythme devint régulier, presque hypnotique. Soudain, Velyan se rendit compte qu’il ne savait plus exactement ce qu’il faisait. Effrayé, il lâcha brusquement le dragon et s’écarta de lui.

« Je… Je m’excuse… Je n’aurais pas dû… Je ne sais pas pourquoi… Je pensais m’arrêter avant pourtant… Je… Je voudrais aller dans la salle de bain… S’il vous plaît… J’ai besoin d’être un peu seul… »

Le soldat s’était déjà servi d’une salle de bain moderne, aussi il comprit tout de suite comment utiliser les différents appareils. Un peu déboussolé, il ouvrit le robinet d’eau froide de la douche au maximum, espérant que cela le secouerait un peu. Bizarrement, il ne sentit pas cette sensation glacée au début… Il resta sous l’eau jusqu’à que ses membres deviennent aussi froids que l’eau. Pourtant, il avait toujours impression que ce sang étranger pulsait en lui…

*C’est stupide… Même magique, ce n’est que du sang…*

Velyan eut un peu de mal à sortir de la baignoire à cause de ses membres ankylosés. Il commença à se frictionner pour tenter de les détendre et de les ramener à une température normale.

« Je… Je vais bien… bientôt sortir… J’arrive… » lâcha-t-il en essayant de contrôler le claquement de ses dents.

[Oran De Lhern]

Pauvre Velyan pensait Oran, mais bon jamais il ne le lui dirait jamais, il était un vampire et n’accepterait jamais qu’on le prenne en pitié, bien que ce ne soit en aucune manière de la pitié qu’il éprouvait.
L’enchanteur le comprenait, après tout il était un homme, enfin un vampire, et se sentir dépendant de quelqu’un ou affaiblit devant quelqu’un était assez humiliant, il comprenait parfaitement ce que ressentait le vampire.

« Je ne pense pas que se soit une mauvaise idée au contraire. N’ayez aucune crainte vous ne me ferez aucun mal, je suis un dragon vous savez. Qu’importe la quantité, vous pouvez boire autant que vous le souhaitez et jusqu’à ce que votre départ, je m’engage à vous nourrir, cela ne me dérange pas le moins du monde »
Lui dit Oran.

Oran avait de plus en plus envie de s’occuper du vampire, il avait l’air perdu, et cela lui donnait envie de lui venir en aide. Etrangement il espérait que le vampire, ne s’en irait pas immédiatement. Qu’il resterait un peu avec lui. Cela venait-il du fait que cela faisait trop d’années qu’il était seul. Avoir un compagnon de bavardage ne serait pas mal, enfin il rêvait celui-ci ne risquait pas de rester monsieur mon maître et mon devoir avant tout


« Beaucoup de gens détestent les dragons et pour certain c’est se souiller que de boire le sang d’un dragon. Mais je suis rassuré que vous ne pensiez pas ainsi. Effectivement c’est plus pratiquement, un dragon comme garde manger serait bien encombrant, si vous ne deviez vous nourrir que du sang de dragon. Vous ne m’ennuyer pas si c’est cela que vous pensez »
Répondit Oran.

Oran se retint de rire, tant l’expression de Velyan était comique. Oran eut cependant un imperceptible sourire, la couleur ne plaisait pas au vampire. Oran se dit que malgré leur première rencontre un peu catastrophique, il était content que le vampire soit là.

« Je suis soulagé, bien que je trouve la chemise un peut trop rose. Se sont des fées couturières, vous verrez quand vous irez mieux, il y a beaucoup de créatures magiques ici, mais rassurez-vous, elles ne vous dérangeront pas, elles sont assez craintives, et se cachent.

Oran était parfaitement conscient que le vampire ne sentait pas à l’aise avec toute cette magie. Il devrait durant son séjour, cessez de faire appel à elle, et revenir à des travaux plus normaux, cela faisait longtemps qu’il n’avait pas fait quelque chose sans la magie, se serait amusant. Oran n’avait pas besoin de lire dans ses pensées afin de savoir quelles étaient ses tourments. Et bien que Velyan soit courtois avec lui, il savait qu’il ne lui faisait pas encore confiance, mais cela pouvait se comprendre.

« Oh non vous ne pouvez pas être aussi mauvais que moi, je reçois très peu, ce qui fait que je serais certainement un très mauvais hôte pour vous. Et je vois que nous avons été coulé dans le même moule concernant ne façon d’être. Resterez très longtemps, enfin euh, je veux dire... enfin vous être le bienvenu aussi longtemps que vous le souhaitez »
Bégaya presque Oran.

Pauvre Velyan, il avait apparemment l’habitude d’être transparent aux yeux de tous, et s’était sans doute habitué à ce qu’on le fuit en raison de son mauvais caractère. Oran avait de plus en plus envie d’en faire un ami, s’était étrange, il n’avait jamais éprouvé ce genre d’envies.

S’il ne faisait rien, Velyan allait finir par s’évanouir. Le mieux était d’agir au lieu de discuter. Oran demeura égal à lui-même quand le vampire planta ses canines dans sa gorge, l’enchanteur sentit Velyan aspirer son sang. Il avait réellement faim, il buvait à grande gorgée, l’enchanteur, se sentit un petit peu chancelant, cependant il ne le montra pas. Peut être sentit-il qu’il aspirait un peu trop, qu’il le relâcha brutalement, Oran fut si surpris qu’il serait tombé s’il n’avait pas été assis. Oran se sentait un peu faible, cela faisait longtemps que cela ne lui était pas arrivé. La seule fois où l’on avait bu son sang remontait à des années.
Kyu par jeu, s’était amusé à la vampiriser. Il ne s’était pas montrer des plus délicat, par contre Velyan s’était montré doux malgré sa soif.


« Vous n’avez pas à vous excusez. Euh la porte en face »
Lui dit Oran.

Oran sentit une brusque fatigue, mais il ne pouvait pas se permettre de rester ainsi. Il fit apparaître une potion fortifiante qu’il avala, il se sentit bien mieux. Il attendit que le vampire sore de la salle de bain. Il faudrait aussi qu’il lui explique que son sang était assez particulier. Il était avec Kyu les seuls à avoir du sang curatif, de plus son sang était comme une sorte de super fortifiant, capable de doper au point de rendre un peu malade. Puis il ne fallait pas oublier l’accoutumance une fois que l’on y avait goûté, Oran n’avait pas pensé à cela en proposant son sang au vampire, il avait voulu parer au plus urgent. Mais le vampire ne sortait pas. Oran attendit puis finit par se lever, se diriger vers la porter pour aller frapper.

« Velyan, vous êtes sûr que ça va ? Vous ne devriez pas rester aussi longtemps sous l’eau, vous n’êtres pas encore rétabli. Velyan, je vais entrer »
Dit-il en ouvrant la porte.

Il vit le vampire sous l’eau claquant des dents. Il se précipita vers lui, saisit une grande serviette, il ferma le jet, puis enveloppa le vampire.

« Vous voulez vous transformer en iceberg ou quoi ? Ce n’est pas parce que vous êtes un vampire qu’il vous faut faire des imprudences. Vous n’êtes pas encore guérit »
Dit-il en soulevant le vampire dans ses bras pour le porter dans la chambre jusqu’au lit.

Quel malade indiscipliné, il allait devoir le surveiller.

[Velyan]

Velyan ne comprenait vraiment pas ce qui lui arrivait en cet instant… Il savait que cela venait du sang qu’il avait bu, mais comment était-ce possible ? Oran voulait-il le piéger en lui faisant avaler quelque chose qu’il ne supportait ? A cette idée, une sensation d’angoisse lui noua l’estomac… Il s’était fait avoir comme un gamin ! Comment avait-il pu croire une seconde qu’un parfait inconnu souhaiterait l’aider sans contrepartie ? Il cherchait à obtenir quelque chose de lui, c’était plus que certain… Maintenant il le tenait en son pouvoir, il pourrait se servir autant que cela l’amusait… Les jambes du vampire cédèrent sous son poids et il s’écroula sur le sol. Mais il se releva aussi vite ! Peut-être parviendrait-il à s’en sortir s’il réussissait à s’enfuir ?

*Que… Que dois-je faire ? Laisser croire que je suis sous l’eau…*

Ainsi, ce dangereux individu ne tenterait pas d’entrer pour s’emparer de lui. Pour le moment, il semblait vouloir l’amadouer pour qu’il croit qu’il n’attendait rien de lui… Il fallait en profiter avant qu’il ne montre son vrai visage ! Velyan retourna difficilement dans la baignoire pour rouvrir l’eau. Après il devrait regarder autour de lui, pour trouver une ouverture qui lui permettrait de filer d’ici… Il était tellement inquiet qu’il n’entendit pas Oran lui crier qu’il allait entrer. Il fit un bond quand il le vit passer la porte de la salle de bain, manquant de tomber en arrière ! Avant qu’il n’ait le temps de dire un mot, le mage l’attrapa, l’enroula dans une serviette et l’emporta dans sa chambre.

« Pour… Pourquoi faites-vous tout ça… » gémit-il, étendu sur le lit. « Je… Je ne peux rien vous apporter… Je n’ai rien… Je ne comprends pas… »

A présent, le vampire avait l’impression que trois tonnes de plomb étaient accrochées à ses membres. Il éprouva une très désagréable sensation, comme s’il s’enfonçait dans son lit… Bientôt, les draps et les couvertures le recouvriraient, pour le dévorer à l’abri des regards. Il n’avait même plus envie de se défendre… Son maître lui pardonnerait-il d’être mort sans avoir rempli sa mission ?

*Pardon… Seigneur Vornel… J’ai vraiment fait tout… Tout ce que je pouvais…*

Velyan sombra dans le néant… Une obscurité dense, la mort sans doute… Pourtant, il se réveilla en sursaut. Il lui fallut quelques secondes pour se souvenir d’où il se trouvait. Il regarda autour de lui avec inquiétude, comme s’il craignait que quelque chose ne lui tombe dessus. Mais il ne savait même pas ce qui devait l’effrayer… Bizarrement, le soldat se sentait très bien en cet instant. On aurait dit qu’une énergie puissante venait de l’envahir. Cette sensation était-elle issue du sang qu’il avait bu ? Dans ce cas, il y avait peu de chances qu’Oran ait essayé de l’empoisonner : le vampire se sentait si fort qu’il aurait pu casser un mur.

*J’aurais dû réfléchir avant de paniquer…*

Le soldat se redressa prudemment pour éviter de succomber à un nouveau malaise. Mais tout paraissait aller pour le mieux. Il étira soigneusement chacun de ses membres, qui avait retrouvé toute leur souplesse. Finalement, il s’assit sur le lit, en serrant la serviette autour de lui. En dehors de ce morceau de tissu, il ne portait plus rien.

« Je vous remercie de m’avoir aidé », dit-t-il d’une voix qu’il tentait de rendre amicale. « Lorsque je suis parti dans la salle de bain, J’éprouvais des sensations bizarres… Je ne sais pas trop à quoi ça tient, mais il est possible que cela vienne de votre sang. Je ne veux pas dire qu’il soit toxique évidemment ! Non, c’est plutôt l’inverse… En fait, je n’avais jamais bu de sang de dragon, il est probable que la différence soit liée à cela. En tout cas, je vous remercie, car je me sens beaucoup mieux maintenant. »

Cependant, Velyan se sentait un peu mal à l’aise à l’idée de « se resservir ». Il ignorait les effets à long terme de l’hémoglobine draconique. Même s’il ne voulait pas vexer son hôte, il préférait ne plus accepter son soutien. Malheureusement, il ne pourrait pas non plus se passer de sang bien longtemps s’il restait ici. Le vampire décida qu’il réfléchirait à ce problème plus tard.

« Je vais m’habiller maintenant… » ajouta-t-il en saisissant les vêtements.

Il se rendit dans la salle de bain pour se changer tranquillement. Il s’aspergea le visage à l’eau froide, car il avait un peu de mal à revenir à la réalité. Comme tout lui semblait compliqué depuis qu’il était arrivé dans ce royaume… Il lui faudrait discuter longuement avec Oran s’il voulait comprendre le monde où il vivait désormais. Sans quoi il ne parviendrait jamais à ramener Faeris là où il pensait qu’il devait vivre.

*Ce sera déjà bien assez compliqué si j’ai les renseignements nécessaires.*

Cette fois-ci, il revint de lui-même dans la chambre. Il ne ressentait plus aucune fatigue à présent. Cela ne durerait peut-être pas, mais il comptait bien en profiter.

« Je crois que je vais bien maintenant. Je vous remercie pour tout ce que vous avez fait pour moi depuis que… Que je suis arrivé chez vous… »

Velyan bloqua son esprit pour qu’il ne s’appesantisse sur l’horreur qu’il avait vécue. De toute façon, plus personne ne pouvait changer ce qui s’était passé, aussi mieux valait l’oublier. Mais c’était plus facile à dire qu’à faire…

« Depuis combien de temps vivez-vous par ici ? » demanda-t-il d’un ton léger, bien qu’un peu brusque. « Je veux dire… Je crois avoir compris que vous étiez né ici, mais je me demandais si vous aviez toujours vécu dans cette forêt. Y a-t-il d’autres personnes ou d’autres créatures qui vivent par ici ? Je n’ai croisé personne la première, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a personne… »

Le vampire n’avait pas l’habitude de faire la conversation et il ne savait pas trop quoi dire. Il ne pouvait pas non plus demander carrément au mage comment s’introduire dans le palais de Shyrokyu pour enlever le petit-fils de son maître !

[Oran De Lhern]

Oran loin de se douter de ce qu’était en train d’imaginer le vampire, attendait patiemment qu’il revienne. Quoi qu’il aurait pu se douter, de ce qu’allait encore imaginer Velyan. Il avait des circonstances attenantes aussi, après tout, depuis qu’il était arrivé à Tosyu rien de bon ne lui était arrivé. De plus Oran au début n’avait pas été dès plus aimable avec lui.
Loin de se douter, Oran attendait que le vampire sorte sagement de la salle de bain.

Ce que l’imagination d’un vampire pouvait être débordante, aller imaginer tant de choses. Si Oran s’était laissé à lire en lui il était certain qu’il ne lui aurait certainement pas fait cette proposition. Las, d’attendre l’enchanteur après l’avoir prévenu, pénétra dans la salle de bain, l’enroula dans une grande serviette afin d’éviter une pneumonie en plus de tout ce qu’il lui était déjà arrivé. Pour l’emporter dans la chambre, c’est sûr que vu sous cet angle on pouvait penser à mal, mais quand même.

« Pourquoi ? Mais quelle drôle de question ! Je pense que la meilleure chose à faire est de dormir »
Lui dit Oran, l’air de dire il est complètement à côté de la plaque le pauvre.

Sans un mot, Oran se réinstalla dans son fauteuil non loin du lit, il vit le vampire peu à peu s’assoupir. Il allait pouvoir faire autre chose que de s’occuper de lui. D’un geste il fit apparaître un vieux grimoire, celui-ci s’ouvrit devant lui. Et les pages se mirent à tourner toutes seules. Etudier les vieux grimoires était l’une des passions de l’enchanteur. Le temps de sommeil du vampire lui permettrait largement de s’y adonner.

Lorsque le vampire s’éveilla, en sursaut bien entendu, c’était un état de chose qui durerait quelques temps, Oran n’avait pas bougé de son siège, il avait terminé sa lecture et dégustait un excellent thé. Normalement son sang, le sommeil, devait l’avoir remis d’aplomb, bien entendu pas pour faire une randonnée et visiter tout Yamato, mais pour se lever et faire ce dont il avait envie.

Oran fut ravi de le voir ainsi. Mais maintenant qu’il se sentait mieux, n’allait-il pas de nouveau se comporter comme au début ? Mais à sa grande surprise, il se montra aimable, il avait eut tord de s’inquiéter.

« Mais je vous en prie. Ce d’ordinaire l’effet que fait mon sang. Et bien il y a une fois à tout. Nous sommes deux à avoir un sang aussi particulier, mon sang possède des qualités curatives et régénératrices, ce qui explique vous, vous sentiez déjà bien en forme. Cessez de me remercier, je vais me sentir gêné »
Lui dit Oran qui bien entendu avait oublié que son sang était également aphrodisiaque et devenait une drague pour celui qui le buvait. Il ne voulait pas encore une fois se disputer avec lui et c’était certainement ce qui serait arrivé s’il le lui disait.

Malheureusement pour Velyan le mal était déjà fait, il avait goûté au sang du dragon son métabolisme s’il ne l’avait pas déjà fait, devait être en train d’assimiler le sang du dragon, bientôt il ne pourrait plus se passer de celui-ci. Oran avait peut-être agit trop impulsivement.

« Je vous en prie »
Répondit Oran.

Pendant qu’il s’habillait, l’enchanteur se demandait ce qu’il allait bien pouvoir faire de son invité. Il était un vampire et lui un dragon quel pourrait être leur conversation ? Il devait avoir certaine activité mais lesquelles ? Bien le problème de nourriture ne se posait pas, il allait juste devoir préparer plus de potions fortifiantes.

Velyan revint interrompant le cours de ses pensées.

« J’en suis ravi, répondit Oran. Euh je vous en prie je l’aurais fait pour n’importe qui, continua l’enchanteur dont la racine des cheveux commençait à rougir »

Oran se dit qu’il devait cessez de le remercier et ne plus penser au passé. Mais bon c’était bien de vouloir donner des conseils quand on le les prenaient même pas pour soit.

« Pour être exact étant né dans le monde des humains, je suis arrivé sur Yamato a l’âge de deux ans, j’étais encore un jeune dragon plein d’espoir et d’idéaux. Qui on bien vite sombrés dans le néant, euh mais ce n’est pas cela que vous voulez savoir. J’ai six mille ans maintenant. Après mon arrivé ici j’ai du vivre une centaine d’années à Shirokyu avant de venir m’isoler à Tosyu. Ici il n’y a pas réellement d’autres habitants, mais des créatures en liberté il y en a. Très peu de gens serait assez fou pour venir s’isoler en un lieu pareil. Cependant moi je m’y sens chez moi. Pourquoi avez-vous l’intention de vous installer ? demanda Oran en souriant imperceptiblement. Le voisinage est inexistant, et c’est assez calme je dois dire »

Oran devait faire attention, il n’avait pas l’habitude de longue discutions et lorsque cela arrivait il se laissait emporter. Le plus souvent le sujet tombait sur quelque chose qu’il aimait ne pas avoir à repenser. L’enchanteur n’était pas tombé de la dernière plus il savait bien que les questions du vampire aussi habile soit-elles n’étaient pas anodines, ni innocentes. Il allait attendre pour voir ce qu’il voulait réellement.

[Velyan]

Velyan ne fut pas vraiment surpris d’apprendre les particularités de ce sang de dragon. A son réveil, une puissante énergie semblait avoir envahi son corps. Juste avant de s’endormir, il tenait à peine debout, mais maintenant… Vraiment bizarre… Cependant, le vampire n’était plus à une surprise près depuis son arrivée dans ce royaume. Il ne voulait pas se soucier de ce qu’il prenait pour un détail, alors qu’il avait tant de choses à régler ici. Aussi, il tenta d’oublier la chaleur étrange qui lui montait au visage pour se concentrer sur leur conversation.

« Vous n’avez pas à vous sentir gêné si je vous remercie. Il est bien normal que je me montre reconnaissant, vu tout ce que vous avez fait pour moi. Après ce qui s’est passé, je ne vois pas comment… »

Soudain, le vampire eut l’impression qu’une grosse boule venait de bloquer sa gorge. Il tentait de discuter d’un ton détendu, pour mettre le mage en confiance… Mais il se rendit compte qu’il ne pourrait pas se maîtriser s’il abordait certains sujets. Surtout un… De même, il préférait ne rien dire sur son maître et sur son pays natal, car il ne voulait rien dire qui puisse lui causer du tort. D’ailleurs, si Oran recommençait à le critiquer, il savait qu’il serait incapable de se contrôler. Il se voyait mal endormir la méfiance du dragon à coup d’insultes !

« Je voulais dire… Si je ne vous avais pas rencontré, je serais certainement en très mauvaise posture actuellement. Heureusement, tout s’est bien terminé grâce à vous ! » conclut-il d’une voix pas aussi enthousiaste qu’il l’aurait souhaité.

Velyan écouta attentivement Oran lorsqu’il lui raconta son histoire. Il nota chaque détail dans sa mémoire, au cas où il devrait s’en resservir plus tard. Il sourit légèrement en entendant sa question, mais son regard resta froid. Même quand il voulait se montrer amical, il avait du mal à se comporter de façon naturelle. Son esprit calculateur ne pensait qu’à Vornel et toutes ses actions visaient le but que son seigneur lui avait fixé.

« Non. Comme vous vous en doutez, il m’est impossible de rester ici. Cependant, je n’aime pas trop vivre à un endroit sans bien le connaître, même si cela est temporaire. Vous dites que beaucoup de créatures rôdent autour de nous… S’agit-il de créatures aussi charmantes que l’adorable plante que j’ai eu l’occasion de croiser ? Oh, je ne lui en veux pas d’avoir essayé de me dévorer ! Après tout, elle se trouvait sur son territoire. Mais si je décide de me promener dans les environs, j’aimerais bien savoir ce qu’il risque de m’arriver. »

Le vampire tira sur le col de sa splendide chemise rose. Pourquoi diable avait-il aussi chaud ? L’air de la pièce n’avait pourtant rien d’étouffant… A moins que le sang de son hôte ne fasse aussi office de chauffage central ? Dans ce cas, il serait peut-être bon de trouver du sang par ses propres moyens la prochaine fois. Après tout, s’il y avait beaucoup d’animaux par ici, il n’aurait qu’à tendre la main pour se servir.

« Si je comprends bien, il n’y a ni humain, ni créature mythique, ni dragon vivant dans cette forêt. Dans ce cas, je comprends que vous vous soyez installé là. C’est certainement la meilleure manière de pratiquer la sorcell… d’étudier la magie sans être dérangé. »

*Et sans faire de mal aux autres… Mais je le soupçonne de pouvoir lancer des sorts de très loin. Peut-être est-ce à cause de cela qu’il a dû se réfugier ici ? Le roi de Shyrokyu l’a-t-il chassé pour éviter d’être choisi comme prochaine victime ? Si c’est le cas, voilà une piste à creuser…*

Après tout, si Oran conservait de la rancune envers les dragons, il serait peut-être heureux qu’on l’aide à se venger ? Cependant, Velyan ne croyait pas vraiment à cette hypothèse. Même s’il s’agissait d’un sorcier puissant, il ne semblait pas attiré par le côté maléfique de la magie. Pour le coup, le soldat regrettait presque d’avoir affaire à quelqu’un de bien. Mais si cela n’avait pas été le cas, il serait probablement mort à l’heure qu’il est. Ou pire…

« Est-ce pour mener à bien vos expériences que vous vous êtes installé dans cette forêt ? Etant donné tout ce que j’y ai déjà croisé, j’ai l’impression que c’est l’endroit idéal… »

Tout en discutant, Velyan avait commencé à s’éponger le front . Il ne comprenait pas pourquoi il avait aussi chaud alors que la pièce restait à une température normale. Il fut pris de l’irrésistible envie de se débarrasser de ses vêtements pour plonger dans un bain d’eau glacée. Mais il savait qu’il risquait de tomber de nouveau malade s’il faisait une chose aussi stupide.

« Désolé… J’ai un peu de mal à garder les idées claires. J’ai l’impression de me retrouver en pleine fournaise, mais ce n’est pas normal… Avez-vous aussi chaud ou est-ce que cela vient de moi ? »

Le vampire se leva pour marcher un peu et secouer cette sensation de lourdeur qui engourdissait son corps. Il se rendit compte qu’il se sentait aussi mal à l’aise dans son pantalon que dans sa chemise. Cela pouvait-il être un autre effet du sang de dragon ?

[Oran De Lhern]

Velyan aurait été encore plus surpris d’apprendre l’une des particularités du sang d’Oran et dont le dragon se passerait bien. Avoir un sang curatif, capable de redonné force et santé à la plus malade des créatures s’était très bien. Mais le revers de la médaille n’avait rien d’intéressant. L’essentiel était que le vampire semblait s’en être parfaitement remis. Orant lui ne paraissait pas remarquer l’air du vampire. Son invité était sauvé c’était tout ce qui comptait.

« J’ai si peu l’habitude, quand on vit seul et isolé surtout dans une tel endroit il est rare de croiser des gens avec qui l’on est susceptible d’avoir une conversation ou qui pourrait vous remercier. Arrêtez d’être aussi reconnaissant, je me sens vraiment gêné. Il serrait préférable de ne plus penser à cela. Je suis bien placé pour le savoir..

Oran se sentit mal pour le vampire, on sentait l’effort qu’il faisait pour se montrer naturel, discuter calmer afin ne pas montrer son angoisse, cependant il y arrivait très mal, cela venait sans du fait que la sensibilité à ces choses là, chez le dragon était particulièrement aiguisée. Velyan n’était pas non plus très loquace bien qu’il tenta de se montrer civilisé et qu’il y arrivait assez bien. Il sentait que le vampire se méfiait toujours, quoi de plus normal. Il aurait parfaitement pu lire en lui, mais il se l’interdisait, à moins que Velyan le lui demande expressément, mais cela il était certain qu’il ne le ferait jamais. Oran pensa tout à coup à un autre inconvénient au fait que Velyan ait bu son sang, celui que maintenant que son sang coulait dans les veines du vampire, celui-ci serait en mesure d’entendre ses pensées, cela allait devenir gênant mais cela ne risquerait pas d’arriver, il faudrait pour cela que le dragon tombe amoureux de Velyan, ou que le vampire éprouve quelque chose pour lui. Chose fort heureusement qui n’arriverait jamais !

« Je suis heureux d’avoir été là Velyan. Je pense que nous ne devrions pas discuter de cela, le mieux serait de tenter d’oublier ce qui je l’avoue est difficile. Velyan vous me gêné. Je voulais vous dire que je suis vraiment impressionné par la force de caractère dont vous faite preuve. Vous, vous emporté vite, ce qui est agaçant, vous êtes têtu mais vous êtes courageux et j’admire cela. »
Lui dit Oran en toussotant. Ses joues avaient prient une teinte étrange.

Oran se laissa aller à quelques confidences sans trop se compromettre. Tout en sachant que le vampire même s’il se montrait aimable, enfin tentait, il n’avait pas oublié sa mission et tous les moyens devaient être bon afin d’y parvenir avec succès. Quitte à marcher sur un dragon qui gentiment vous accueille et vous vient en aide.

« Si vous rester ici, peut-être verrez-vous les choses autrement. Mais vous savez il vous faudra bien vous fixer un jour non ? N’avez-vous pas envie de vous mariez avoir une descendance, afin que votre non ne soit pas oublier. Ha, désolé je m’égare là. Eh bien les créatures qui vivent ici, sont toutes aussi dangereuses que cela qui vous a attaqué, je sais me défendre donc je n’ai rien à craindre, de plus j’ai ma magie pour les éloigner, vous c’est différent vous n’utiliser pas de magie. Ces créatures agissent à l’instinct, dévorer pour survivre, dévorer avant de l’être. Le cycle de la nature. Vous risquez de vous faire attaquer si vous, vous aventurez encore une fois sur ces chemins. Je ne voudrais pas être responsable de votre mort ou que vous soyez blessé. »
Dit-il.

Oran s’avança vers le vampire. Puis ôta la chaîne autour de son cou dont le reste était dissimulé dans les replis de sa tunique. Puis il passa la chaîne agrémenté d’un pendentif en représentant un dragon dont les yeux n’étaient autres que deux émeraudes. Il s’avança vers le vampire et le lui passa autour du cou.

« C’est un talisman, il vous protégera de toutes créatures, il vous permettra de vous rendre à Shirokyu et cela permettra d’éviter que vous soyez attaqué par les dragons réfractaires à la présence des autres créatures. C’est comme un laissé passé. Et avant que vous ne protestiez, c’est un emprunt. Je n’en ai plus beaucoup l’utilité mais vous, vous en aurez besoin »
Lui dit Oran.

Bien entendu il ne lui confia pas, que le pendentif était un sceau royal, parmi ceux que possédaient ceux de la famille royale de Shyro. Après tout il n’avait pas besoin de savoir qu’il avait du sang royal qui coulait dans ses veines étant apparenté à Shyro. Il y avait longtemps qu’il l’avait oublié, pas le roi, mais ce fait.

Oran fixa le vampire qui enfila sa chemise. Son sang était-il en train de faire effet, il lui trouvait un air bizarre. Devait-il lui dire que désormais il serait forcé de continuer à boire son sang ? Qu’aucun autre sang ne le satisferait et que s’il tentait de boire un autre sang que le sien, il risquerait de tomber malade.
Oran n’avait pas réfléchit à tout cela en proposant au vampire son sang.

« Effectivement, à part des créatures mutantes et moi, aucun autre être vivant. Beaucoup de gens appellent cela sorcellerie. Je suis enchanteur, je fabrique des potions afin de soulager les maux, j’aide les gens avec ma magies, elle est service de mon roi, mais également au service des autres. Je reconnais que j’étudie les grimoires de magies noires, cependant je sais également que ce genres de magies dans de mauvaises mains n’étaient pas bon. Je sais jusqu’où je dois aller. Si certains autres pratiquant la magie utilisent leur pouvoir afin de faire du mal, ce n’est pas mon cas »
Lui dit Oran, cependant il savait que Velyan ne le croirait pas. Il l’avait déjà catalogué dans les rangs des sorciers. Oran bien qu’ayant des raisons d’être mauvais ne l’était pas, sa mauvaise expérience avec Kyu n’avait pas entaché sa pureté et en quelque part, subsistait un brin d’innocence. Jamais il ne pourrait se comporter comme Kyu et faire du mal à autrui.

« C’est exact, ici il n’y a aucune créature vivant, personne ne vient ici. Ils ne risquent pas d’être blessés ou encore tué ou dévoré. Oui c’est isolé, je ne suis pas dérangé, le petit coin parfait »
Répondit l’enchanteur.

Oran fixait le vampire, il avait l’air de ne pas se sentir bien. Mince lui qui pensait que son sang ne lui ferait pas cet effet là. A la manière dont le vampire s’épongeait le front on ne pouvait plus en douter. Oran se sentait vraiment gêné. Que pouvait-il faire ?

« Euh je m’en suis rendu compte. Euh a vrai dire, en fait. Je pense que vous aller vous fâcher. Je me sentais tellement mal que vous, vous soyez fait attaquer sur mon territoire que je vous aie proposé mon sang. Je n’ai songé qu’à leurs propriétés curatives. J’avais oublié leurs autres particularités, mon sang est aphrodisiaque et il plonge celui qui le boit dans une dépendance complète. Je suis vraiment navré, je ne l’ai pas fait exprès, cela fait tellement longtemps que je n’ai pas nourrit quelqu’un que j’avais oublié ces inconvénients. Je vous êtes en colère et vous en avez parfaitement le droit »
Lui dit Oran vraiment gêné.

La gêne du vampire augmentait de plus en plus. Et Oran commençait légèrement à paniquer ne sachant pas du tout quoi faire.