Une Surprise fort Désagréable (Retrouvailles)

[Sakura Yochimu(Améthyste)]

Après avoir fracassé tout ce qui se trouvait dans le bureau. Le jeune homme s’était calmé, et avait décidé de se rendre aux fiançailles. la cérémonie devait avoir lieu dans deux jours. Il lui restait donc deux jours pour s’organiser. Il savait que les fiançailles à Yochimu duraient quatre jours, pour un mariage s’était une semaine de festivité.
Il devait trouver un présent de qualité, il faudrait qu’il sorte sa tenue de clown, ses vêtement princiers qu’il nommait ainsi. Il faudrait aussi qu’il fasse une entrée fracassante histoire de se faire remarquer. Il devait également arranger toutes ses affaires, et déléguer. Il allait devoir quand même s’absenter.

Commença le bal des démarches. Sakura durant un jour ne fit qu’aller et venir à droite et à gauche. Fort heureusement il était correctement secondé. Après avoir tout réglé. Sakura décida de se mettre en route pour Yochimu. Durant le trajet, il réfléchissait à ce qu’il allait dire à son jumeau.
Comment celui-ci allait-il le recevoir ? Et quelle serait sa réaction quand il le verrait lui ? Tant de questions qui se bousculaient dans sa tête.

Il arriva à la frontière et contraire à ce qu’il avait dit, il pénétra dans le royaume incognito. Tout le royaume était décoré, les enfant dans couraient avec des ruban multicolores. On était partit pour des jours de liesses. Sakura rabattit sa capuche au maximum afin de n’être pas reconnu. Des gardes se trouvaient en faction devant le palais immense qui n’avait bien entendu pas changé. Les servantes et serviteurs se précipitaient s’activant, décorateur s’affairaient…

«  Eh bien ! Il ne lésine pas sur les moyens. Cette princesse doit être vraiment importante, j’espère au moins quelle est belle pour que mon frère la choisisse ? »

Pour l’instant cette princesse ne le préoccupait pas, il avait l’intention d’aller voir son frère. Mais sans avoir besoin de donner son identité. Il savait que selon la coutume du royaume les invités pouvaient venir présenter leur hommages au fiancé et aussi offrir les cadeaux. Le roi devait recevoir chaque invités. Ce aussi une coutume dangereuse, car un ennemi pouvait en profiter pour se glisser parmi les invités et s’attaquer au souverain, cependant la coutume faisait partie du patrimoine du royaume.

Sakura enfonça sa capuche d’avantage, commença à gravir les marches du palais se mêlant aux autres invités qui attendaient. En voyant le nombre de personnes présente Sakura se dit qu’il lui faudrait plus de la journée pour arrivé devant son frère, il décida de faire autrement, il connaissait la plus part des passages secrets. Faisant demi tour il contourna le palais. Il déboucha dans le jardin privé. C’était un endroit qu’il affectionnait particulièrement quand il était jeune. Il aimait y venir en compagnie de son jumeau, ils restaient des heures à y jouer. Cependant maintenant s’était différent, complètement différent. Il demeura à fixer l’endroit où il avait été heureux pendant des années. Ce jardin était toujours aussi bien entretenu. Les fleurs y étaient magnifique. Le loup garou s’installe un instant dans l’herbe et se mit à rêvasser. Ceux-ci furent interrompu par un espèce de petite boule dorée qui s’abattit sur lui. Il revient à la réalité, regardant qui venait de l’attaquer. C’était un adorable dragon dorée, il devait mesurer pas plus de soixante dix centimètres. C’était un ce que l’on pouvait appeler un dragon nain.

« Rui ? Tu es toujours vivant ? »
Dit-il en câlinant le petit dragon qui lui faisait une fête, l’ayant reconnu.

Sakura se rappelait qu’un jour après une promenade dans la forêt avec son jumeau, en rentrant ils avaient trouvé cet œuf abandonné. Ils l’avaient trouvé énorme pour une œuf de poule, ou de canard, ils se demandaient ce que ça pouvaient être. Il avait gardé l’œuf devait faire deux fois la taille d’un œuf d’autruche. Il s’en était occupés, et à leur grande surprise un adorable bébé dragon en était sortit, il les avaient adoptés tous deux immédiatement. Ils avait grandit avec eux… lorsqu’il était partit il avait été malheureux de le quitter. Il était heureux de retrouver son ami, son petit dragon.


«  Es-tu heureux de me revoir Rui ? Moi aussi je suis heureux d’être rentré même si je ne reste pas longtemps. J’espère que tu t’amuses toujours aussi bien avec Koichi ? »

Le dragon se mit à frétiller de sa petit queue dorée comme s’il avait compris. Il sera le petit dragon contre lui. Il eut la sensation de revenir en arrière, mais son retour en arrière fut interrompu. Une silhouette apparue devant lui. Il n’avait pas senti, ni entendu ce dernier arrivé, il était toujours aussi silencieux. Devant lui se tenait celui qu’il redoutait de vor, celui qu’il aimait tant et qu’il haïssait à la fois. Koichi son frère jumeau, le Seigneur de Yochimu.
Serrant Rui contre lui, il fixa son frère sans mot dire…..

[Koichi Yochimu]

*Bon, cette fois-ci, j’en ai assez !*

Koichi se leva d’un mouvement digne mais non ostentatoire, comme on lui avait appris à le faire. Par ce geste, il signifiait que les audiences s’interrompaient pour une bonne heure. Pour ceux qui ne comprendraient pas tout seuls, le grand chambellan annonça que le seigneur Yochimu devait s’absenter pour cause d’affaires urgentes, qu’il reprendrait l’audience dès que possible et qu’il remerciait toutes les personnes qui lui faisaient l’honneur de se déplacer pour le rencontrer. Comme l’exigeait le protocole, Koichi n’adressa pas un mot aux gens qui remplissaient la pièce. Il ne leur parlait que pour leur adresser le message personnel qu’ils étaient venus chercher. Pour les annonces générales, il devait laisser la place à ses serviteurs.

Pendant quelques secondes, le loup-garou envisagea de rejoindre son bureau pour plonger le nez dans les dossiers qui l’attendaient. Depuis l’annonce des fiançailles, il avait accumulé tant de retard… Toutes ces soirées, ces rencontres mondaines, ces distractions futiles l’ennuyaient terriblement… Et dire que sa belle-famille insistait pour qu’il assiste ENCORE à l’un de ces dîners stupides… Bon, ce ne serait pas aussi pénible que les autres fois, car il s’agissait juste de faire la connaissance de sa fiancée en toute intimité. C’est-à-dire avec les vingt membres les plus proches de sa famille… Si encore il pouvait lui parler seul à seul…

*Après tout, nous ne nous marions que pour régner ensemble et avoir des enfants. Il n’est vraiment pas nécessaire de perdre notre temps en palabres…*

Koichi se frotta les tempes en poussant un soupir douloureux. Tous ces préparatifs le fatiguaient plus que les affaires du royaume. En ce moment, il avait vraiment besoin de se détendre un peu, sans quoi il allait finir par exploser. Il décida donc de passer quelques minutes dans son jardin privé, pour oublier un peu tout ce qui le contrariait.

*J’espère que je n’y croiserai aucun de ces parasites ! Non… J’ai exigé que personne d’autre que moi n’entre dans le parc sans mon autorisation. D’ailleurs, l’entrée n’est pas facile à trouver quand on ne la connaît pas.*

En fait, les employés savaient, grâce au chambellan, qu’il ne valait mieux pas qu’ils se montrent quand leur souverain venait se détendre dans son jardin. SURTOUT ces temps-ci. Cependant, leur seigneur ne se serait jamais permis de donner un ordre pareil, ce qui ne l’empêchait pas d’être soulagé quand il se retrouvait seul au milieu de ce paysage verdoyant. De toute façon, les seules personnes qu’il aurait aimées voir ne se trouvaient plus ici. Ses parents étaient morts et son frère… Il préférait ne plus y penser.

*Quelle chance que nous soyons encore au printemps ! C’est bien la seule chose agréable qui me soit arrivée ces dernières semaines…*

Le roi se laissa tomber sur un banc en soupirant. Son visage fatigué se détendit légèrement, tandis qu’il admirait le magnifique parc qui l’entourait. Ces beaux arbres, ces allées parfaitement entretenus, ces jolis parterres, ces charmants buissons, ce grand invité… Hein ?!?

*Mais… C’est la meilleure ! J’ai pourtant strictement interdit que qui que ce soit ne traîne par ici en dehors des serviteurs !!!*

Mécontent, le roi se releva, bien décidé à chasser froidement l’intrus. Vu l’allure de l’inconnu, il ne pouvait pas s’agir d’un des jardiniers. Pourtant, il avait l’impression de connaître cet homme… Alors qu’il s’était approché de quelques pas, Koichi se figea sur place.

*Non ! ce n’est pas possible ! Pas lui ! Pas maintenant !!!*

Le loup-garou était si furieux qu’il en oublia de se montrer poli. Sans faire un mouvement de plus, comme si la proximité de son jumeau le dégoûtait, il lâcha d’un ton glacial :

"Je peux savoir ce que tu fais ici ? Ce jardin est interdit à tous, hormis moi et ceux qui l’entretiennent !"

Sans attendre de réponse de la part de son frère, il ajouta d’un ton encore plus dur :

"D’ailleurs, pourquoi te trouves-tu dans le palais ? Si tu es venu pour des félicitations officielles, je te prierai de faire la queue comme les autres sujets. Je n’ai aucune raison de t’accorder un traitement de faveur ! Si c’est pour une autre raison, je ne veux pas l’entendre. Tout a été dit le jour de ton départ et rien n'a changé pour moi. Depuis je t’ai laissé tranquille, alors j’apprécierais que tu en fasses autant avec moi !"

Plus ému qu’il ne l’aurait voulu, Koichi tourna les talons et s’apprêta à s’en aller. Mais comment diable cet espèce de… de… Dire qu’il n’avait MÊME PAS donner signe de vie le jour de la mort de ses parents ! Et aujourd’hui… Sale lâche !!! Il débarquait sûrement dans l’idée de se moquer de lui, de le harceler au moment où il croulait sous les ennuis, voire de lui réclamer de l’argent… Oui, c’était pour cela ! Evidemment !!! Mais il rêvait !!!

"Choisis une autre victime pour couvrir tes frasques ! Tu ne recevras pas une pièce de bronze de ma part !!!" lâcha-t-il d’une voix haineuse, sans se retourner.

[Sakura Yochimu(Améthyste)]

Sakura avait retrouvé les souvenirs d’enfances, les odeurs, la merveilleuses odeurs que les arbres fruitier dégageaient. Ils aimaient tant venir s’amuser avec son jumeau. Il se rappelait comment il grimpaient aux arbres fruitiers afin d’en cueillir les fruits. Comment le jardinier les poursuivait en les traitant d’horribles petits monstres. Tant de souvenirs inoubliables. Ses souvenirs qui ne lui appartenaient qu’à lui. Même si l’on ne voulait pas de lui au royaume, on ne pouvait pas lui enlever ses souvenirs.

Il y avait Rui leur petit dragon qui ne l’avait pas oublié. Il était heureux de le retrouver mais il n’était pas certain qu’une certaine personne ne serait pas du tout heureux de le voir.
Il imaginait son jumeau en train de recevoir tous ces gens venus lui rendre hommages, lui présenté ses veux, ainsi que leur présents. En tout cas il ne le plaignait pas, il le méritait.
Ca lui ferait les pieds, il était tellement snob et coincé. L’argenté essayait d’imaginer la fiancée mais il n’y parvint pas.

Que devait-il faire ? Aller voir son frère, il était certain de le trouver dans son bureau. A moins de l’attendre dans sa chambre pour lui sauter de lui qu’à son entrée. Quoi que son frère n’apprécierait pas et cela se terminerait par un affrontement verbal et physique. Se mêler à cette foule afin de voir son frère pas question.

Sakura n’avait pas remarqué son frère qui était venu se détendre dans le jardin privé, il ne l’avait pas vu s’asseoir sur le banc et soupirer. Il ne vit pas son regard suivre son entourage et s’arrêter sur lui et ceux-ci se froncer de mécontentement.

Il ne le vit pas non plus se lever et se diriger vers lui. Cependant lorsqu’il fut devant lui, il se figea. Quand l’argenté vi son frère il cessa pratiquement de respirer. Brusquement il se redressa. Rui s’échappa de ses bras pour aller voler un peu comme s’il avait comprit que les deux frère avaient à parlés ou à s’insulter.

Il pouvait ressentir la colère de son jumeau. C’était normal après tout il étaient identiques moins physiquement mais dans leurs gênes ils l’étaient. Rien n’avait changé, malgré ces années, il pouvait toujours ressentir le dégoût qu’il éprouvait à son jumeau. Non il n’était pas le bien venu. Après tout il était la brebis galeuse de la famille. A quoi pouvait-il s’attendre ? Le jeune homme eut un sourire narquois.

«  Bonjour très cher frère. Moi aussi je suis ravi de te voir. Toi aussi tu m’as manqué. »
Eut-il le temps de répondre de manière ironique.

Son frère n’avait pas changé il était toujours aussi magnifique, mais bon il ne souriait pas assez. Mais il était toujours aussi vindicatif. Rien ne changeait à Yochimu.

«  Il me semble que le prince Sakura à reçu une invitation à tes fiançailles. Avec une lettre écrite de ta main. Tu me prends pour qui ? Tu ne t’imagine pas que je vais faire la queue comme un simple sujet. Bien que cela te répugne, je suis demeurer ton frère, pour le meilleurs et pour le pire, jusqu’à ce que la mort vienne m’emporter. Tu as tout dit le jour de ton départ moi je t’ai ouvert mon cœur et to tu m’as rejeté, mais peut importe de l’eau à couler sous les pont et de toutes les manières tu ne m’intéresse plus, mentit-il. Je ne suis là que pour assister à ta fiançailles en tant que membres de la famille. Et tu peux m’ignorer autant que tu peux tu demeures mon frère. Mon idiot, mon snob de frère mais mon frère quand même ».


Comme il aurait voulu se jeter dans ses bras et le serrer contre lui. Mais son frère ne facilitait pas les choses, il le haïssait toujours autant. De plus il lui en voulait de lui avoir tourné le dos, de l’avoir ainsi méprisé. Bien qu’il l’aima, il lui en voulait. A cause de lui il n’avait pu assisté à l’enterrement de ses parents. Comme il avait envie de le frapper. Cependant en entendant les paroles de son frère, là il ne se retient plus. Sa poing plus rapide que sa pensée jaillit, atterrissant dans l’estomac de son jumeau.


«  Tu t’imagines que je suis venu te demander de l’argent. Tu sais où tu peux les disposer tes pièce d’argent. Sache que je n’ai nullement besoin de ton aide ou de ton sale argent. J’ai un travail qui rapporte bien, j’ai ma propre affaire. Tu n’es qu’une petit seigneur mesquin, snob et orgueilleux, je pensais que cette lettre était l’annonce d’un nouveau départ entre nous mais je me suis trompé. J’ai eut te de venir, tu as raison je rentre chez moi. Je te souhaite tu le bonheur du monde monsieur le seigneur loup-garou coincé »
S’écria-t-il furieux.

Qu’il le traite de tous les noms, mais qu’il lui reproche d’en vouloir à son argent alors là, ça ne passait pas ! Il regrettait de s’être déplacé même s’il était parvenu à le revoir….

[Koichi Yochimu]

Le seigneur loup-garou serra les dents en entendant la voix ironique de son frère. Il n’avait vraiment pas changé au cours de ces années… Toujours à se plaisanter, à ne rien prendre au sérieux… A se moquer de lui, même dans un moment aussi pénible… Mais pourquoi était-il revenu au palais après tout ce temps ? Il n’avait envoyé aucune nouvelle, aucun mot, rien, même après la mort de leurs parents ! Alors pourquoi diable le tourmenter aujourd’hui ? Le haïssait-il à tel point qu’il en était venu à vouloir se venger ??? Koichi sentit son cœur à cette idée, mais il n’en dit rien. Son expression se durcit juste un peu plus, tandis qu’il s’écartait de celui qu’il voyait de plus en plus comme un traître…

"Je ne t’ai envoyé aucune lettre et tu le sais parfaitement bien !" lui cracha-t-il à la figure. "Il faudra une raison un peu plus sérieuse pour justifier le fait que tu viennes me harceler ! Mais il te reste encore la possibilité de partir tout de suite pour ne jamais revenir !!!"

Le souverain sentit qu’il ne pourrait pas conserver son calme s’il restait en présence de son jumeau. Depuis combien de temps était-il devenu aussi menteur et manipulateur ? Avant, il faisait n’importe quoi et racontait des bêtises, tout en se montrant à peu près honnête envers lui. Il avait dû mener une vie profondément pervertie pour devenir aussi hypocrite… Son frère ??? N’importe quoi ! Leur dernière rencontre remontait à des siècles, on faisait mieux comme rapports familiaux !!!

"Enfin une bonne nouvelle !" s’écria-t-il avec un sourire méchant. "Mais cela n’a rien d’étonnant. J’avais compris depuis longtemps que tes prétendus sentiments envers moi ne pouvaient être que le résultats de ton comportement vicieux. Au moins, tu auras profiter de ton éloignement pour retrouver un minimum de raison… Et perdre le peu de décence qui te restait. Alors si tu as encore un peu de dignité, disparais avant d’humilier le peu de famille qui te reste ! Et dont tu te fiches éperdument !"

Koichi se sentait mal, même s’il tentait de le cacher. Il ne comprenait pas d’où lui venait une telle agressivité… Il ne pensait pas vraiment ce qu’il disait, pourtant il ne pouvait s’empêcher d’en rajouter. Il finit par accuser son frère de n’être venu que pour ses pièces d’or. Mais cette fois-ci, il était allé, comme le lui prouva le coup de poing qu’il reçut en plein ventre. Pendant une seconde, il perdit sa respiration et il dut s’asseoir sur un des bancs. Son jumeau était devenu plus fort qu’il ne le pensait, à moins que ce ne soit lui qui ait perdu de sa force physique, après ces journées et ces nuits entières de préparation et de travail acharné.

"Ar… Arrête de raconter n’imp… N’importe quoi… Je ne t’ai jamais envoyé de let… Oh non, c’est pas vrai…"

Le seigneur venait de se rappeler de ce courrier qu’il croyait détruit depuis longtemps. Il l’avait écrit, avait réfléchi de longues minutes… Puis il avait décidé de ne pas le transmettre. Après, il se souvenait de l’avoir jeté dans la cheminée… Non ? Non… Il l’avait juste posé sur son bureau, car on l’avait dérangé quelques secondes avant qu’il ne le brûle. En trouvant cette lettre, un serviteur avait sans doute cru qu’on avait oublié de l’expédier.

"D’accord… Je viens de comprendre ce qui s’est passé. Je pense que tu as bien reçu une lettre écrite de ma main, mais je ne voulais pas te l’envoyer. Après l’avoir écrite, je me suis dit qu’il valait mieux que je la détruise. Quand tu t’es enfui, nos parents ont décidé de ne plus jamais prendre contact avec toi. Il ne voulaient plus t’imposer une famille ou un royaume que tu ne supportais plus. Bien sûr, ils ont envisagé de te ramener de force… Mais à quoi cela aurait-il servi ? Bref, j’étais encore mieux placé qu’eux pour savoir à quel point c’était inutile. Je ne sais même plus pourquoi j’ai écrit cette lettre… Tant pis."

Koichi se releva et jeta un coup d’œil vers son jumeau, avant de se détourner très vite. Il n’avait pas le courage de le regarder en face, il ne savait pas comment il réagirait sinon…

"Cependant, tu as reçu un courrier officiel et j’estime de ne pas avoir le droit de revenir là-dessus. Tu es donc libre d’assister aux réjouissances si tu le souhaites. Je donnerai les ordres pour qu’on te prépare une chambre dans l’une des ailes du château. Malheureusement il est bondé, aussi je ne peux pas garantir que tu la trouves très confortable… De toute façon, tu feras comme tu veux. Inutile de venir me dire au revoir si tu décides de partir précipitamment. Je serai si occupé quand je n’aurai sans doute pas une seconde à t’accorder."

Tournant toujours le dos à Sakura, le seigneur se passa la main sur le visage. Dire qu’il était venu ici pour se détendre… Il se sentait encore plus fatigué, nerveux et angoissé que lorsqu’il avait fui cette foule qu’il ne supportait plus. Pourtant, il allait devoir y retourner très vite.

[Sakura Yochimu(Améthyste)]

Et dire qu’il s’était imaginé que son frère était revenu à de meilleurs sentiments, qu’il avait voulu en cette occasion faire la paix avec lui. Il voulait profiter de son passage afin d’aller rendre hommage à ses parents.
Pourquoi avait-il pensé que tout serait différent ?
Lorsqu’il avait apprit la mort de ceux-ci ils avait quitté le royaume depuis un mois. Il avait espéré que son frère bien qu’il lui en veuille lui aurait fait une exception, mais non. Il n’avait même pas été autorisé à les accompagnés dans leur dernière demeure. Mais cela ne l’avait pas empêché d’y aller incognito. La mort d’une famille seigneuriale même à Yamato ne passait pas inaperçu.
Il avait du à cause de son snob de frère assister au funérailles de ses parents comme un simple spectateur parmi la foule venait assister à la possession. Alors qu’il aurait du être là, afin de soutenir sa famille et pleurer ses parents avec son jumeau. Ce jour là, il l’avait haï d’être si coincé, si rigide et si idiot ! D’ailleurs il pensait le détestait mais il avait compris dès qu’il avait reçu l’invitation que s’était faux. Peu importe de toutes les manières il n’était qu’un inconnu dans sa propre demeure, un élément perturbateur….


« Te harceler ? Mais pour qui te prends-tu ? T’imagines tu si important que ça que je me déplace jusqu’ici juste pour te harceler ? Je ne partirais pas tant que je ne t’aurais pas dit tout ce que j’ai à te dire. Tu m’as envoyé cette lettre, elle portait les armoiries de la famille et elle était écrite et signée de ta main »
Commença à s’énerver Sakura.

Le loup garou avait renvoyé la capuche rageusement, ses cheveux argenté virevoltaient dans la petit brise qui se levaient, tandis que ses yeux étaient comme deux brasiers ardent, illuminés de colère et de fureur.
Sakura était furieux, mais également nerveux de se trouver devant son jumeau après tant d’années. Ils étaient jumeaux, normalement ceux-ci ressentaient ce que sentait l’autre. Si son idiot de frère n’était pas si il aurait pu sentir qu’il ne mentait pas et qu’il n’avait aucun mauvaise intention envers lui. Un lien ne pouvait pas se briser aussi facilement. S’il avait écouté son cœur, il aurait peut-être compris qu’il était sincère, mais ce n’était pas le moment de s’appesantir sur le passé.


«  Comment peux-tu qualifier mes sentiments de pervers, les comparer aux vice. Humilier la famille. Quelle famille tu m’as éloigné d’elle. Tu ne m’as refusé un dernier instant avec nos parents. Dis-moi qu’est-ce qui a changé depuis mon départ ? Si au moins ça t’avais aidé à changé ? Tu es toujours le même souverain empêtré dans ses principes rigides et immuables. Tu m’as critiqué, renié cependant tu devrais te regarder un peu dans la glace. Il est facile de jouer les moralisateur, mais quand il s’agit de suivre ses propres conseils alors là, il n’y a plus personne. Tu ferais mieux de balayer devant ta porte. Sais tu ce que tu es, tu n’es qu’un lâche, et avec le temps, tu ne t’es vraiment pas améliorer. Au lieu de regarder en face la vérité, tu as préféré m’insulter, me détester et me chasser, juste pour ne pas accepter la vérité. Je sais pourquoi tu te fiance juste pour une fois de plus fuir. Oh tu peux continuer à dire que je t’ai déçu, que j’ai déçu nos parents et tout ce que tu veux. Mais toi tu m’as déçu au plus haut point.


Koichi était différent, quand ils étaient plus jeune il était bon avec lui, un aîné attentionné il s’occupait de lui. Maintenant il ne voyait qu’un individu agressif, il ne le reconnaissait plus. Sakura n’était pas du genre agressif non plus il ne fallait juste pas le pousser à bout. L’argenté avait apprit à son départ à ses dépends que la vie ne faisait pas de cadeau, que rien n’était gratuit en ce bas monde. Il avait apprendre à se défendre seul, contre les profiteur et autres. Si Koichi plus jeune était physiquement plus fort que lui, maintenant s’était différent.

«  Comme c’est charmant ! Comment peux-tu dire une telle chose ? Yochimu reste le royaume où je suis né. Tu es le seul responsable de ma fuite. Peux-tu imaginer ce qu’était mon chagrin de ne pouvoir voir mes parents, d’être si loin d’eux. J’ai du m’isoler loin de mon royaume natale, des miens. Peux-tu imaginer ce que j’ai ressentit ? Non je ne le crois pas ! Je ne serais pas rentré, pas à cause d’eux mais à cause de toi, je ne voulais jamais te revoir, et j’étais décidé à le faire et puis il à eu la lettre, je pensais que tu étais revenu à de meilleurs sentiments, que peut être tu on oublierais tout pour recommencer, mais je me suis trompé. Ce qui est le plus drôle c’est que grâce à ton comportement je suis partit mais j’ai pu refaire ma vie autre part. Moi moins je suis libre on ne peut pas en dire autant de toi. Cependant je t’en veux pour une seule chose, c’est de m’avoir forcé à assister à l’enterrement de mes parents en simple secteur. Ca je ne te le pardonnerais jamais ! »
Dit-il furieux.

«  Quel d’honneur tu fais, j’en suis tout retourné. Comme c’est gentil à toi mon cher frère mais si le est trop inconfortable, je me glisserait dans ta chambre, et dormirait dans ton lit comme lorsque nous étions enfant. Sache que je ne vais pas te donner le plaisir de partir, et tout compte fait j’ai fait tout ce chemin et ce n’est pas pour repartir. Sache que je ne m’attendais pas à ce que tu prennes sur ton précieux temps afin de t’occuper de moi. Je suis grand maintenant je sais m’occuper de moi tout seul. Au j’oubliais »

Le loup garou mit une main dans sa poche et en sortit un objet attaché au bout d’un cordelette. S’était un morceau de Crareïl ayant une forme ovale mais à l’intérieur on pouvait voir une forme de lune, comme si un croissant de lune y avait été emprisonné. C’était un bout inutilisable, Sakura l’avait trouvé le jour qu’il était venu pour l’enterrement de ses parents, il l’avait gardé, y avait fait monté une cordelette. Il le balança sur Koichi sur le banc.

« Je n’ai pas de cadeau grandiose, donc tu peux en faire ce que tu veux. Tu peux le jeter si ça te chante »

Il en avait terminé, de toute les manières son frère ne se préoccupait plus de lui, il se dirigea vers un pécher, elle était mûr à souhait et distillait une odeur délicieuse. S’était le pécher royal, nul n’avait le droit d’y toucher à par la famille royale. D’un bon il attrapa l’une d’elle et se mit à la déguster, comme pour défier son frère.

[Koichi Yochimu]

Koichi s’était tourné vers la porte menant au palais, bien décidé à laisser son frère sur place. Pas question qu’il ne se laisse manipuler par ce petit morveux égoïste une seconde de plus ! Maintenant qu’il avait réglé cette histoire de lettre, qu’il s’était expliqué, qu’il avait tenté de réparer cette erreur en ne le virant pas à coups de pied dans le derrière, il estimait en avoir assez fait ! Mais il faillit s’étrangler quand il entendit les nouveaux reproches de son frère… Là, là il était vraiment allé trop loin… Pendant un instant, le seigneur oublia son rang, sa dignité et le peu de calme qui lui restait. Il se retourna brusquement vers son frère en grognant.

"Espèce de salopard… Tu es devenu encore pire que je ne le pensais…"

Furieux, il se précipita vers lui pour lui appliquer une claque magistrale ! Il dut faire un énorme effort pour ne pas continuer en lui envoyant un violent coup de poing ou un coup de genou dans les parties les plus sensibles…

"COMMENT OSES-TU ME FAIRE DES REPROCHES PAREILS ?!?" hurla-t-il. "Quand nos parents sont morts, tu n’avais disparu que depuis un mois ! UN SEUL PETIT MOIS !!! Ca a suffi pour que tu nous oublies COMPLETEMENT !!! Et ce serait de MA faute ??? ESPECE DE SALE ORDURE !!!"

Koichi respira profondément pour tenter de reprendre le contrôle de lui-même, mais il n’y parvint pas. En cette seconde, il lui était impossible de se mettre à la place de son jumeau, pour comprendre comment il voyait les choses. Pourtant, cela lui aurait été bien utile…

"Les derniers instants de nos parents ??! Mais ils sont morts tués par un chasseur !!! Leurs corps étaient mutilés, DEMEMBRES quand on les a retrouvés !!! Tu espérais dire QUOI à deux cadavres ??? Pauvre crétin !!!"

Le seigneur sentit les larmes lui monter aux yeux au souvenir de cette scène. Mais il ne voulait pas s’attendrir, surtout pas devant ce traître de Sakura ! Il se retourna pour cacher son émotion. Cependant, sa tristesse ne réussit pas à calmer sa fureur. Au contraire, il eut l’impression qu’elle aiguillait sa colère, qu’elle lui faisait perdre tout contrôle !

"Et de QUEL droit me traites-tu de lâche ?!? Ce n’est pas moi qui suis resté dans mon trou quand mes parents ont disparu ! On les cherchés pendant DEUX JOURS avant de les retrouver !!! Je te laisse deviner leur état quand on les a découverts !!! Dire que je sentais déjà qu’ils étaient morts et que je ne pouvais rien faire ! RIEN !!! Et toi, le si brillant et courageux Sakura, qui n’a même pas essayé de prendre la moindre nouvelle ! Même pas un petit mot minuscule ! RIEN !!! Et c’est MOI qui aurais dû venir te chercher ?!! Tu ne crois pas que j’avais AUTRE CHOSE à faire à cette époque ??? Et aujourd’hui TU OSES me cracher ça à la figure !!! Espèce de… De…"

Koichi aurait encore brailler pendant des heures, si des sanglots n’avaient pas envahi sa gorge. Mais il ne voulait RIEN offrir à son frère, surtout pas le spectacle de son chagrin ! Il s’éloigna de quelques pas, prêt à le frapper s’il l’approchait. Au bout de quelques secondes, il réussit à se calmer un peu. C’est d’un ton plus posé qu’il parvint à continuer.

"Tu veux savoir pourquoi je me marie ? C’est très simple. La princesse Lettice est une loup-garou de haute lignée, l’appui de sa famille me sera très utile pour assurer la stabilité du royaume. Comme tu ne dois pas le savoir, puisque tu te moques de ton propre pays, Yamato no Orochi est un monde instable, ce qui fait que Yochimu est toujours plus ou moins en danger. C’est aussi pour cette raison que nos parents sont morts tragiquement, sans que qui que ce soit ne puisse l’éviter. En tant que roi de ce royaume, c’est donc le genre de destin que je risque de connaître. Cela ne me fait pas peur, mais je dois protéger ma lignée et mon pays tant qu’il en est encore temps. Puisque tu as fui tes responsabilités, il va bien falloir que je m’occupe de tout, comme toujours !"

Koichi serra les poings, craignant que sa colère ne revienne. Il s’en voulait déjà de s’être dévoilé à ce point devant son frère. Il ne voulait pas faire preuve de faiblesse, même en face d’un être qu’il aimait. Car il savait très bien que ce qu’il venait de dire ne changeait rien à l’affection qu’il éprouvait pour son jumeau. Bien sûr, il aurait préféré devenir muet plutôt que de le reconnaître.

"Contrairement à certains, la princesse Lettice a un grand sens du devoir. Elle sait ce qu’on attend d’elle et pourquoi cette union est si importante. De plus, c’est une jeune femme intelligente, qui me secondera efficacement dans le gouvernement de Yochimu. Et s’il m’arrive malheur, elle saura me remplacer et élever nos enfants. Comme tu le vois, je ne change pas. Je pense toujours à mon devoir en premier, et non à mon plaisir, ce que tu dois trouver très décevant vu la vie que tu mènes !"

A présent, Koichi se sentait juste très fatigué. Il avait hâte de quitter ce jardin et de s’isoler dans son bureau pour travailler tranquillement. Compulser des dossiers l’aiderait à oublier cette discussion déprimante.

"Envahis ma chambre autant que tu le veux, je n’y dors pas en ce moment. J’ai beaucoup trop de travail pour perdre mon temps à rêvasser et à ronfler. Par contre, préviens-moi pour que les gardes soient au courant. S’ils te trouvent dans ma chambre, ils risquent de te mettre au cachot. Ce qui serait entièrement mérité, mais pas pour cette raison…"

A présent plus tranquille, le souverain se rassit sur le banc. En fait, il se sentait un peu trop fatigué et cela l’ennuyait un peu. Il avait peur de s’endormir avant d’avoir terminé toutes ses tâches de la journée. Cependant, il réagit assez vite pour attraper le pendentif que Sakura lui lança.

"Très joli pour un bijou de femme… Evidemment, ce n’est pas le genre de choses que je porterais, mais je suis certain que la future reine l’appréciera beaucoup. Je le lui offrirai, en tant que cadeau d’un parent lointain, trop occupé pour se déplacer."

Koichi fourra le collier dans sa poche, en le serrant un peu plus fort qu’il ne l’aurait voulu. D’ailleurs, il ne savait pas encore s’il allait le donner ou pas… Il vit son frère se diriger vers le pêcher royal pour cueillir l’un des fruits. Evidemment, il ne faisait cela que pour le provoquer. Mais s’il savait à quel point il s’en moquait maintenant… Pourtant, il fut pris par l’envie de lui lancer une pomme de pin ou un caillou, histoire de lui apprendre un peu le respect.

[Sakura Yochimu(Améthyste)]

Il ne changeait, il fuyait encore une fois. Il n’était pas aussi froid qu’il voulait le montrer. Il n’était pas aussi inaccessible qu’il voulait le faire croire.

« Quel langage charmant pour un souverain ! Pense ce que tu veux de toutes les manières je m’en fiche »
Dit-il agacé.

Tous ces reproches commençaient à l’agacer. Son frère commençait à l’énerver. Et lui était fatigué.
Il vit son frère son précipiter vers lui de recevoir une magistrale gifle. Sakura reçut la gifle sans broncher cependant son regard n’en disait pas moins.

« Je t’en ferais toujours. Alors tu aurais pu me rechercher mais merde s’étaient mes parents aussi. ESPECE DE GROS CRETIN DEBILE COMMENT PEUX-TU CROIRE QUE JE VOUS AI OUBLIE. C’EST VOUS QUI M’AVEZ ABDANDONNE BORDEL »
S’énerva le loup garou.

Sakura serrait les poings. Il se retenait pour ne lui voler dans les plumes. Il commençait à en avoir assez de se faire insulter, il n’était pas le seul fautif. Son frère ne cessait de l’invectiver le rendant responsable de tous les maux de la terre.

« Pauvre con je ne demandais à pas parler à leur cadavre, mais au moins être là afin de les accompagné à leur derniers gites. Mais parents sont morts en pensant que leurs fils ne voulaient plus entendre parler d’eux. Et A QUI LA FAUTE ? »
Continua à s’énerver le loup garou.

Sakura fixa son jumeau, il eut l’impression que celui-ci allait pleurer. Cela l’étonna fort. Comment un être aussi froid pouvait-il ressentir quoi que se soit ? Quand il le vit se détourner il se dit que peut-être était-ce la cas. Il eut envie de tendre la main, afin de l’attirer à lui et se serrer contre lui. Mais il savait pertinemment que son frère le repousserait. Il serait même capable de crier au viol.

« A qui la faute. Tout est de ta faute. Non mais tu plaisantes vous m’aviez viré de votre royaume comme un malpropre, comme un chien. Frappe un chien d’une pierre et jamais il ne reviendra. Et je n’ai apprit la nouvelle que le jour de leur enterrement. S’il n’y avait pas eut de funérailles royales, je n’aurais jamais su. Pourquoi ne m’as-tu pas avertit espèce de salopard ! Bien entendu tu avais autre chose à faire que d’écrire à ton frère que ses parent venaient de disparaître. »
Lui reprocha le loup garou.

Sakura lui tourna le dos afin de cacher ses larmes, il les essuya rageusement avant de faire face à son frère.

« C’est un excellent point la lignée ! J’’oubliais ton devoir de procréer, afin de perpétuer la lignée. Quelle responsabilité, je te rappelle que je n’étais que le cadet, s’était toi à qui revenait le trône. Et étant donné mes préférences je ne vois pas comment j’aurais pu satisfaire tout ce petit monde. Tu me fais des reproches mais je sais parfaitement que tu était heureux que je m’en aille. Je t’ai laissé le champ libre afin de jouer les seigneurs. Alors de quoi te plains-tu ? »
Lui dit-il d’un ton de reproche.

Ce que son idiot de frère pouvait l’énerver, surtout qu’il voyait que par certains côtés il avait raison.

« Oh je vois, elle possède tout ce que moi je n’ai pas. Pourquoi ne pas la mettre directement sur le trône dans ce cas ? Idiot, je t’admire de faire passé ton peuple avant ton propre bien ce que moi je n’ai pas su faire, mais jamais je ne te le dirais »

Sakura soupira. Pourquoi était-il là à se disputer avec son jumeau ?

« Se serait plutôt dangereux si tu t’y trouvais. Après tout nous ne sommes plus des enfants. Avec la réputation qui est la mienne il ne faudrait pas que tu te compromettes, se moqua t-il. J’imagine que cela te ferait plaisir que je finisse dans un cachot bien sombre ».

Il fronça les sourcils quand il entendit les paroles de son frère. Il avait espéré qu’il le garde mais après tout il s’en fichait qu’il en face ce qu’il voulait.

« N’est-ce pas ? J’ai tout de suite pensé à toi. Il est parfait pour toi, se moqua t-il. Vous êtes trop bon monseigneur » continua t-il narquois

Sakura soupira, il avait eut tord de revenir. Il le comprenait. Il aurait du déchirer cette maudite lettre lorsqu’il avait reconnu les armoiries. Rien se sortirait de bon de leurs retrouvailles. C’était la plus mauvaise décision qu’il avait prise. Assis dans un coin il dégustait la pêche tout en fixant son jumeau. Et la seule idée qui lui venait en tête s’était de lui sauté dessus afin de lui faire des chatouillis, il avait envie de voir un petit sourire éclairé son visage, mais il savait déjà quelle serait sa réaction. Il préféra rester dans son coin. Mais une queue touffue malicieuse battait l’herbe derrière lui. Comme s’il allait faire un mauvais coup.

[Koichi Yochimu]

Koichi jeta un regard dégoûté vers son jumeau. Une fois de plus, c’était lui qui avait tort, évidemment ! Il aurait fallu être à sa disposition, l’entourer, le consoler, le gâter en dépit de toute la tristesse et la déception qu’il avait provoquées ! Ah non, il ne changeait vraiment pas !

"On a laissé tranquille Môssieur pour qu’il puisse vivre ses petits fantasmes comme il le souhaitait, c’est-à-dire sans jamais se soucier de ses responsabilités. Nos parents savaient parfaitement où tu te trouvais, et moi aussi. Mais à quoi cela aurait-il servi de te contacter, puisque tu ne voulais plus entendre parler de nous ? Après tout, c’est TOI et seulement TOI qui a décidé de t’en aller ! Personne ne t’a forcé à te conduire comme un lâche !"

Les choses n’étaient sans doute pas aussi simples que Koichi ne le pensait. A sa décharge, il fallait dire que le loup-garou avait complètement oublié la discussion à l’origine du départ de son frère. Cependant, le souverain ne cherchait même pas à en tenir compte pour l’instant ! Il brûlait d’envie de se débarrasser de la colère et du chagrin que lui causait Sakura. Pourtant, il finit par se rendre compte qu’étaler sa rage ne servait à rien, sauf à se ridiculiser…

"Si ça peut te rassurer, la mort de nos parents a été si rapide et douloureuse qu’ils n’ont sans doute pas eu le temps de penser à leurs enfants. Si tu tiens tant que ça à te recueillir sur leur tombe, tu n’auras pas besoin de mon aide pour la trouver."

Pendant quelques secondes, le regard de Koichi se perdit dans le lointain. Il repensa à sa famille, réduite à néant depuis longtemps, à ses parents, massacrés sans pitié… A ce que l’existence lui avait déjà pris et à tout ce qu’il devrait faire pour conserver ce qui lui restait. Son expression devint profondément triste, sans qu’il ne s’en rende compte

"Il aurait sûrement mieux valu que je sois avec eux ce jour-là…" murmura-t-il pour lui-même.

Evidemment, il imaginait qu’il aurait pu les protéger, s’il avait été présent. Pourtant, vu le nombre d’assaillants, les chances qu’il sauve sa famille était quasiment nulles. Ils seraient justes morts tous les trois, massacrés par les chasseurs. Son visage reprit une expression sérieuse et froide quand il se tourna vers son frère.

"Je te prierai de ne pas manquer de respect à ma future épouse ! Bien sûr qu’elle sera mon égale et qu’elle règnera sur Yochimu, au même titre que moi. Crois-tu que je ne la prends que pour un ventre ou une subalterne à mes ordres ? Tout le monde n’est pas aussi prétentieux, méprisant ou feignant que toi !"

Cependant, Koichi préféra ne rien dire sur les relations qu’il entretenait actuellement avec sa fiancée. En effet, si Sakura avait appris qu’ils n’avaient échangé que quelques mots en plusieurs mois, il se serait bien amusé aux dépens de son frère !

*De toute façon, chacun de nous a trop de travail pour se soucier de futilités pour l’instant. Il sera bien temps d’y penser lorsque nous serons mariés.*

"Comme si ma réputation pouvait être mise à mal par un étranger stupide et envahissant… Les gardes se moqueraient bien de te trouver cul nu dans mon lit, tant que je n’y suis pas. D’ailleurs, ça les amuserait certainement d’enfermer ton derrière au frais, le temps de calmer tes ardeurs… Oh, ne t’inquiète, je n’embauche que des personnes très correctes. Il te laisserait le temps de prendre un vieux chiffon pour que tu n’aies pas l’air trop ridicule en traversant le palais en petite tenue !"

Koichi ne sourit même pas en prononçant ces phrases fielleuses. Décidément, rien ne semblait pouvoir l’amuser aujourd’hui… Il regarda d’un drôle d’air la queue de son frère, quand il vit celle-ci battre l’herbe d’un parterre.

*Que diable va-t-il encore imaginer…*

"Je t’ai déjà dit que ce type de bijou ne pouvait pas aller à un homme ! On dirait vraiment que tu prends plaisir à me rabaisser et à m’humilier, ce qui ne m’étonne pas du tout. Si seulement tes plaisanteries étaient amusantes, mais ce n’est même pas le cas. Elles sont justes lourdes et vulgaires, comme ton comportement ! Vraiment, plus tu vieillis, plus tu deviens invivable !"

Koichi se leva brusquement pour se diriger vers la sortie du jardin, tournant par la même occasion le dos à son jumeau.

"Je suppose que tu n’as plus besoin de moi et que ma présence t’insupporte. Par conséquent, je vais t’en débarrasser, car il me reste encore beaucoup de dossiers à traiter avant la fin de la journée. Fais ce que tu veux et va où il te chante tant que tu restes loin de moi !"

Le seigneur dissimula un long bâillement derrière sa main. Cette situation lui semblait tellement fatigante… Pourtant, il n’avait vraiment pas besoin de ce genre de crise ces jours-ci.

[Sakura Yochimu(Améthyste)]

Sakura soupira. A quoi bon continuer à se chamailler, sa présence indisposait son frère. A quoi rimait ses reproches. Sakura savait parfaitement que tous les reproches dont il invectivait son frère n’était qu’un écran de fumée. Il n’en voulait pas à son frère, non il s’en voulait à lui.

«  Il est facile de tout me mettre sur le dos. Après tout j’ai fui, abandonné la famille. Je suis la brebis galeuse, le paria. Tu semblerait oublié qui m’a forcé à m’en aller. Mais peu importe ta majesté le passé est le passé et il ne ramènera pas nos parents »
Dit-il.

Comment osait-il dire qu’il s’était comporter en égoïste. Insinuer qu’il les avaient abandonné afin de vivre sa vie. Il semblait oublier le scandale qu’il lui avait fait, les insultes qu’il lui avait craché au visage. Pourquoi ne parvenait-il pas à l’oublier définitivement ? Pourquoi était-il si faible ?

« C’est bien mon intention ! Mais contrairement à se que tu peux dire, je suis certain que leurs dernières pensées à été pour toi, le meilleurs fils. Le parfait futur roi »
Dit-il avec colère.

Sakura fixa son frère. Il pouvait dire ce qu’il voulait même si Koichi avait fait une croix sur le lien, il pouvait sentit la tristesse, la nostalgie de son jumeau. Mais que pouvait-il lui dire ? Le connaissance il refuserait même sa compassion. Idiot !
Sakura regrettait d’avoir agit sur un coup de tête. S’il était resté. Non s’il l’avait fait ça aurait empiré…

« C’est vrai que tu es le magnifique, le vertueux, le sauveur de Yochimu. Tu es la droiture même. Toute la bonté et la tolérance du monde fuse à travers toi, se moqua-t-il. Moi je ne suis que la paria. La brebis galeuse qui ne mérite pas de poser un pied sur le sol que tu foules » continua-t-il agacé.

Sakura ne se serait pas moqué, il aurait sauté de joie. Koichi ne pouvait savoir à quel point il était jaloux de cette fiancé qu’il n’avait jamais vu. Et qui lui apparaissait comme une menace.

«  Ce que tu peux être charmant quant tu veux, ironisa-t-il. Tu serais heureux de me voir humilier. Apparemment me rabaisser dans le passé ne semble pas te suffire. Quel adorable frère tu fais. Avec un frère comme toi avoir des ennemis n’est plus nécessaire »
Fit-il remarquer.

Sakura observait son frère. Ce frère qui lui était si précieux. Qu’allait-il pouvoir encore faire afin de le faire sortir de ses gongs ?

« Vas-y insulte-moi, c’est habitudes chez toi. Je suis vacciné maintenant, tes insultes ne m’atteignent plus. Elle glisse sur moi et s’éparpillent aux quatre vents. Alors va-y défoule toi, si ça t’amuse »
L’encouragea-t-il.

Le regard du loup garou s’alluma, sa queue se mit à battre plus vite sur l’herbe. Koichi n’aurait jamais du lui donner son dos. Il eut un sourire qui ne disait rien qui vaille.

« Tu risquerais de t’évanouir si je te disais ce que me fait ta présence. Message reçu ta Majesté »
Ironisa-t-il avant de faire un bon et de sauter sur le dos Koichi, le renverser au sol et de commencer à lui faire des chatouillis. Comme lorsqu’ils étaient enfants. Même s’il se faisait frapper ou que son jumeau le repoussait en se mettant à hurler au viol. Il voulait qu’il se détente un peu. Voir un sourire sur son visage mais également l’embêter….

[Koichi Yochimu]

"Oh, arrête donc de jouer les victimes ! Ca en devient ridicule. Quelqu’un t’a-t-il reconduit de force à la frontière ? T’a-t-on fait juré de ne jamais revenir ici ? Nos parents t’ont-ils ordonné de ne plus les approcher à moins de cent kilomètres ? Il n’y avait qu’avec moi que tu t’étais disputé ! Mais tu n’as même pas cherché à donner des explications à tes propres parents ! J’ai dû me débrouiller seul, comme toujours… Mais qu’importe ! A l’époque, je savais déjà que je ne pourrais jamais compter sur toi."

Koichi était si fatigué par cette discussion qu’il ne parvenait même plus à s’énerver. Mieux valait s’arrêter là et partir chacun de son côté… Tout en restant dans ce palais… Le seigneur soupira en imaginant toutes les occasions que son frère trouverait pour le harceler et se moquer de lui. Il commençait à regretter de lui avoir donné l’autorisation de demeurer au château. Cependant, il ne pouvait pas revenir sur sa parole maintenant.

"Si tu penses vraiment ce que tu dis, cela prouve que tu connaissais bien mal nos parents…"

*Au contraire, je suis persuadé qu’ils ont pensé en dernier à toi, celui pour qui ils s’inquiétaient le plus.*

Koichi crut qu’il allait donner une nouvelle claque à son frère. Mais pourquoi diable cherchait-il TOUJOURS à le provoquer ? Cela l’amusait donc tellement de le voir soupirer, s’énerver et finir par l’insulter ? Cette fois-ci, le souverain décida de ne pas tomber dans le piège de son jumeau. Alors qu’il insistait sur les qualités de son aîné d’une façon ridicule, ce dernier le fixa d’un regard froid.

"C’est bon ? Tu as terminé ton petit numéro ? Ou tu vas encore geindre sur ton sort siiiiiiiii lamentable et ton cas teeeeeeeeeellement désespéré ? Quoi qu’il en soit, tu le feras tout seul, car je dois retourner travailler."

Le seigneur ne fit pas attention aux dernières paroles de son frère, pas plus qu’il ne l’entendit bondir vers lui. Par contre, il sentit deux mains le saisir aux épaules et deux pieds le faire chuter.

"Non ! Sakura, arrêêêêêêêête…"

Trop tard ! Koichi roula dans une des allées terreuses, entraîné par le poids de son frère. Il ne se fit pas mal en tombant, mais il sentit très vite des doigts taquins le chatouiller malicieusement.

"Ca… Ca suffiiiiiit !!! Sale gamin ! Lâââââche-moi ! Tout de suite !"

Le loup-garou s’agita, grogna, se débattit, frappa dans le vide et se mordit les lèvres pour ne pas éclater de rire. Evidemment, son frère n’avait pas oublié l’une de ses plus grandes faiblesses : les chatouillis. Quand ils étaient jeunes, il le laissait faire en riant. Mais aujourd’hui, il n’avait aucune envie que son cadet s’en sorte aussi facilement. Dans un mouvement brusque, Koichi tenta de dégager son buste. Il y parvint à peu près… Mais sa chemise resta dans les mains de son jumeau.

"Oh non, c’est pas vrai… Et voilà ! Tu es fier de toi maintenant ? Tu sais le prix que coûte cette chemise ? Tu n’es vraiment qu’un gamin stupide et capricieux ! Comme si j’avais du temps à perdre avec toutes ces bêtises ! Lâche-moi maintenant !"

Excédé, le seigneur se débattit pour tenter de se relever. Il se sentait gêné à l’idée qu’un inconnu puisse le découvrir dans une position aussi ridicule. Sa chemise réduite en morceaux retomba mollement sur le sol, le laissant presque torse nu.

[Sakura Yochimu(Améthyste)]

« Je ne joue pas victime, je suis en rogne contre toi. Non personne ne m’ a conduit à la frontière, ni fait juré de ne jamais revenir, tu t’es bien chargé de me faire comprendre que mon comportement était mal saint, mauvais. Oui je suis partit pour ne faire honte à notre famille. Je suis partit parce que tu m’avais fait mal, mais également par amour, pour que mon comportement ne soit un gêne pour vous. Crois-tu que nos parents aurais compris mais raisons. Le choix qui a été le mien était le meilleurs. Tu en es la preuve vivante non, tu es le roi de Yochimu et selon ce que je vu, tu le dirige avec beaucoup de sagesses, même si ça me coûte le reconnaître apparemment mon départ a été bénéfique. Au moins ça n’a pas été une surprise pour toi.
Répondit le loup garou.

Sakura en avait assez de leurs dispute. Pourquoi insister ? Koichi était une vrai tête de mal et lui était pire. L’argenté avait beau le piquer il était froid et toujours maître de lui, il ne se s’était laissé aller qu’un peu. Comment pouvait-on savoir ce qu’il ressentait ? Il n’était pas ainsi avant mais dans le passé, ils étaient heureux, ils avaient leur parents. Pourquoi ne quittait-il pas le palais comme il l’avait dit il y a avait quelques minutes ?

« Je sais ce que je dit. Tu étais le préféré. À juste te titre, tout faisait tout parfaitement. Tu es devenu un souverain comme il se doit. Et tu vas faire un brillant mariage qui va sauver le royaume. Tu vas rendre ton peuple heureux, tu vois, tu fais tout à la perfection »
Lui dit-il des plus sérieusement.

Ce devait être une manière pour lui de se prouver qu’il existait encore quelque chose entre eux. De plus il était tellement froid, qu’on avait l’impression qu’il ne possédait aucun sentiment, le faire sortir de se réserve l’amusait vraiment.

« Pourquoi tu voudrais y rajouter une scène peut-être ? Ce ne sera jamais terminé tu n’as pas encore compris » .

Apparemment ils ne semblaient pas parler de la même chose et une chose était certaine, ils n’étaient vraiment pas sur la même longueur d’onde.

« Toujours pareil, finalement rien à changé, à partir du moment que tu as obtenu tes responsabilité royale, tu n’avait plus le temps pour moi. Finalement rien ne change »
Soupira-t-il.

S’il croyait qu’il allait s’en tirer ainsi en lui tournant le dos, il se mettait le doigt dans l’œil. Avait-il oublié qui il était ? Il bondit sur son frère qui surpris ne pu rien faire. Il n’écoutait plus son jumeau. Ils roulèrent tous les deux avant de s’immobiliser sur le gazon superbement bien taillé. De vilains doigts taquins s’ingénièrent à le chatouiller.

« Hors de question, je ne te lâche plus »
Dit-il en riant.

Koichi se débattait, mais durant ses années, le cadet semblait être devenu un peu plus fort que son aîné. À moins que ce ne soit lui qui ai perdu en force. Il ne devait plus beaucoup s’entrainer avec toutes ses responsabilités. Pas question de le lâcher. Malheureusement il parvient à se dégager un peu, la chemise du souverain demeura dans main. Le regard de Sakura devient brusquement sérieux. Son regard se posa sur le torse de son jumeau.

«  Je me fiche du prix qu’à coûté cette fichu chemise. Ce n’était pas ta seule chemise. Tu te trompes sur une chose je ne suis plus un gamin, je suis un homme. Et pas question de te lâcher ».
Dit-il en le fixant avec un sérieux à faire peur.

Sakura le sentit se débattre sous lui, il voulait fuir. Mais il n’en était pas question. Pesant de tout le poids de son corps sur lui pour l’immobiliser. Lentement il se pencha, et cacha son visage dans son cou. Humant son parfum. Il avait toujours cette odeur de cerises qui se dégageait de lui. Il n’avait plus envie de bouger. Il voulait rester là pour toujours.

«  Si tu savais comme tu m’as manqué. Combien de fois ai-je eut envie de revenir pour tous vous revoir. Même si tu l’as oublié moi je n’ai pas oublié tout ce qui nous liaient. Je n’ai jamais pu t’oublier mon frère même si c’est-ce que tu souhaites. »
Dit-il, en se mettant à lui mordiller les oreilles, sa queue battant l'air.

[Koichi Yochimu]

"En gros, tu cherches encore et toujours des excuses à ta faiblesse…" soupira Koichi. "Tu es incapable de t’habituer à la vie dans ce royaume, dans cette famille, donc tu fuis. Mais tu n’as pas le courage de reconnaître le mal que tu fais à ceux que tu abandonnes, non… Tu as même le culot de dire que tu agis pour leur bien ! Lamentable… Et comme d’habitude, c’est toujours sur moi que ça retombe… Franchement, si je dois supporter tes jérémiades à chaque fois que tu reviens ici, j’aime autant que tu ne remettes plus jamais les pieds à Yochimu !"

Le loup-garou ne pensait pas vraiment ce qu’il disait… En fait, il aurait préféré n’importe quelle insulte plutôt que l’idée qu’il ne reverrait jamais son frère. Mais il ne voyait plus comment arranger la situation désormais. Que pouvait-il dire à son frère pour qu’il comprenne ce qu’il éprouvait ? Ce qui lui pesait depuis des années… Il était heureux et fier d’avoir réussi à protéger son royaume, mais il estimait n’avoir fait que son devoir. Il ne se trouvait ni puissant, ni exceptionnel, car il voyait trop bien tout ce qu’il n’avait pas réussi.

"Cesse de te moquer de moi avec tes félicitations pompeuses ! Même si je n’ai rien fait d’exceptionnel, je ne mérite pas que tu te moques autant de moi. Je sais parfaitement que j’ai échoué sur bien des points, mais je peux encore corriger ces erreurs. Sauf les plus graves…"

Bien qu’il ne soit pour rien dans la mort de ses parents, Koichi s’était souvent dit que cette catastrophe aurait pu être évitée si le pays avait été mieux surveillé. Bien sûr, il n’était pas question de mettre un policier derrière chaque arbre, mais on devait quand même pouvoir empêcher les chasseurs de s’introduire dans leur royaume !

"Tu as raison, cette dispute est inutile. Et tu as encore plus raison quand tu dis que je n’ai plus de temps pour toi. J’ai beaucoup trop de travail pour m’occuper de qui que ce soit aujourd’hui. Alors, cela ne t’étonnera pas si je dois y aller."

Hélas, il n’en eut pas le temps, car Sakura bondit sur son dos. Excédé, il tenta de se débattre pour se dégager, ce qui lui fit perdre sa chemise. A bout de nerfs, il leva la main pour frapper son frère… Mais il se sentit désarmé par sa réaction. Son jumeau le serra contre lui, en blottissant son visage contre son cou. Sur le coup, Koichi ne sut plus quoi dire ni quoi faire. Son cœur se serra quand il entendit ses tristes paroles. Pourquoi fallait-il donc que leur rencontre se termine ainsi ? Il restait tellement d’incompréhension entre eux…

"Je suis désolé Sakura…" murmura-t-il. "Je n’ai jamais voulu que tu sois malheureux… J’espérais… En fait, je pensais que tu te sentirais mieux si tu ne vivais plus ici. Bien sûr, je ne veux pas dire que je me suis disputé avec toi pour ton bien. Je ne cherche pas d’excuse, pourtant… Si seulement j’avais été capable de comprendre ce qui t’arrivait… Si seulement j’avais trouvé une solution pour régler tout ça…"

Il s’arrêta un instant pour regarder au-dessus de lui. Les choses étaient devenues si difficiles avec le temps. Dire qu’ils étaient jumeaux…

"Je dois t’avouer que… Je ne sais plus ce que je t’ai dit le jour où tu es parti. J’étais tellement surpris, je n’avais rien vu venir… J’aurais dû me rendre compte de ce qui se passait. Peut-être aurais-je pu faire quelque chose, avant que tu ne sois complètement perdu dans tes sentiments… Je suis content de savoir que tu ne penses plus à moi de cette manière. Comme quoi, le fait de t’éloigner a eu du bon…"

Koichi approcha sa main de la chevelure de son jumeau, hésita une seconde et finit par le serrer légèrement contre lui. Lui aussi aurait bien aimé rester ainsi plus longtemps, mais ce n’était pas possible… Et plus nécessaire, vu qu’il lui avait dit tout ce qui comptait à ses yeux. Le loup-garou retira sa main et la reposa sur le sol pour tenter de se redresser.

"Sakura, s’il te plait, il faut que je me lève maintenant… Je suis désolé que nous nous soyons aussi mal compris pendant si longtemps. Je m’excuse pour cela, ainsi que pour ce que je t’ai dit tout à l’heure. Mais nous ne pouvons pas rester dans cette position toute la journée…"

[Sakura Yochimu(Améthyste)]

« Je ne cherche pas d’excuses. Si tu veux penser que j’ai fui, alors oui, mais je ne l’ai jamais comme une fuite, je suis effacé. Tu ne comprends pas, tu ne comprends rien alors à quoi bon ? »
Soupira l’argenté.

Pour Koichi s’était une désertion, mais pour lui tout était différent. Son frère ne pouvait pas comprendre ce qu’il avait ressentit. Ce qu’il ressentait encore. Pourquoi tenter de lui expliquer il ne comprendrait pas.
Comment recoller les morceaux quand ceux-ci ne se trouvaient éparpiller un peu partout. Comment réparer quand il se rendait compte qu’il avait fait trop de mal. Il était partit mais il croyait faire au mieux, il l’avait fait pour la famille.

« Nous sommes jumeaux pourtant tu sembles me connaître bien mal. Il n’y a aucune moqueries dans mes paroles, ce que j’ai dit je le pense sincèrement. Mais peu importe ! Pense ce que tu veux mon frère »
Dit-il.

Si Koichi se pensait responsable de cette tragédie, Sakura n’en pensait pas moins, cela faisait des années qu’il se reprochait la disparition de ses parents. Il les avaient abandonnés, il n’avait pas été là pour les protéger. Il les auraient protéger de ses maudits chausseurs. Il ne se le pardonnerait jamais. Tous les reproches dont il avait invectiver son frère, n’était qu’une manière de se voiler la face, parce qu’en faite il s’en voulait.

« Ne te dérange pas pour moi après tout je connais le palais »
Dit-il d’une voix étrange.

Si Koichi avait été plus attentif il aurait pu prévoir ce qui allait suivre. Son intention avait été une fois de plus de l’agacé pour qu’il sorte de ses gong, mais lorsqu’il s’était retrouvé contre son frère, son corps contre le sien. Son cœur s’était mit à battre plus vite et ses véritable sentiments s’étaient envolés vers son frère et il lui avait parlé avec sincérité et tendresse.

« Pardonne-moi je n’ai jamais voulu d’indisposer avec mes sentiments. J’ai refait ma vie, j’étais heureux enfin je le croyais parce que je le sais, tu me manquais, père et mère me manquaient. Même si tu l’avait comprit je ne crois que cela aurait changé grand-chose. Inutile de culpabiliser tout est de ma faute. Je n’ai pas su comprendre ta réaction, j’ai cru qu’en étant jumeau tu comprendrais parfaitement ce que je ressentais. Je suis désolé parce que je me suis montrer brutal en te balançant mes sentiments ainsi. »
Soupira-t-il.

Ses excuses venaient peut-être trop tard mais il tenait à les faire. Peut-être pouvait-il encore sauver quelque chose ?

«  J’ai eut très mal ce jour là, je me suis sentie trahi, rejeté. Mais je réalise maintenant que j’ai du t’effrayer. Nous étions tellement proche. Je crois j’ai du me perdre en chemin. Mais maintenant c’est terminé, mentit-il avec aplomb. Tu as sans doute raison cela m’a été bénéfique »
Répondit-il.

Quel menteur il faisait ! Rien n’avait changé il était toujours autant amoureux et Koichi était toujours aussi aveugle et naïf sur les bords. Son amour pour lui était si puissant qu’il le consommait à petit feu.

Sakura sentit les larmes couler le long de ses joues sans qu’il ne puisse les retenir. Il savoura se moment d’intimité dérobé. Mais ce moment de bonheur disparu aussi vite qu’il était venu.

« Je suis désolé de t’avoir insulté et fait tous ses reproches. Je sais que nous ne pouvons pas rester ainsi, mais s’il te plait encore un peu restons ainsi. Laisse-moi me remémorer ta chaleur, ton odeur si réconfortante grande frère. Je promet après je ne t’embête plus »
Dit-il en se pelotonnant contre lui.

Il était comme une gamin en mal d’affection….

[Koichi Yochimu]

Koichi écouta avec attention les paroles de son frère. Ce dernier voulait le rassurer, l’empêcher de culpabiliser pour ce qui s’était passé il y a bien des années maintenant. Mais le loup-garou savait qu’il aurait dû agir différemment. Comment pouvait-il réparer le mal qu’il avait causé à son propre jumeau ? Malheureusement, Sakura ne voudrait jamais qu’il rembourse sa dette. D’ailleurs, il s’excusait aussi pour cette scène qui avait failli les brouiller à vie. Sur le coup, Koichi se sentit encore plus coupable et terriblement honteux.

"Non, ne dis pas des choses pareilles… J’étais l’aîné et j’aurais dû me contrôler, au lieu de te répondre d’une façon aussi dure. Je suis tellement désolé… Je ne comprends pas comment les choses ont pu aussi mal tourner. Même aujourd’hui nous nous sommes disputés, alors que nous nous entendions si bien avant…"

Soudain, le loup-garou s’aperçut que son frère pleurait. Choqué, il posa son bras sur les épaules de Sakura et le serra contre lui.

"Bien sûr… Après tout, ils se passeront bien de moi pendant quelques minutes."

Le seigneur éprouvait une impression étrange en cet instant. Un peu comme s’il venait de retrouver sa vraie place… Au fond, les choses pouvaient être si simples, avec un peu d’efforts… A présent, il savait que Sakura n’était pas le seul à s’être égaré. Koichi caressa doucement la chevelure de son frère. Ses doigts s’égarèrent quelques secondes entre les mèches soyeuses.

"C’est bizarre… Hier soir, je me suis souvenu d’une ancienne mélodie. Celle que nous chantait notre mère… Tu te souviens ? Nos parents ne pouvaient pas s’occuper de nous autant qu’ils ne le souhaitaient, car ils devaient consacrer beaucoup de temps à leur tâche de souverains. Mais notre mère prenait souvent quelques minutes le soir pour nous chanter une berceuse… Quand nous étions encore tout petits… Elle commençait un peu ainsi…"

Koichi commença à fredonner doucement ce très vieux refrain. Au début, les paroles se firent un peu hésitantes, comme s’il avait du mal à s’en souvenir… Pourtant, sa voix s’affermit à mesure qu’il chantait. Cette chanson lui rappelait tellement de choses, tant de moments qu’il pensait avoir oublié… Progressivement, il éprouva une grande sérénité, allongé ici en serrant son frère dans ses bras. Cela faisait des années qu’il ne s’était pas senti aussi bien… La main qui caressait les cheveux de Sakura devint un peu plus molle, avant de glisser lentement sur le côté. Koichi ne voulait que consoler son frère et lui montrer que ses sentiments n’avaient pas changé. Mais c’est lui qui avait fini par se sentir apaisé, au point de s’endormir.

Pendant plusieurs minutes, son sommeil fut particulièrement calme et sans le moindre rêve. Peut-être cela venait-il du fait qu’il soit épuisé après ses longues journées de travail. Cependant, des images mouvantes commencèrent à se former dans ce vide. Il entendit des rumeurs sourdes autour de lui, puis des cris… Parfois, des traits de couleur traversaient l’obscurité… Sans être vraiment effrayant, tout ceci n’avait rien de très rassurant. Le seigneur commença à s’agiter dans son sommeil, tentant de s’éloigner, de fuir cet endroit…

*Que… Que se passe-t-il ? Il fait si sombre par ici, mais je ne comprends pas… Qu’il y a-t-il donc pour que tout s’agite ainsi ? Je ne suis pas bien…*

Soudain, il eut l’impression que quelque chose calmait cette obscurité. Ou peut-être quelqu’un ? De nouveau, il se sentit perdre conscience et s’enfoncer dans le sommeil…

"Hein ? Mais qu’est-ce que… Où suis-je ? Je ne sais plus…"

Koichi venait de se réveiller après de longues heures de sommeil. La nuit était déjà tombée sur le royaume de Yochimu et la soirée promettait d’être fraîche. Mais le loup-garou se trouvait-il toujours dehors ?

[Sakura Yochimu(Améthyste)]

Sakura se sentait mal, mal pour s’être comporter comme un petit idiot sans cervelle. Pour mentir aussi effrontément à son cher frère qu’il aimait pardessus, celui qui était l’attention de son éternel amour. Peut-être que son frère aurait pu agir autrement, être moins rude avec lui mais cela n’aurait rien changé qu’il était et resterait irrémédiablement amoureux fou de Koichi. C’est vrai Sakura avait eut mal, avait souffert mais en quelqu’un cette déception lui avait permit de grandir, et de changer. Et même si il vendait son corps au plus offrant, son cœur lui était resté pure et innocent, net de toute souillure.

«  Et moi j’aurais du comprendre que te demander de me voir autrement que comme un frère était une folie. Ce que je te demandais était au-dessus de tes forces. Tu as raison nous, nous entendions parfaitement, mais je n’ai pas abandonné l’idée que tout redevienne comme avant, il est évident que chacun de nous à changé, nous avons grandit, avons prit des directions différents, mais même si nous n’avons pas la même façon de voir, nous demeurons jumeaux ? N’est-ce ? »

Le cadet posait cette question avec une certaine crainte. Etait-il toujours aux yeux de Koichi son jumeaux malgré tout ce qui s’était passé ? Sakura avait si peur. Lorsqu’il se mit à pleurer il sentit les bras réconfortant de son aîné autour de lui, le serrant contre lui. La question était simple était-il encore frère ?

«  Merci »
Se contenta de répondre le loup garou, en se blottissant d’avantage au creux des bras de son aîné. Sachant parfaitement qu’il ne se retrouverait pas de sitôt ainsi.

Comme se contacte était doux. Le corps de son frère était chaud, chaleureux. Sakura eut la sensation d’être enfin là, où il aurait du être. La caresse de la main de son frère dans ses cheveux, firent d’avantage couler les larmes, mais le plus jeune ne laissa pas son frère les voir, il pleura en silence. Puis tout à coup les larmes cessèrent pour laisser place à une sérénité qui emplissait son cœur, au point de lui faire mal, mais cela ne paraissait pas déranger le brun parce qu’il était heureux de posséder quelque chose de frère, il était près à accepter tout ce qu’il voulait bien lui offrir même la douleur. Sakura se sentit si bien qu’il n’avait plus envie de bouger.

« Tu parle de la berceuse pour nous endormir ? Je ne l’ai jamais oublié quand j’étais et que le cafard m’envahissait je la fredonnait. Quelque soit ce qu’elle pouvait avoir à faire, elle prenait toujours quelques minutes pour nous la chanter. Je me rappelle que tu prenais la main même si nous étions tous petits, je m'en rappelle. »


Sakura écoutait son frère fredonner le refrain. Les paroles étaient hésitantes, cela faisait longtemps qu’elle n’avait plus été chanté, et il devait être tellement débordé qu’il n’avait pas le temps de fredonner celle-ci. Le son mélodieux de la voix de son frère parvenait à ses oreille comme un chant apaisant.
Que de souvenirs ! Que de tendre instants passé en sa compagnie, de moment joyeux avec leurs parents. La main de son frère dans ses cheveux était si apaisante, bientôt il ne sentit plus sa main, mais sa voix semblait le guider néanmoins au pays des songes, où il s’endormit. Sans la moindre inquiétude il laissa Morphée refermait ses bras sur lui, sachant que son frère était là. .


Sakura était apaisé, il se sentit si bien là. Puis tout à coup quelque chose sembla changer, comme une agitation, agissant par instinct, ressentant certainement l’agitation de son frère, sans cependant s’éveiller, l’étreinte des bras de Sakura se resserra autour de son jumeau, ce fut comme si une lumière jaillissait de son être afin de l’éclairer…
Tout à coup il sentit comme un fraicheur sur son visage, alors le loup garou ouvrit péniblement les yeux tant il était confortablement installé, la voix de son jumeau l’éveilla complètement.

« Hum Koichi ? Que faisons-nous ici ? »
Demanda-t-il à moitié éveillé toujours lové dans les bras réconfortant de son frère.

Il se redressa à demi tandis qu’au coin de ses lèvres on pouvait voir un petit trait de bave. Même s’il avait grandit il n’avait pas perdu cette manie de baver quand il dormait. Puis comme si les souvenir revenait.

« Nous sommes dans le jardin, mais il fait déjà nuit ? Nous, nous sommes endormit ? »
Il paraissait aussi surpris que son jumeau, cependant il se sentait particulièrement bien.