Une journée qui avait si bien commencé...

C'est une forêt qui sert de frontière entre Koriyu et Akiyu. Après avoir quitté le marais Koshou, on la traverse pour pénétrer dans le monde des humains.

Messagede Oyuki Toshizawa » Mar Jan 02, 2007 5:58 pm

Une journée qui avait si merveilleusement débutée. Deux êtres si différents mais qui pourtant paraissaient se comprendre. Des débuts difficiles mais bien vite effacés par le désir d’apprendre, de se faire des amis et bien d’autres choses. Cela aurait bien pu continuer indéfiniment. Mais il est malheureusement dit que jamais les choses ne se passent telles qu’on le souhaite. Le destin est une force que l’on ne peut contrôler et lorsque deux destinées sont amenés à se rejoindre rien ne peut arrêter leurs trajectoire, peu importe qu’ils se dirigent vers une destruction ou autre chose.

Keisuke et Oyuki était amené à se rencontrer. Deux êtres meurtries par la vie, le destin quoi….
Oyuki renfermé, taciturne avait trouvé en Keisuke quelque chose que jamais imaginé pouvoir atteindre. Avoir un ami, pouvoir faire des choses, discuter avec lui. Bien que le brun ne soit pas complètement habitué aux jeux de mots du blond, mais surtout à rougir constamment telle, une pucelle, il se sentait bien avec le dragon et s’était un sentiment qu’il n’avait plus éprouvé depuis de longues années. Des siècles peut être…..

Keisuke était différent de ceux qu’il avait déjà rencontrés. Il se moquait de tout et de rien, il était fort tout dissimulant une fragilité que le brun avait sentit ou ressentit. Il était comme lui, il se cachait derrière un masque, le brun était bien placé pour pratiquer ce jeu depuis très longtemps. Malgré le début difficile entre eux, il n’en demeurait pas moins que ces deux êtres si différents mais si proches par certains côtés semblaient s’entendre à merveille. Ce déjeuner aurait du être parfait.

Oyuki se trouvait donc en compagnie de son ami qui le taquinait et lui ne cessait de rougir. Pauvre Oyuki mal à l’aise, mais le dragon continuait et les questions embarrassantes fusaient. Mais le brun n’y voyait pas de mal. L’humain envisageait de prochaines rencontres. Malheureusement ce joli tableau fut interrompu par l’arrivée d’un serpent que le brun par mégarde touche. Les évènements se déroulèrent assez rapidement. Oyuki fut mordit, Keisuke réagit immédiatement. Aspirant le venin. Mais la réaction d’Oyuki fut étrange comme s’il ne souhaitait en aucune manière être sauvé. Il tenta tant bien que mal de le repousser.

Oyuki se sentait faible, sans défense. Malgré ses réticences il accepta la passion que lui donna Keisuke bien malgré lui.
Les larmes lui vinrent aux yeux. Non parce qu’il souffrait non juste parce qu’il se sentait faible. Qu’il était impuissant et que l’on devait pour cela l’aider. Oyuki pleura, s’accrochant au blond, pleurant sur son impuissance. L’appellation affectueuse fit redoubler les larmes et la caresse furtive dans son dos. Il était doux avec lui s’était encore plus humiliant de se sentir si faible et si fragile.

Oyuki aurait voulu secouer la tête lui dire non. Lui dire que c’était lui, qu’il n’était pas normal. Que cela ne venait que de lui, malheureusement il en fut incapable. Lorsqu’il leva les yeux vers lui ce ne fut que pour lui laisser voir la lueur de haine qui y apparu. Haine envers sa faiblesse, envers lui-même. L’humain le vit s’éloigner. Il venait de briser ce qui s’était tissé entre eux mais il se sentait mal. Il se détestait et ne pouvait supporter que quelqu’un d’autre lui veuille du bien, veuille l’aider.

Il aurait voulu lui dire. Je sais, merci, ne le soit pas c’est de ma faute. Reste là, ne m’abandonne pas. Malheureusement il ne fit rien, cette lueur n’avait pas quitté son regard.

Oyuki se sentait mal, très mal. Il ne supportait plus cela, il ne se supportait plus. Oyuki ne paraissait pas s’apercevoir de ce qui se passait. Il ne voyait que sa faiblesse que l’horreur qu’il s’inspirait. Cet horreur que lui tout ceux qui l’avait rencontre lui jetait à la face.
Nul, bon à rien. Tu ne feras jamais rien de bon….
Oyuki était un être méprisable c’est ainsi qu’il se sentait.
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Messagede Keisuke Shigao » Mar Jan 02, 2007 10:18 pm

Oui, la journée avait si bien commencé… Tant de choses s’étaient produites, en l’espaces de quelques heures. Tant de choses avaient changé… Deux êtres différents, ou peut être pas tant que ça finalement, avaient réussi à franchir certains obstacles. L’humain et le dragon se complétaient, en un sens. Oyuki était le calme qui apaisait la tempête nommée Keisuke. Il était la flamme qui avait su réchauffer le cœur glacé du blond, glacé après les épreuves douloureuses que la vie lui avait imposé. L’humain était le rayon de soleil dans ses ténèbres, le renouveau dans sa vie monotone. Certes, il était aussi l’éphémère, face à la vie si longue de l’enchanteur, mais cela aussi toute la valeur de cette vie. Toute sa préciosité. Oyuki était le nouvel espoir de rédemption de Keisuke, qui avait désespérément besoin des autres pour se voir autrement que comme un monstre, à condition que els autres soient disposés à le voir autrement que comme tel. Keisuke avait besoin d’amour pour vivre, au lieu de survivre. Qu’elle ironie, qu’il le cherche auprès d’un homme qui faisait tout pour fuir les sentiments !! Mais c’était ainsi. C’était le destin, et Keisuke n’y pouvait rien.

Mais le destin est aussi cruel, et cela, le dragon le savait parfaitement. Alors que l’avenir semblait s’éclaircir, les ténèbres avaient fini par reprendre leurs droits. Comme la souffrance est plus intense, lorsque l’on a goûté à un semblant de bonheur, que l’on pensait y avoir droit à nouveau. Lorsque le rêve prend fin, le cauchemar naît et plus puissant que jamais. Et comme dans les textes sacrés des hommes, le malheur avait été apporté par un serpent, messager de Satan. Et tout était ensuite allé si vite. Keisuke avait agi vite, pour sauver celui qu’il savait déjà aimer. Et ses efforts avaient portés leurs fruits. Mais le résultat final était bien éloigné de celui qu’avait espéré Keisuke. Les larmes de son humain l’avaient ébranlé. Il ne comprenait pas ce qui n’allait pas. Et lorsqu’il avait cherché à le réconforter, à sécher ces larmes qui lui brisaient le cœur, tout avait basculé. A travers un simple regard chargé de haine. Un simple regard qui avait profondément ébranlé le blond. Un seul regard porteur de haine, mais porteur également, dans la mémoire du dragon, du souvenirs de tous les autres regards haineux qui avaient précédés. Et Keisuke avait perdu pied…

La haine avait détruit sa vie. La haine des hommes avait tué sa famille. Sa propre haine avait causé la mort de très nombreuses personnes. Il pouvait encore sentir le sang sur ses griffes, son goût dans sa bouche… Puis le goût non moins amère de la culpabilité et des remords. La haine était destructrice. Alors il avait souhaité ne plus jamais la rencontrer. Il l’av banni de son cœur et s’était forgé une carapace qu’il pensait à toute épreuve. Une carapace que rien ne pourrait ébranler. Et pourtant, un seul regard de cet homme avait suffi à fissurer cette protection qui n’avait jamais failli à travers les siècles. Un seul regard avait suffi à raviver les souffrances du dragon, en même temps que cela avait éveillé autre chose… La brûlure que le dragon ressentait au niveau de son cœur en était la preuve. Non, il devait se calmer, reconstruire la carapace ou sinon… Sinon il pourrait faire une chose qu’il regretterait plus que tout par la suite ! Une main posée sur le tissu brûlant de sa tunique, l’autre tremblante agrippant le tissu de son pantalon, Keisuke ne pouvait détacher son regard d celui de son compagnon, même si ce dernier lui déchirait le cœur. Mais il devait se reprendre. Savoir ce qu’il avait mal fait, et comment l’arranger, si cela était possible. Il était prêt à tout pour se faire pardonner.
« Je… suis vraiment désolé !! Je t’en supplie, dis-moi ce que je …peux faire pour que tu me…pardonnes !!! »

Oui, il était prêt à faire n’importe quoi !!! Et peut être les choses auraient pu s’arranger là, peut être que le voleur aurait pu trouver un dédommagement suffisant, que le dragon aurait accordé sans la moindre hésitation. Mais le destin est cruelle, et n’en avait visiblement pas terminé avec ces deux là. Car peu de temps après la supplique du dragon, des cris se firent entendre dans la forêt. Des cris de frayeur. De terreur. Accompagnés par des exclamations triomphantes et mauvaises. Keisuke sentit un frisson désagréable lui parcourir l’échine. Ce mauvais pressentiment… plus mauvais que celui qu’il avait eu à la villa, et qui l’avait poussé à suivre le brun… Quelqu’un était en danger, et avait besoin d’aide!! Il devait aller l’aider !! Mais… Mais il ne pouvait partir maintenant, et laisser les choses telles qu’elles étaient. Son regard torturé passa d’Oyuki à la direction d’où provenait les cris. Puis se reposa à nouveau sur le brun, avant de repasser sur la forêt. Keisuke était face à un dilemme, et il ne savait comment le résoudre. Mais les cris se faisaient plus insistants. Plus proche aussi. L’enchanteur se mordit la lèvre, serrant jusqu’à s’en faire saigner. Il ne pouvait rester là sans rien faire !!! Alors il se leva, adressant à l’humain un regard empli de remord, mais aussi d’une douloureuse résolution.

« Je… je dois y aller… Quelqu’un a besoin d’aide. Je… je reviens. Mais… mais si tu es parti… je comprendrais et… sache que je te laisserai tranquille Nos routes… ne se recroiserons plus, tu as ma promesse… Je… »

Mais il ne put rien ajouter de plus. Il se mordit à nouveau la lèvres, sentant le sang envahir sa bouche, puis tourna le talons et se mit à courir. Il avait mal, si mal de devoir partir et laisse rle brun. Mais… si Oyuki le rejetait alors il espérait au moins pouvoir porter secours à une personne dans le besoin. Peut être que cela l’aiderait à surmonter sa souffrance, l’espace d’un instant… Il courut pendant 5 bonnes minutes, avant de finalement arriver en vue d’une petite clairière, où se trouvaient un groupe de 4 enfants, accompagnés d’une femme. Les enfants semblaient terrifiés, et la femme tentait de les protéger en se mettant entre eux et leurs agresseurs. Six hommes armés de bâtons et de couteaux. Keisuke sentit son sang se figer. Il vit l e hommes-orchestres de la femme, et l’attraper brutalement par les cheveux.

« Pousse-toi, femme ! Ne le protège pas, ou tu mourras avec lui ! » la menaça-t-il.

« Je vous en prie !! Ce n’est qu’un enfant!!! »

« C’est un dragon !!! Un tueur d’homme ! Le laisser s’approcher de nos enfants est une folie !! Il faut le tuer avant qu’il ne les tue et nous avec »

Keisuke serra les poings. Ainsi c’était don ça Tout cela à cause d’un petit dragon égaré dans le monde des homme. Car en effet, en se concentrant, Keisuke reconnut la présence d’un dragon parmi les enfants. Un petit brun qui ne devait pas avoir plus de 8 ou 9 ans. Un enfant qui n’avait rien fait à personne… A nouveau, un flot de douleur envahit le cœur de l’enchanteur tandis que la brûlure au nivelai de son cœur augmentait, faisant fumer ses vêtements et laissant sentir une odeur de chaire brûler. Le dragon se décida à intervenir. S’il ne faisait rien, le petit dragon, mais aussi la femme et les autres enfants allaient y passer… Tentant de retrouver son calme, il recolla à son visage un sourire plus ou moins réaliste et s’approcha du groupe.

« Eh bien, eh bien, que vois-je ? 6 hommes armées pour menacer une femme et des enfants ? N’avez-vous pas honte, messieurs ? »

L’attention générale se porte sur lui. A nouveau, des regards bien peu amènes. Mais ceux là ne faisaient aucun effet au dragon.

« Mêlez vous de ce qui vous regarde, et vous n’aurez pas d’ennui! » le menaça l’un des hommes.

Keisuke sourit à l’homme, tentant de le conserver le plus longtemps possible.

« Mais cela me regarde, figurez vous. Je ne peux reste rinceuse quand je vois de brutes telles que vous maltraiter et menacer des innocents qui ne vous ont rien fait »

« ce petit est un dragon ! Il faut le tuer !! »

Le sourire de Keisuke vacilla, tandis que la brûlure se faisait plus persistante encore. Ainsi, les choses ne changeraient jamais. Même ici, on était persécutés pour ce que l’on était… Certains dragons méprisaient et haïssez les hommes et ces derniers le leur rendaient bien… mais s’en prendre à un enfant, et à des membres innocent de leur propre race !!!

« Vous voulez condamner un innocent simplement parce qu’il est né dragon ? Pour quelque chose qu’il n’a pas choisi ? Tous les dragons ne sont pas hostiles aux humains. S’en prendre à un enfant qui a toute sa vie devant lui et qui représente l’espoir d’un avenir meilleur est l’acte le plus lâche et le plus monstrueux qui existe… »

« La ferme !!! Si toi aussi tu défends cet enfant, alors tu mourras avec lui !!! »

L’homme qui avait dit cela se rua sur lui, couteau au poing. Keisuke esquiva agilement. Malgré la tension qui l’habitait, il était encore plus rapide que l’humain. Il esquiva à nouveau son coup, puis dévia ceux des autres venus en renfort. Mais il ne pouvait être partout. Et il ne pouvait protéger tout le monde. Lorsque le cri parvint à se oreilles, le dragon se figea. Son regard se porta sur l’homme qui retenait la femme. Une femme qui portait à présent la main à son ventre, là où la lame de son agresseur l’avait transpercée. Le regard du dragon croisa celui de l’humaine. Il y lut la douleur et la peur. Peur pour les enfants qu’elle ne pouvait plus protéger. Et Keisuke la vit tomber, l’homme l’ayant finalement lâchée. Il la vit tomber comme au ralenti. Ralenti qui ne se brisa que lorsqu’elle eut touché le sol, et qu’une nouvelle douleur foudroyante percuta le blond de plein fouet. Horrifié par le drame, l’enchanteur en avait oublié de se protéger, et deux lames venaient de frapper son corps, l’une dans le dos, l’autre dans la hanche. Keisuke chancela, puis tomba à genou. La douleur… cette douleur si forte qui venait s’ajouter à celle de son cœur… Non, cela ne pouvait pas se finir ainsi… Il ne pouvait pas mourir là, aussi bêtement… S’il mourrait, les enfants seraient massacrés. S’il mourrait, il ne reverrait plus jamais Oyuki, et il ne pourrait jamais tenter d’obtenir son pardon… Les homes autour de lui riaient. Le justicier était finalement un faible qui allait mourir avec ceux qu’il avait voulu sauver. Un goût de sang envahi la bouche de Keisuke. Son sang… Ses yeux se posèrent sur le corps de la femme, parcouru de tremblements. Elle vivait encore, mais plus pour très longtemps. Et le sang coulait dans l’herbe, teintant ses longs cheveux blonds…Blonds… comme ceux d’Alya… Comme ceux de sa précieuse Alya morte dans ses bras… Tuée par des humains, alors qu’elle ne faisait que soigner les siens… Alya, sa jumelle, sa moitié qu’il n’avait pas pu sauver… Tuée par des humains… comme ceux qui se dressaient à présent devant lui… La douleur se fit encore plus insupportable, mais cette fois, elle n’avait aucun rapport avec ses blessures corporelles. C’était son cœur qui saignait, son cœur qui hurlait, tandis qu’une chose, enfouit au plus profond de son être, refaisait surface. La haine. La haine à l’état pure… Une haine qu’il sentait gonfler, ne demandant qu’à se répandre, mais ce heurtant à une dernière barrière… si mince face au raz de marais haineux. La brûlure au niveau du cœur de Keisuke devint insoutenable, et sa tunique commença à prendre feu, tandis que l’odeur de chair brûlée s’élevait, de plus en plus.

« Eh!!! Il sent le brûlé !! Il va prendre feu ou quoi ??? » s’exclama un des hommes.

Peu à peu, le feu se propagea sur toute la tunique.

« Mais qu’est-ce que c’est que ce type ???? »

Comme en réponse à cette question, Keisuke se redressa, la tête basse et les yeux fermés. Il ne sentait plus la douleur causée par ses blessures. Ces dernières n’étaient pas mortelles. Elles finiraient par guérir. Mais avant cela… Le dragon attrapa sa tunique et la déchira, jetant les lambeaux au sol, où le feu finit par s’éteindre. Puis il se tourna vers les humains. Et là, sur sa poitrine, juste au dessus du cœur, tous purent voir une rune, inscrite dans sa chair. Une rune qui brillait telle un métal chauffé à blanc. Et autour de cette rune, la chair du dragon était brûlée. Une brûlure dont il semblait impossible d’y survivre, surtout au niveau du cœur, comme elle se trouvait…
Un bouclier pour se protéger... et une arme à double tranchant pour tromper les autres... Voilà le sourire dont je me suis paré...
Hyuuu !!! J'ai dis quelque chose de profond, là !!! ^^
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Messagede Oyuki Toshizawa » Mer Jan 03, 2007 12:17 pm

Oui, une journée si merveilleuse. Une journée qui aurait parfaitement pu se terminer en apothéose. Tant d’évènements s’étaient produits qui avaient rapprochés deux êtres qui aux primes abords n’avaient rien à faire ensemble, deux être qui souffraient, qui se dissimulaient. Deux être qui avaient besoins d’être aimés, qui avaient besoin l’un de l’autre mais qui peut-être ne s’en étaient pas encore rendu compte. Deux être si différents par l’apparence et la race mais si semblables dans leurs souffrances et leur cœur….

Il s’en était fallu de très peu pour que tout aille bien, pour que tout se déroule comme dans un merveilleux conte de fée, mais bien que vivant sur Yamato et côtoyant des êtres mythiques les contes n’existaient pas il y n’y avait que la véritable vie, la cruelle et horrible réalité. Le destin frappait au hasard sans se soucier du reste et il continuait son cheminement sans s’arrêter. Oyuki commençait à voir l’existence sous un nouveau jour, commençait tout juste à apprécier le fait de n’être autre chose qu’un simple voleur, dissimulant ses sentiments sous un masque de froideur. C’était si inattendu qu’il avait à un rêve, un magnifique rêve. Malheureusement celui-ci s’était transformé en cauchemar lorsque ce serpent l’avait frappé. Il avait fallu qu’un message de mort se glisse au paradis et transforme tout en ténèbres…
Tout avait basculé, lui avait échappé. Keisuke avait voulu le sauver mais Oyuki n’avait en ce geste altruiste et plein d’amour, une humiliation, une preuve de sa faiblesse. Au lieu de remercier son sauveur le brun s’était renfermé et avait haï…

Oui il avait détesté, pas le dragon, pas l’être qui l’avait sauvé, juste sa faiblesse, juste lui. Oyuki s’était juré de ne plus jamais aimé, de ne plus jamais faire confiance, ni être faible après la mort de son père dont il était responsable. Mais il était humain, avec un cœur de mortel et malgré ses résolutions, il avait aimé du moins voulu aime se faire des amis, mais une fois de plus il avait regretté, parce qu’il avait été déçu. L’être peut être si mauvais, si cruel envers les autres et le brun en avait fait les frais. C’est ainsi qu’il avait fermé son cœur et juré de ne plus ressentir ses sensations, ces sentiments si doux. Il s’était édifié un mur, une barrière de protection, cependant celle-ci n’avait pas été assez solide afin de le protéger des sentiments de Keisuke. Le dragon en peu de temps était parvenu à atteindre son cœur, sans qu’il ne sache de quelle manière. Pourtant lui qu’avait-il fait ? Il lui en avait involontairement le reproche et le dragon se sentait mal, il le comprit à sa question. Ce n’était pas ce qu’il avait souhaité.

Il aurait voulu lui dire tu n’as rien fait. Je suis le seul fautif mais aucun son ne pu franchir sa gorge, seule des larmes coulaient le long de ses joues. Celui qui était à blâmer était lui-même. Il était faible, un pauvre mortel faible sans but qui avait cru trouver quelque chose de précieux mais qui l’avait malheureusement perdu.
Qu’avait-il à lui pardonner ? Rien, il n’avait rien fait mais le lui dire était impossible, aussi demeura t-il silencieux….

Oyuki ne pouvait le laisser partir ainsi, en croyant qu’il lui en voulait. Il ouvrit la bouche pour tenter de parler, cependant un cri s’éleva le faisant sursauter et attirant l’attention du dragon. Les cris étaient insistants, quelqu’un semblait avoir besoin d’aide. Oyuki vit l’expression du blond, de son ami, de celui qu’il commençait à aimer. Il était partagé entre l’envie de demeurer là, et celle de secours ceux qui avaient besoin d’aide. Quel dilemme cela sembla pour lui. Que faire ? Que lui dire ?
« Keisuke.. »
Commença le brun, mais le dragon avait déjà tourné les talons et s’était mit à courir. Que devait-il faire ? Il ne désirait pas qu’il s’en aille. Il ne voulait pas non plus partir. Non pourquoi tu ceux auxquels il s’attachait devaient-ils le fuir ou disparaître. Pas cette fois. Le brun se redressa tant bien que mal, un peu étourdit, puis se concentrant il prit la direction qu’avait prise le blond et le suivit.

Le brun couru à en perdre haleine. Il arriva cinq minutes après le blond. Il vit un groupe d’enfant qu’une femme semblait apparemment protéger, et il vit ces hommes armés. Que faisaient-ils ? Que se passait-il ? Ces hommes voulaient tuer ces enfants ? Mais que se passait-il sur Yamato ? Etait-ce encore un dérèglement ? C’était donc cela ? L’enfant était un dragon, il le craignait, mais ce n’était qu’un enfant. Cela ramena de mauvais souvenirs en l’esprit du brun. La méchanceté, envers ce qui était différent, la cruauté… Oyuki serra les poings. Rien n’avait changé, que se soit sur terre où sur un autre monde, l’être était toujours aussi cruel.

Le regard du brun se porta sur le blond. Il le sentait, il sentait ces étranges vibrations et surtout il sentait cette odeur de brûlé de la chaire. C’était horrible Que se passait-il ? Oyuki ne comprenait pas.

*Keisuke non, tu vas te faire tuer*

Pourquoi pensait-il cela ? Il était un dragon, les dragons étaient immortels, enfin du moins c’était ce que l’on racontait.

Oyuki était tétanisé. Il savait que Keisuke allait intervenir. Comment il l’ignorait. Keisuke les provoqua. Mais il était idiot ou quoi ? Pourquoi ? Pourquoi fallait-il que la méchanceté soit partout ? Le brun serra d’avantage le poing. Que pouvait-il faire pour l’aider. Il pouvait pendant que le blond s’occuper de ces hommes, attirer les enfants à l’écart. Il était inutile, faible….Il s’enfonça les ongles dans les paumes à se les faire saigner.

Oyuki retient son souffle lorsqu’il vit les hommes se précipiter vers Keisuke et l’attaquer. Mais ce dernier agile comme panthère n’eut aucun mal à les éviter. Le cri qui parvint à son oreille fit Oyuki tourner la tête, l’un des hommes venait de saisir la femme. Non ! Et l’avait mortellement touché. Non, non ce n’était pas vrai. Lorsque les lames vinrent frapper le dragon, Oyuki faillit hurler mais le son demeura coincé au fond de sa gorge, son cœur se mit à battre violemment… Il voulu se précipiter afin de l’aider malheureusement il était figé comme changé en statue.
De douloureux souvenir affluèrent en l’esprit d’Oyuki et des larmes de rages se mirent à couler le long de ses joues… C’est alors qu’il le vit ou qu’il le sentit, il vit la tunique du blond prendre feu, surpris il demeura sans bouger, puis il se précipita vers les enfants sans protection, pour les attirer afin d’éviter qu’ils ne soient blessés durant la bataille. Car bataille il y aurait à moins que ce ne soit un massacre.

*Keisuke que t’arrive t-il ?*

Oyuki le fixait serrant les enfants contre lui, que eux le serrait pour tandis qu’il pleurait doucement. Il le vit déchirer sa tunique, puis il aperçu, cette inscription, imprimée dans sa chaire, s’il rappelait bien s’était une rune, alphabet germanique, ce genres de choses. Que voulait dire cela ? Pourquoi ce niveau ? Oyuki prit peur, pas pour lui mais pour Keisuke, il avait sensation que quelque chose d’étrange allait arriver. Son cœur se mit à battre la chamade, comme si celui-ci allait exploser…..
Il avait une certitude, ces hommes ne s’en sortiraient pas.
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Messagede Keisuke Shigao » Mer Jan 03, 2007 8:33 pm

Keisuke… ne savait plus comment il en était arrivait là. Non, comment il avait bien pu arriver dans cette partie de la forêt, face à 6 hommes armés, il n’en avait plus aucun souvenirs… Le monde même autour de lui disparaissait peu à peu. Son esprit s’obscurcissait, lentement, mais sûrement. Et il n’y avait aucune lumière salvatrice, dans ces ténèbres. Non. Juste un monstre informe, immense et terrifiant. Terrifiant mais aussi irrésistible. Un monstre fait de haine. La douleur était là, elle aussi… forte. Terriblement forte, et aucun bouclier ne pouvait protéger de cette douleur, qui n’avait pourtant rien avoir avec les blessures de son corps, d’où s’écoulait son sang. Non, cette douleur était intérieure. Et contre elle, seule une chose pouvait sauver de la noyade, de cette sensation de tomber dans un puit sans fond de souffrance, et ceux pour l’éternité. Oui, et cette seule solution, c’était le monstre… Le monstre qui réside en chacun des êtres, à plus ou moins grande échelle.

Une odeur de chair grillée parvint aux narines de l’enchanteur. Cette chaleur, cette douleur… La rune sur sa poitrine… Le dernier obstacle se dressant devant le monstre… Et la seule chose qui rendait la souffrance souveraine… Cette rune… Ce sceau apposé bien des siècles auparavant… Le sceau retenant le monstre en lui… C’était encore la dernière chose qui préservait sa raison de la folie meurtrière que Keisuke sentait monter, du plus profond de son cœur… Il s’était redressé, faisant face à ses agresseur,s exposant ainsi à la vue de tous son torse d’albâtre, dont la seule tâche de couleur était ce sceau incandescent. Cette vision avait fait hésiter les humains. Il devait mettre ce court répits à profit. Tant qu’il se maîtrisait encore un peu… Dans son esprit assailli par l’obscurité, deux image persistait encore. Celle de la femme agonisante, allongée dans l’herbe un peu plus loin. Et celle des enfants, terrorisés. Aurait-il été plus lucide et plus calme, il aurait aussi perçu la présence d’Oyuki, et ce depuis le moment où il était arrivé en ce lieu, à sa suite. Ou peut être l’avait-il senti, mais prit dans l’action, il avait mit cette information de côté. Ou bien encore le simple fait de penser à lui l lui rappelait le regard haineux qu’il lui avait adressé, aliment encore davantage sa souffrance…. Aussi essayait-il de ne plus penser à lui. Ce n’était pas e moment. Et puis la vague de ténèbres avait tout balayé. Alors, avant qu’il ne soit trop tard…

La tête toujours baissée et les yeux toujours clos, Keisuke leva son bras droit, ignorant la douleur à l’épaule. Presque immédiatement, plusieurs branche volèrent dans els airs, avant de se rassembler autour d’une toile apparue de nulle part, pour former une civière. Puis le corps de la femme flotta dans les airs, avant de venir se poser en douceur sur la civière, qui lévitait à un mètre au dessus du sol.

« Les enfants, partez… Conduisez la au guérisseur de la ville la plus proche. Elle peut encore être sauvée… Mon sort permettra à la civière d’arriver jusque là bas. Mais dépêchez vous. Et ne craignez rien… rien ne retardera votre course. Allez, maintenant. »

Keisuke avait parlé d’une voix basse, sans intonation. Et dès la fin de sa phrase, la civière se mit en route. Les enfants, après un moment d’hésitation, se détachèrent d’Oyuki et se mirent à courir à la suite de la civière.

« Eh !! Le montre se sauve !!! »

Les hommes se ruèrent à la poursuite des enfants, mais un obstacle se dressa sur leur route. Ils n’avaient pas vu le blond bouger, mais il était bel et bien entre le chemin et eux. Avec aucune intention de les laisser passer.

« Vous n’irez nulle part… »

« Sorcier !!! » cria l’un des hommes. « Tu es un magicien !!! »

Keisuke ne répondit pas. Les enfants étaient loin. Il pouvait cesser le combat… Le sceau brilla plus intensément que jamais, avant de se dissoudre peu à peu. Dans le cœur du dragon, le monstre poussa un hurlement féroce d’exaltation. Hurlement qui trouva écho en un sourd grognement qui émana de la gorge du dragon.

« Oui, je suis un enchanteur… mais ceci est bien le cadet de vos soucis, car je n‘ai aucune intention de l‘utiliser… »

A nouveau, Keisuke avait parlé d’une voix basse. Mais son ton avait changé Il était à présent bien plus dur.

« Vous m’avez demandé ce que j’étais, tout à l’heure… »

Keisuke fit un pas vers eux, tandis que les humains reculaient ou resserraient leur prise sur leurs armes. Keisuke releva alors la tête, et ouvrit les yeux. Une exclamation de stupeur et de peur échappa aux hommes. Car ses yeux n’avaient plus rien d’humain. La pupille s’était réduite à une simple fente, et ses yeux brillaient d’une lueur bestiale. Des yeux de dragons.

« Je suis votre pire cauchemar… »

Les visage pâlir et Keisuke en éprouva une joie malsaine. Ais il ne s’arrête pas là Oh non. Ses assassins allaient regretter d’avoir croisé son chemin. D’un rapide coup d’œil, il examina l’espace. Bien insuffisant pour se transformer. Mais amplement suffisant pour autre chose…

« Vous faites bien les fiers, face à une femmes et des enfants… Cela, ça ne change pas, quelle que soit l’époque…quel que soit le monde… Ceux qui se croient les plus forts s’en prennent toujours aux plus faibles… Aux femmes et aux enfants, qui n’ont rien fait… Dont le seul tord était d’exister…Mais à présent voyons. Voyons ce que vaut votre force et votre puissance… »

Il y eut un craquement, et deux immenses ailes couleur de neige apparurent dans le dos de Keisuke.

« … face à un dragon adulte et en pleine connaissance de sa force !!! »

La fin de sa phrase avait été un grognement menaçant. Les humains reculèrent d’un pas. La plupart semblaient près à fuir. Mais celui qui semblait être le chef les retint.

« Ça suffit !!! Reprenez vous !!! Il ne peut pas se transformer, ici. Nous sommes armés, et lui n’a que ses ailes !!! Tuons le !!!! »

Les hommes semblèrent reprendre confiance et se jetèrent sur Keisuke, couteaux en avant. Le dragon ne fit pas le moindre mouvement.

« Pauvres fous… »

Au dernier moment, il bondit, et frappa le premier homme devant lui. Ce dernier poussa un cri de surprise et de douleur, et s’effondra, ne pouvant plus tenir sur ses jambes. Il porte els mains à son ventre. Elles disparurent rapidement sous le sang. Les humains s’immobilisèrent. Ils ne comprenaient pas ce qu’il s’était passé… Comment avait-il pu lui faire une telle blessure à mains nues ??? C’était…

« …Impossible ? »

L’enchanteur avait fait écho à leur pensée, terminant la phrase.

« C’est pour ça que je dis que vous n’êtes que de pauvres fous. Ignorant de leur propre faiblesse… Vous avez commis la grossière erreur de me sous estimer et de me croire désarmé… »

Keisuke leva sa main droite, tachée de sang. Ses griffes brillaient cependant d’une lueur irréelle et effrayante, sous l’un des rayons de soleil qui avait réussi à percer le feuillage.

« Des… des griffes !!! Ses mains se sont transformés en serres !!!! »

La panique commença à s’emparer des hommes, et certains tentèrent de fuir. Keisuke els observa s’éloigner. Les laisserait-il filer ? Et puis une image se substitua à sa vision. Celle d’un champs de bataille, sur terre. Il y a fort longtemps. Une bataille sanglante… Et des humains, tachés du sang des dragons qu’ils avaient tués…. Tachés du sang de son père, de sa mère et de sa sœur… le visage de sa sœur, sa chère Alya, se superposa à celui de la femme blessée par ses hommes… Et à la place des enfants, il revit les petits dragons, terrifiés, que les tueurs de dragons massacraient sans distinction… Et ces hommes étaient pareils… Ils tuaient aussi, simplement à cause d’une différence de race… Les derniers lambeaux de raison de Keisuke s’évanouir. Sur une dernière pensée. Aucun de ces hommes n’échapperait à ses griffes… Ils mourraient tous !!!

Ce qu’il se passa ensuite… Keisuke n’en garda qu’un souvenir flou. Du sang… Beaucoup de sang… Des cris de terreur et de douleur… Le choc de ses griffes perçant des corps…. Ses ailes le portant, l’aidant à bondir sur une proie qui tentait de fuir… Cela dura une éternité, tout en ne durant qu’une seconde… Le dragon n’avait plus aucune notion du temps ni de quoi que ce soit d’autre. Seule sa rage comptait, et sa joie malsaine devant le spectacle macabre qui se trouvait sous ses yeux. Morts. Ils étaient tous morts. Mais ils existaient encore… il ne devait rien en rester. Le dragon s’approcha de ses victimes. Dans l’action, son corps avait encore changé. Des écailles étaient apparues de ci delà, du fait qu’il était impossible de ne pas savoir qu’il était un dragon, même s’il avait toujours, à la base, une apparence « humaine ». Mais il était aussi suffisamment dragon pour se servir de l’attribut naturel de sa race. Il ouvrit la bouche et une véritable fournaise en jaillit, carbonisant les corps, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus que des cendres, qu’un fin souffle de vent commença à éparpillé. Voilà, ses ennemis étaient morts. Le dragon poussa un cri, un cri qui ressemblait plus à un grognement bestial. Un cri terrifiant. Ses ailes battirent autour de lui.

Et puis un faible mouvement derrière lui attira son attention. Il se retourna et aperçut le dernier humain encore vivant dans cette partie de la forêt. Mais nul n’échapperait à sa folie meurtrière A nouveau, ses ailes le faire quitter le sol, et le propulsèrent vers sa nouvelle proie.. Il leva ses griffes sanglantes, prêt à frapper… Et puis son regard croisa celui de sa proie. Et quelque chose stoppa son mouvement, à quelque centimètres de sa cible… L’hésitation n’avait durée qu’une seconde, mais cela avait suffit… Une mince flammèche de raison s’était rallumée dans ses ténèbres intérieures… Ces yeux… ce visage, il les connaissait… Et une toute petite voix, très faible, provenant du fond de son cœur, tentait de se faire entendre. Elle hurlait quelque chose, mais le dragon ne percevait qu’un faible murmure… Un murmure qui disait de ne pas tuer cet homme… Et ce mince murmure, ce faible écho de raison, suffit à arrêter le dragon fou furieux…. A sauver la vie d’Oyuki… Pour un temps du moins….
Un bouclier pour se protéger... et une arme à double tranchant pour tromper les autres... Voilà le sourire dont je me suis paré...
Hyuuu !!! J'ai dis quelque chose de profond, là !!! ^^
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Messagede Oyuki Toshizawa » Jeu Jan 04, 2007 11:26 pm

Oyuki avait couru, couru derrière son ami. Pourquoi ? Pour l’arrêter ? Pour lui expliquer son comportement ? Pour quelle raison ? Il ne savait plus. Cependant il était conscient qu’il ne devait pas laisser les choses ainsi, laisser Keisuke croire qu’il le haïssait était complètement faux. L’humain ne pouvait laisser choses ainsi.

Oyuki se retrouva face à un spectacle qui éveilla de douloureux souvenirs en son esprit. Des hommes menaçant des enfants simplement parce qu’ils étaient différents. Oyuki vit un Keisuke qu’il n’aurait jamais imaginé voir. Ce spectacle inqualifiable le touchait au plus haut. Ces lâches s’attaquaient de pauvres enfants et cette femme qui faisait tout pour les défendre mais n’était pas de taille.

Il vit le blond, complètement changé, différent, il sentit l’odeur de sa chaire brûlée, puis il vit sur son torse cette inscription.
Qu’était-ce ? Une entrave ? Un symbole ?
Que s’était passé ? Etait-ce lui le responsable de tout cela, il le pensait. Son regard avait été le catalyseur à l’état de cet homme qu’il considérait comme son ami et qu’il commençait à aimer.
Il était responsable de toute cette haine qu’il sentait monter en lui. Keisuke était empli de haine et il était responsable de cet état.
Que pouvait-il faire afin de l’effacer ? N’était-il pas déjà trop tard ?

Oyuki serrait convulsivement les enfants contre lui, qui le serrait, effrayé par ce qu’ils voyaient. Il était parfaitement conscient que Keisuke ne ferait qu’une bouchée de ces hommes c’était évident. Il paraissait avoir perdu le contrôle, il ignorait pourquoi mais il le sentait. Après ces hommes il voudrait peut être autre chose et il n’y aurait personne afin de l’arrêter.

Il vit Keisuke se mettre face aux agresseurs, il était certain que ces derniers ne survivraient pas à cette rencontre. Le cœur de l’humain continuait à battre la chamade. Il avait peur, très peur. Keisuke l’avait-il vu ? Il en doutait à moins que sa vue n’ait aggravé la situation.

Oyuki ne quittait pas le blond des yeux. Qu’allait-il faire ? Avec étonnement l’humain le vit lever le bras droit et des branches s’animèrent. Il comprit qu’il fabriquait une civière de fortune. Son pressentiment fut confirmé lorsqu’il vit le corps de la jeune femme se mettre à flotter dans les airs et être posé avec douceur sur la civière. Puis il l’entendit ordonner aux enfants de partir de la conduire au guérisseur le plus proche.

La voix du dragon était basse. Oyuki libéra les enfants qui suivirent la civière. L’attention de l’humain se reporta sur le blond. Les hommes venaient de comprendre ce qu’était réellement Keisuke. Ils prirent peur. Le cœur d’Oyuki ne cessait de battre la chamade. Si cela continuait il allait finir par exploser. Lorsqu’il fit un pas vers eux Oyuki retient son souffle, lorsqu’il vit son regard dénué d’humanité complètement étrange il n’osa plus respirer. Il eut peur, pas pour lui, il ne craignait pas que Keisuke le tue, non il avait peur, peur que Keisuke. Le Keisuke qu’il connaissait, celui qu’il avait rencontré et qui avait sur se frayer tout doucement un chemin jusqu’à lui…. Il ne voulait pas le perdre.

Oyuki écoutait la tirade du blond, retenant toujours son souffle, le cœur battant toujours autant la chamade. Lorsque les ailes immaculées du dragon apparurent dans le dos de l’humain ce dernier se mit à haleter comme s’il venait de faire un marathon. Seigneur ! Il avait déjà vu Keisuke sous sa forme de dragon ce qu’il lui avait beaucoup plut, mais sous cette forme à moitié dragon, à moitié humain. Il était tétanisé.

Ces hommes étaient fous, ils devaient fuir. N’avaient-ils pas compris qu’ils allaient mourir s’il demeurait là. Keisuke n’avait nullement l’intention de leur laisser la vie sauve. Ils étaient fous…. Un premier homme bondit vers lui. Oyuki l’entendit pousser un cri de douleur et le vit s’effondrer en sang.
Que s’était-il passé ? Il comprit en voyant les griffes de Keisuke couverte de sang. Le brun poussa un cri étouffé par sa main qu’il venait de poser sur ses lèvres.

Oyuki avait le cœur qui battait toujours la chamade. Haletant.
Seigneur cela ne s’arrêterait jamais !
Le brun poussa un hurlement. Ce fut un cri, un nom… lorsqu’il vit le dragon foncer vers ces hommes. Ses griffes décheraient la chair, de sang giclait. Ils furent mit en morceaux. Les griffes déchiraient, lacéraient, des lambeaux de chair, du sang, un fleuve de sang.
Oyuki ne cessait de hurler le nom de Keisuke, mais sa voix ne l’atteignait pas du tout, là, où il se trouvait les ténèbres s’était complètement emparé de lui.

Lorsqu’il vit les écailles et entendit le cri le brun tomba à genoux, les mains crispés au sol, des larmes coulant le long de ses joues. Tout était de sa faute. Lorsqu’il carbonisa ces hommes ce fut le summum de l’horreur, il ne restait rien, vraiment rien.
Ce n’était du combat, non juste du massacre….

Oyuki se redressa et eut un mouvement de recul. Jamais il ne parviendrait à ramener Keisuke. Il l’avait perdu. Où il l’ignorait. Son mouvement attira l’attention du dragon. Il était un humain, au même tirer que ces hommes, désormais le blond ne faisait plus de différence. D’ailleurs il ne paraissait plus y en avoir…

Le brun vit le dragon foncer vers lui ses ailes immaculées le propulsant, griffes en avant. Oyuki était perdu, il allait se faire déchiqueter par le dragon. Il n’avait aucun moyen de fuir. Ce dernier ne lui en donnerait pas le temps. Il était un homme mort.
Oyuki n’avait pas l’intention de fuir. Tout ceci était de sa faute. Il assumerait.

Le brun ouvrit les bras comme pour lui dire : viens je ne fuirais pas. Les larmes coulaient le long de ses joues. Le souffle du brun était saccadé, son cœur battait la chamade. Les griffes se rapprochaient. Le brun ne ferma pas les yeux, son regard riva à celui du blond, cherchant à retrouver le regard de Keisuke, ce regard qui l’avait conquit sans qu’il ne le réalise immédiatement. Il vit l’hésitation du blond. Avait-il réussit ? Ou n’était-ce que l’accalmie avant la tempête ?
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Messagede Keisuke Shigao » Ven Jan 05, 2007 4:40 pm

L’esprit et le coeur de Keisuke n’étaient plus qu’une tempête d’émotions violentes et bestiales. La haine. Le sentiment le plus destructeur en ce monde, et ce, que l’on soit humain, dragon ou une autre créature. La haine s’emparait de tous les cœurs sans faire de distinction. Jeune, Keisuke pensait pouvoir y échapper. Il vivait entouré d’amour, en paix avec les humains et les autres rares créatures qu’il croisait, alors pourquoi aurait-il connu la haine ? Mais la guerre avait éclatée et avait tout changé. Elle avait changé un être pur et bon en monstre assoiffé de sang, mais surtout de vengeance. La tempête avait finie par passé, ne laissant plus qu’horreur et remords douloureux. Alors, pour que plis jamais une telle chose se reproduise, Keisuke avait trouvé un palliatif. Un sceau, qui scellerait sa haine et toutes les autres émotions mauvaises et destructrices. Il ne voulait plus jamais redevenir ce monstre… Mais le sceau avait cédé, et le monstre avait refait son apparition, plus puissant que jamais, alimenté par toute la haine retenue depuis des siècles et des siècles, sacrifiant à sa résurrection 6 hommes, armés et mauvais certes mais sans défense face à lui. Dans sa folie destructrice, il ne discernait plus ni bien ni mal. Ni ami ni ennemi. Tous les humains tueurs de dragons devaient mourir. Le humains devaient mourir… Et il en restait un. A quelques mètres de lui. Un dernier qui allait rejoindre les autres. C’était du moins ce qui aurait du se passer…

Mais la haine n’est pas orpheline. Elle a une sœur, presque jumelle, nommée Amour. Et si la haine s’était emparée du dragon, sa jumelle était toujours là, recroquevillée dans un coin de son cœur, mais toujours là. Et elle se réveilla lorsque le regard de l’enchanteur croisa celui du voleur. Elle n’avait pas pu empêcher sa sœur destructrice de tuer ses hommes, en effet, l’amour du dragon pour l’humanité avait été bien trop faible face à sa haine pour ces tueurs de dragons, surtout avec la disparition du sceau. Mais l’amour que Keisuke portait à Oyuki était différent, bien plus fort que celui pour l’humanité en général, et ce même si cet amour était nouveau. Et ce fut cet amour, qui, trouvant l’énergie du désespoir pour s’opposer à la haine, sauva la vie du brun. Peu à peu, les ténèbres se dissipèrent, lentement, très lentement au départ. Une étincelle de raison faillit des ténèbres et se répercuta dans le regard du dragon.

« O…Oyuki ? »

Keisuke avait du fournir un effort considérable, pour pouvoir sortir ce simple nom. Et il intensifia cet effort, chassant les ténèbres, retrouvant peu à peu toute sa lucidité…

« Qu’est-ce que… »

Mais l’enchanteur ne put terminer sa phrase. Une forte odeur venait de lui parvenir, ses sens aiguisés par sa demi transformation, la rendant plus puissante encore. Une odeur qu’il avait souhaité ne plus jamais connaître. Une odeur de sang.

« Pa…Par les esprits… non… »

Le dragon baissa les yeux et se figea lorsqu’il aperçut ses griffes ensanglantées. D’un sang qui n’était pas le sien… Et puis la totalité des ténèbre se dissipa et la mémoire lui revint. Le choc le fit tituber, et reculer de plusieurs pas, le regard toujours posé sur ses mains.

« Non… non, non, non, non !!!!! »

Il se retourna et ne put retenir une excavation horrifiée. Devant lui, la forêt était recouverte de sang. Sur l’herbe, sur les trocs, sur les feuillages… Il y en avait de partout.. Mais aucune trace des corps… Et puis il y eut une légère brise qui fit volée des nuages de poussières… ou plutôt de cendres… cendres de corps calcinés… Les yeux du dragon s’écarquillèrent d’horreur.

« Qu’ai-je fais ?? »

Cela n’avait été qu’un murmure. Un murmure horrifié. Puis il se mit à trembler. A trembler de tout son corps, tandis que le goût du sang dans sa bouche se faisait insupportable. Ce sang là était le sien, car ses blessures avaient recommencé à saigner, et parce que le dragon s’était mordu la langue… Mais cela, il ne le réalisait pas. Seule l’horreur du carnage lui apparaissait clairement. Non… Il avait tout fait pour que cela ne se reproduise plus jamais… plus jamais… Et puis son horreur augmenta encore lorsqu’il réalisa pleinement une chose. Il n’était pas seul… Et Oyuki… avait tout vu. Lentement, avec beaucoup d’hésitation et le corps toujours tremblant, le dragon se retourna vers l’humain. Et son expression termina de briser l’équilibre fragile de sa raison. Les lares qui coulaient le long de joues de l’humain… c’était encore de sa faute… Et surtout… surtout… il avait failli le tuer!!!! S’il ne s’était pas repris, à la dernière seconde… le sang qu’il avait sur les mains, aurait été celui d’Oyuki. Les larmes d’horreur, de souffrance et de culpabilité qu’il avait retenu jusqu’à présent finirent par apparaître, guidée par cette seule pensée… Il avait failli tuer celui qu’il aimait…

« Je… je suis désolé, je… »

Sa voix n’avait été qu’un gémissement désespéré. Qu’espérait-il ? Qu’il lui pardonne ? Après ce qu’il avait vu ? Après ce qu’il avait failli lui arriver ? Oyuki le haïssait déjà avant de voir cela. Alors à présent qu’il avait vu le monstre qu’il était… Incapable d’ajouter quoi que ce soit d’autre, le dragon prit la fuite. Ses ailes le gênaient dans sa course entre les arbres. Il fut à peine conscient de les avoir repliée et faites disparaître, de même que pour ses écailles et ses griffes. Ses yeux avaient repris un aspect humain, mais tout cela, il n’était pas en état de le réaliser. Son esprit tournait en boucle les images de son crime. Le dragon ne savait pas où il allait. Il courrait, c’était tout. Il fuyait, là où personne ne pourrait le trouver, là où personne ne pourrait être victime du monstre qu’il était… là où il ne pourrait plus faire de mal à Oyuki… C’était du moins son intention. Mais il courrait sans regarder où il allait, aveuglé par les larmes et l’horreur. Il trébucha finalement sur une branche et s’effondra au sol, incapable de faire le moindre mouvement pour se retenir. Il ne pouvait même plus se relever… Son corps tremblait tellement qu’il n’arrivait pas à faire le moindre mouvement. Et à l’horreur et au dégoût de lui même venait se rajouter la faiblesse. Il avait perdu beaucoup de sang, et l’effort qu’il venait de fournir pour fuit avait achevé ses dernières forces. Il ne pouvait aller plus loin… Alors, il se recroquevilla sur lui-même, ses mains sanglantes enserrant ses jambes repliées, en position fœtale. L’odeur du sang était insupportable et lui retournait l’estomac, mais il devait le supporter. C’était son châtiment. Les visages de ses victimes apparurent devant ses yeux, et ses tremblement se firent plus fort encore, tandis qu’une litanie déchirante franchissait faiblement ses lèvres.

« je suis désolé…je suis désolé…je suis désolé…je suis désolé… »

Il sentait le sang s’écoulait le long de son torse nu. Son sang. S’il restait là, sans rien faire, il allait finir par se vider de son sang… Un dragon était plus résistant qu’un humain. Mais il pouvait aussi mourir. Cela prendrait juste plus de temps… Tant mieux, il devait souffrir… Et puis, peut être que l’odeur du sang et les traces ensanglantées qu’il avait obligatoirement du laisser derrière lui attireraient les prédateurs du coin. Car même s’ils n’étaient pas nombreux, ils existaient bel et bien… Finir dans l’estomac d’un carnivore… c’était bien là la fin qu’il méritait… Il n’avait qu’un seul regret, qu’il savait bien prétentieux. Celui de n’avoir plus pu revoir une dernière fois le sourire d’un certain voleur brun, sourire qu’il avait pris tant d plaisirs à apprendre à faire naître… mais non, il n’avait pas le droit. Il devait emporter avec lui le souvenir de la haine et de l’horreur dans les yeux d’Oyuki… C’était tout ce qu’il méritait…

Et la faiblesse finit par l’emporter. Sa litanie devint de plus en plus inaudible, et à nouveau, les ténèbres prirent possession de lui. Mais c’étaient cette fois les ténèbres de l’inconscience…
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