Quand un dragon a des idées derrière la tête...

[Keisuke Shigao]

Un son lointain perça les ténèbres paisibles qui l’entouraient. Un son agréable et mélodieux. Ses idées se firent plus claires, même si l’obscurité persistait. Et progressivement, il perçut le son avec plus de netteté, et un sourire vint étirer son visage. Il connaissait ce son. Le chant des oiseaux… Quelle mélodie superbe. Il adorait , le matin, ouvrir les yeux et reprendre conscience de sa présence dans le monde guidé par le gazouillement des oiseaux. Ces charmants volatiles étaient les meilleurs réveils matins au monde !! Quoi que, en réfléchissant bien, une autre sorte de réveil pouvait rivaliser avec eux. Le sourire de Keisuke s’étira encore un peu. Oui, il y avait un autre réveil matin aussi agréable que le chant des oiseaux, voir même plus. Même si cela faisait des siècles qu’il n’y avait plus eu droit… Mais qui sait. Peut être parviendrait-il sous peu à retrouver son merveilleux réveil. Qui aurait une mélodie différente que le précédent, mais l’esprit restait le même. Et le sentiment aussi…En parlant de son possible futur réveil matin…

Keisuke ouvrit les yeux, doucement, mais sûrement. Un instant, il se demanda où il était, et pourquoi il n’était pas allongé dans son lit. Et puis tout lui revint. Il avait utilisé de son aura, de son énergie pour ramener à lui Oyuki. Et l’effort l’avait épuisé, plus que de raison. Sûrement parce que cela faisait longtemps qu’il n’avait plus fait appel à cet aspect là de sa magie. Après tout, c’était une magie gorgée et née de chaleur. Il ne l’avait plus utilisée depuis des lustres, lui qui s’était entourée de froid, pour se protéger. Raaa, son petit brun préféré faisait bien de miracles !! En parlant du brun justement… Keisuke constata avec plaisirs qu’il l’avait écouté. Oyuki avait quitté le pays des dragons, comme il le souhaitait. Keisuke était sûr de cela, puisqu’il ne sentait pas sa présence à proximité. Un soucis d moins Un autre se manifesta néanmoins, par l’intermédiaire d’un son… bien moins mélodieux.

Keisuke porta la main à son estomac qui criait famine. Bah, ce n’était pas surprenant. Pour récupérer pleinement ses forces, il avait besoin de manger. Le sommeil ne faisait pas tout. Et puis, qui savait combien de temps il avait dormi ???? Il se redressa finalement, et observa le paysage qui l’entourait. Bon, rien n’avait changé, il n’avait pas donc du dormir trop longtemps. Son regard se posa un peu plus loin, et il eu une moue attristée. Sniff, adieu ses pâtisseries car il devait avoir dormi assez longtemps pour qu’elles tournent, ainsi exposées à l’air. Raaa Oyuki aurait du les emporter, cela aurait évité du gaspillage. Bah, tant pis. Keisuke se leva, et d’un mouvement de main, plia la couverture qui disparut ensuite. Il s’attaqua ensuite au sachet d pâtisserie qui se mit à léviter et vint à lui. Il fit disparaître ce qui était vraiment immangeable, puis sortit ce qui pouvait être sauvé. C’est-à-dire els brioches sans crèmes. Il les émietta, puis vint les déposer au pied de l’arbre le plus proche. Il siffla ensuite sur une fréquence particulière, et presque aussitôt, plusieurs oiseaux vinrent picorer les miettes qu’il leur avait laissé. Keisuke eut un sourire joyeux, et les observa avec douceur. Mais son ventre le rappelant à l’ordre, il revint à se propres soucis alimentaires. Et puis il se souvint d’une chose !!! La viande !!! La viande que lui avait apporté Oyuki !!! Il s’approcha du bord d elbeuf Elle était toujours là et parfaitement conservée, grâce à sa magie et à la fraîcheur de l’eau. Après un moment d’hésitation,e t une énième plainte bruyante de son estomac, Keisuke haussa les épaules. Après tout, pourquoi pas. Mais pas tout de suite. Il avait une idée en tête. Mais d’abord, rejoindre la ville. Histoire de savoir combien de temps il avait dormi. Car si cela avait trop duré, il connaissait un voleur qui avait du plus que s’inquiéter !!!!

Il rangea donc la viande, puis fit jaillir ses ailes, qui le portèrent jusqu’à la capitale. C’est ainsi qu’il apprit quelques dizaines de minute plus tard, que, d’après la date, il avait dormi trois jours. Bas, il avait fait pire. Mais il se doutait que pour une autre personne cela avait du paraître beaucoup plu long… Il se décida à ne pas le faire attendre plus longtemps, au risque de le voir débarquer !!!! Keisuke s’arrêta pour acheter un encas, car son estomac réclamait toujours famine, après tout, il était presque midi et il avait trois jours de repas à rattraper,. Tout en dévorant, avec délicatesse cependant la nourriture que son corps réclamait à grands cris, le dragon traversa la place du marché, afin de quitter la ville. Et puis une idée lui vint. Il fit encore quelques emplettes, rangea le tout avec la viande, soit casés magiquement dans un espace où lui seul avait accès, puis il se décida enfin à quitter la capitale. Il se transforma alors, et prit la direction de Koriyu.

Quelque temps plus tard, il survolait une certaine demeure de sa connaissance. Une demeure vide, apparemment puisqu’ il ne percevait aucune présence. Il ne savait pas si ça devit le rassurer ou l’inquiéter. Au moins Oyuki ne restait pas cloîtrer chez lui à s’inquiéter. Mais il fallait juste espérer qu’il vaquait à ses activités, et qu’il ne se soit pas rendu à Shyrokyu !!!! Keisuke se posa le plus prêt possible de la maison du voleur, essayant de ne pas attirer l’attention, puis repris forme humaine. Il pénétra doucement dans la maison, ouvrant la porte grâce à la magie. Rien n’avait changé. Cela lui tira un sourire amusé, mais aussi attendri. Finalement, il s’approcha de la table du salon, fit apparaître une lettre et un encrier de nulle part ( et oui, Keisuke écrivait toujours à la plume !! ), et rédigea un message. Un message très court. Un message qu’il ne signa pas. Un simple «  je t’attends ». Mais il n’avait pas besoin de plus. Le mot était juste un appât. Keisuke se concentra ensuite, fermant les yeux, et commença à incanter doucement. Il avait récupéré suffisamment de forces pour quelques tours. La lettre se mit à briller, l’espace d’un instant, et un cercle lumineux, emplis de symboles et d’inscriptions magiques, se forma autour de la table. Mais cela ne dura que quelques secondes. Tout retourna très vite à la normale. Keisuke eut un petit sourire amusé, lorsqu’il rouvrit les yeux. Bien, tout était en place. Il replaça la lettre, pliée, au centre de la table, puis se recula. Ses oreilles plus sensibles que celles des humains perçurent la mélodie qui semblait s’échapper de la lettre. Une mélodie envoûtante et irrésistible comme le chant des sirènes. Car tel était le but de la lettre. Capturer non plus un marin, mais un voleur, afin de le guider jusqu’à sa maison, jusqu’à la table et la lettre. Et une fois là, son deuxième « piège » entrerait en action. Lorsqu’Oyuki, le seul qui pourrait entendre ce « chant de sirènes nouvelle version », pénètrerait dans le cercle, la magie de Keisuke le transporterait presque instantanément vers le lieu où le dragon se trouverait. Car le blond n’avait pas l’intention d’attendre le retour de son amour de voleur ici, non non non. Il avait une bien meilleure idée en tête.

Son piège mit en place, Keisuke quitta la maison, sans avoir laisser la moindre trace de son passage, si ce n’est la lettre. Il se transforma ensuite à nouveau, et prit une autre direction. Et peu de temps après, il se posa près d’un lac qui devrai rappeler quelques souvenirs à son Oyu-chan ^^. Keisuke avisa un arbre assez ancien qui produisait une zone d’ombre assez vaste, à son pied. Il alla s’y installe,r et prépara une de ses petites surprises. Il utilisa ensuite sa magie pour les camoufler et les protéger. Il se redressa ensuite, et revint vers le lac. Il hésita un moment. Mais après tout, il faisait si chaud… Alors, en attend na l’arrivée de son invité d’honneur… Il déboutonna avec des gestes vifs mais précis sa chemise, et allégea son corps de sa présence, mais aussi de sa chaleur avant de la faire flotter doucement vers une des branches. Le reste de ses vêtements ne tarda pas à suivre le même chemin. Puis, tranquillement Keisuke entra dans l’eau. Il ne doutait pas une seule seconde que sa présence ou sa nudité ne dérangerait en aucun cas les habitants de lieux si ces derniers se décidaient à venir lui tenir compagnie. Savourant le contact rafraîchissant de l’eau sur sa peau, Keisuke plongea. Ses capacités respiratoires n’étaient pas celles des sirènes, mais étaient néanmoins supérieurs à celles des humains. Il pouvait donc retenir son souffle bien plus longtemps. Et sous l’eau, Keisuke perdit toute notion de temps. Il se trouvait dans un autre monde. Il n’aimait pas eau autant qu’il aimait l’air et le ciel. Mais c’était tout de même grisant d’une autre manière.

Il ne savait plus combien de temps cela faisait qu’il était sous l’eau. Mais il allait devoir remonter. Il commençait à manquer de souffle. Et puis… il avait perçu une présence, à proximité. Précédée par une sensation magique familière qui avait donné un frisson à Keisuke. Son piège s’était refermé, et sa proie avait été capturée ^^. Il lui fallait donc à présent aller récupérer son butin ^^. Keiuske remonta donc, pas trop vite pour ne pas avoir de problèmes de pression, la pression marine n’était pa sla même que celle du ciel, mais pas trop lentement non plus. Et finalement, il brisa la fine frontière de la surface, jaillissant à l’air libre entouré à la fois de lumière et d’éclats d’eau. Il s’était arrangé pour revenir vers le bor,s tout en remontant. A présent, il se tenait debout sur un rocher marin plus haut que les autres, dos à la rive. L’eau lui arrivait un peu en dessous de la taille, mais sa transparence ne cachait pas grand-chose de ce qu’elle était sensée dissimuler. Une brise soudaine mais non fraîche agitait ses cheveux blonds, projetant une multitude de goulettes transparentes, sur lesquelles se reflétaient les rayons du soleil. Les sœurs de ces gouttent s’écoulaient lentement sur le corps du dragon, glissant sur le grand oiseau noir, stylisé, qui semblait chercher à étendre ses ailes sur le dos de Keisuke. Un Keisuke qui tourna légèrement la tête vers la rive, sans se retourner lui. Un petit sourire vint étirer ses lèvres.



« Bonjour toi … Tu as fais un bon voyage ? »

Non, il n’y avait pas de légère provocation, dans sa voix Rien de sensuel non plus dans son expression ou son maintien. Et il n’y avait pas d’éclat… étrange qui brillait dans son regard lorsque celui-ci se posa sur l’homme qu’il attendait et qui se tenait présent devant, enfin derrière lui, sur la rive…

[Oyuki Toshizawa]

Le soleil était particulièrement haut dans le ciel de Yamato plus exactement les trois soleils du mode des dragons. C’était une journée comme les autres. Créature mythiques, humains et autres vaquait à leurs occupations habituelles.

A Koriyu une villa se dressait magnifiquement. Une très grande grille forgée, parsemée de multiples dorures s’élevait. Le bâtiment était immense, protégé par un mur, tel une forteresse. Entourée d’une végétation telle un château. Devant celle-ci se tenait Oyuki. Il avait tressé ses cheveux en une tresse tombant au milieu de son dos. Il scrutait les alentour, puis remonta ses lunettes sur son nez. Il portait un juste au corps moulant, uniforme de voleur, lui permettant d’être plus libre dans ses mouvements, les vêtements était sur lui comme une seconde peau pour lui. Le voleur prit une grande inspiration, prit son élan et s’élança souplement tel un félin et atterrit sur la muraille. Il se redressa, marcha souplement sur celle-ci. Puis il atterrit avec agilité au sol. Lentement il se dirigea vers la maison, il traversa un magnifique jardin. Le brun s’arrêter afin de les admirer, les plantes et les fleures lui faisait penser au dragon blond, moqueur qui lui avait ravit son cœur.
Que faisait-il ? Pensait-il à lui ? Que s’était-il passé depuis ce fameux jour ? Il ne l’avait pas revu, aucun signe et cela faisait déjà trois jours…

Parfois Oyuki s’attendait à leur voir apparaître, malheureusement les jours s’écoulaient et le dragon ne se montrait pas. Il ne le revoyait qu’en songe. Là, il s’amusait avec son ami, il volait seulement à son réveil il était triste et seul.
Oyuki se plongeait donc dans le travail afin de ne pas penser.

Pour une fois il avait obéi à la demande du dragon. Il était partit et l’avait laissé malgré son inquiétude. Le premier jour, il avait été tenté de jouer les casses cou et de venir à Shirokyu. Cependant il s’était rappelé sa promesse.
Le second jour il se morfondait pratiquement et se retient à grand peine…. De plus Keisuke savait où il se trouvait. Il viendrait….
Le troisième jour, il ne tenait, il partit travailler et bien entendu il manqua le dragon. Après tout il n’allait pas l’attendre éternellement telle une femme au foyer. Même s’il avait décidé de ne pas se rendre chez les dragons.

L’humain revint à la réalité, il pénétra dans la villa, l’inspecta. Il pu observer de nombreux tableaux, bibelots et objets précieux. Ceux-ci ne l’intéressaient pas vraiment. Il partit à la recherche de bijoux, il était comme ces pies voleuses, attirés par tout ce qui brille.
Il trouva sans aucune difficulté le coffre fort, ce fut un jeu d’enfant pour lui de trouver la combinaison, à l’aide de ses doigts magiques. Celui-ci s’ouvrit livrant ses secrets. De nombreux bijoux était exposé sur des sortes de présentoirs, parures, bagues etc…. Il prit ce qui lui plaisait puis referma. Il repartit à tâtons vers le mur, au bout d’un moment un sourire éclaira son visage. De ses doigts ailes, il finit par trouver. Il finit par l’ouvrir. Il mit beaucoup plus de temps pour celui-ci cependant il finit par l’ouvrir. Il ne contenait qu’un petit écrin, il ne paraissait pas payer de mine, mais le voleur ne se fiait jamais aux apparences. Il le prit et l’ouvrit. Sur un lit de velours reposait une larme de Crystal montée, sur une chaine. Il demeura quelques secondes à l’admirer.
« Magnifique ! »
Il le prit et le passa à son cou, puis quitta la villa.

Oyuki passa par la place aux voleurs où tous ces « collègues » revendre leur butin. Il obtient un bon prix, puis passa à la pâtisserie prit quelques douceurs pour la route.
Oyuki se régala d’éclairs au café ensuite le voleur regagna sa maison. Il pénétra doucement à l’intérieur, il déposa l’argent dans une boîte sur une étagère.
Tout à coup il se sentit étrange, il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Il aperçu la lettre sur la table, il s’approcha la prit et l’ouvrit et lu cette seule phrase.
Puis cette mélodie étrange s’éleva, ce chant de sirène qui l’attirait inexorablement….
Qui ? Comment ? Qu’était-ce ?
Lui, magie, enfin !

Keisuke. Un sourire éclaira son visage, tandis que la mélodie continuait à s’élever, douce et si particulière l’enveloppa, il fut saisit par la magie et ne fut plus là. Il avait pénétré dans un univers magique…..

Oyuki voyagea une fois de plus, transporté. Il arriva en un endroit qui lui était familier. Un sourire éclaira ses lèvres.
Que de souvenirs ! Son regard chercha l’objet de ses pensées. L’humain le vit et ne pu détacher son regard spectacle qu’offrait le blond. Un ange.
Une légère rougeur monta à ses joues, son cœur se mit à battre la chamade.
« Bon…bonjour euh ha…oui, je euh… »
Bégaya t-il.

L’humain sentit ses jambes ne pratiquement plus le porter, il devenait vital qu’il s’assaille, sans quoi il risquait de s’écrouler.
Comment pouvait-on être aussi magnifique, c’était un crime ….
Il était si abasourdit qu’il en oublia tout, le lac, l’environnement.
Il ne vit que Keisuke…..

[Keisuke Shigao]

Trois jours. Trois journées qui pouvaient paraître à la fois très courtes et pourtant terriblement longues. Pour Keisuke, ces trois journées s’étaient écoulées à une vitesse folle. Perdu dans les brumes de son profond sommeil réparateur, le temps ne passait plus de la même manière, pour lui. Un siècle pouvait aussi bien durer autant qu’une journée pour lui, dans ces cas là. C’était pour cette raison qu’il avait eu peur, à son réveil. Peur d’avoir imitée la princesse des contes de fées de humains qui avait dormi pendant 100 ans. Pour lui-même, ça n’aurait pas changé grand-chose. Il n’était pas un siècle près. Mais beaucoup de choses changeaient en un siècle. Un humain avait le temps de vieillir, puis de mourir.. Et c’était cela qui avait terrifié Keisuke S’il avait dormi si longtemps, alors Oyuki… Oyuki serait mort depuis longtemps. Mort avant que ce qui avait germé entre eux n’ait pu s’épanouir. Le dragon avait senti son cœur se briser, à cette idée. D’avoir perdu son voleur, avant même de l’avoir réellement eu.

Mais il avait rapidement été rassuré. Trois jours seulement avaient passés. Trois jours qui avaient pu cependant être très longs pour Oyuki, si ce dernier s’était inquiété pour lui autant que l’enchanteur s’inquiétait pour le voleur. Keisuke ne savait pas si le voleur s’était réellement inquiété… il l’espérait, au fond de lui, car cela signifierait qu’il comptait beaucoup pour son voleur. Certes, Oyuki lui avait laissé de nombreux éléments lui permettant de penser qu’il tenait vraiment à lui. Keisuke s’était refusé à repenser aux baisers qu’ils avaient échangé. Il valait mieux rester un minimum concentré. Quoi qu’il en soit, Keisuke n’avait eu plus qu’une envie, celle d’aller retrouver son brun adoré. Pour le rassurer, et se rassurer lui-même. Après tout, Oyuki se mettait toujours dans des situations pas possibles !!! Ainsi, après avoir fait quelques courses, le dragon s’était envolé, voulant rejoindre au plus vite la demeure de son amour.

Il avait été à la fois dépité et rassuré de ne pas le trouver chez lui rassuré car c’était la preuve qu’il ne se morfondait pas chez lui dépité parce qu’il avait envie de le voir, mais aussi parce qu’en un sens, il avait espéré que cela l’azurait affecté un peu, quand même. Contradictoire, tout ça, mais bon. Un cœur amoureux ne raisonne pas toujours normalement. Une idée cependant vint fleurir dans l’esprit du dragon. Il allait pouvoir s’amuser un peu. Utilisant la magie qu’il avait recouvré, Keisuke prépara un piège, destiné à attirer à lui au plus vite son petit voleur baladeur. Une lettre, déposée sur la table, et qui dégageait ce qui ressemblait fort au plus envoûtant des chants de sirènes, et que seul Oyuki pourrait entendre. Puis une sorte de portail de téléportation instantané qui conduirait sa proie là où le dragon déciderait de se rendre. Une fois son piège posé, Keisuke s’était envolé pour le lagon aux sirènes. Ce qui devrait rappeler bien des choses à Oyuki.

Keisuke prépara quelques dernières petites choses, puis décida d’aller se baigner, en attendant l’arrivée de son voleur. Il faisait chaud, alors pourquoi ne pas en profiter ? Se débarrassant de ses vêtements, le dragon plongea, frissonnant au contact assez frais de l’eau sur sa peau nue. Décidant de se détendre un peu, Keisuke se décida à aller faire un petit tour en profondeur. C’était une sensation grisante. Moins grisante que de sentir le vent sur ses écailles ou sa peau, bien sûr, mais fantastique aussi. Il pouvait tout oublier, dans cet élément liquide, où régnait le calme et le silence. Mais il lui fallut cependant penser à remonter. Non seulement parce qu’il commençait à manquer d’air, mais aussi parce qu’il avait perçu l’éclair de magie. Son piège avait fonctionné. Son invité était arrivé.

Quelques instants plus tard, Keisuke jaillissait des flots, tel une sirènes, auréolé de lumières et de gouttes d’eau. Keisuke s’était rapproché du bord, et, debout sur un rocher, l’eau lui arrivant légèrement en dessous de fesses il tournait le dos à Oyuki, lui laissant une vue imprenable sur son dos, le tatouage qui s’y étalait, et sur ses fesses.

Une fois assuré que le brun avait eu le temps de s rincer l’œil, Keisuke tourna légèrement la tête vers lui, s’adressant eu voleur avec un petit sourire. Voleur qui semblait avoir beaucoup de mal à formuler une réponse cohérente, tout d’un coup. Et dans la couleur des joues rivalisait avec celle des écrevisses. Il le vit trembler, tan disque son regard ne quittait pas le corps dénudé qui se présentait à lui. Le dragon retint un sourire amusé. Bien, son petit spectacle avait fait son effet. Mais il décida de jouer encore un peu. Il plongea à nouveau, et restant sous la surface de l’eau, nagea jusqu’au bord. Il ne revint à la surface que lorsqu’il ne put aller plus loin. Il s’assit, l’eau lui arrivant juste au niveau du nombril, et leva les yeux vers son compagnon.

«  Oyu-chan, tout va bien ? »

Il avait adopté une expression et un ton innocents et inquiets, ce qui ne reflétait en rien ce qu’il pensait réellement. En son fort intérieur, Keisuke s’amusait beaucoup. Et il était curieux de voir jusqu’où il pourrait pousser le bouchon. Il se redressa donc, l’eau s’égouttant le long de son corps, et s’approcha lentement de son voleur, toujours sous le choc, visiblement. Voulant quand même éviter de le faire fuir, Keisuke fit apparaître une minuscule serviette qu’il noua autour de sa taille. Il s’immobilisa arrivé devant Oyuki, et posa une main sur le front d’Oyuki. Son expression était moins inquiète, et dans s voix se percevait une nuances qui pourrait passer comme lourde de sens, pour quelque un capable de la percevoir. Sans compter le léger sourire… taquin, provocateur? Qui flottait sur ses lèvres, vers la fin.

«  Tu n’as pas de fièvre… Mais tu semble avoir des problèmes de respirations… Tu veux que je t’a à respirer ? Après tout, voyager grâce à la magie peut perturber les sens… Ai-je besoin d’avoir recours au bouche à bouche ? »

Il se colla ensuite légèrement à Oyuki, mouillant ses vêtements.

«  Oups, désolé, Oyu-chan, je suis en train de tout te mouiller… »

Désolé, lui ? Pensez vous !!!! Il était en train de se demander si en se collant à lui, il le mouillerait suffisamment pour voir ses vêtements se coller à sa peau… Pervers, lui , Naaaaaan. Après tout, c’était lui le plus dévêtu ici . Comment ça c’était fait exprès ?? Pff, mauvaise langues.

[Oyuki Toshizawa]

Ses trois jours auraient pu être : trois semaines, où trois mois, ou trois ans avait été un calvaire pour l’humain. Si Keisuke avait dormit cent ans l’humain lui, aurait attendu. Il ne s’était pourtant pas reposé sur ses lauriers. Il savait que le moment viendrait où t son aimé.
Devait-il le dire ? Dans le secret de son cœur il le pouvait et le faisait tout le temps.
Cependant attendre cent ans équivalait à ne pas se voir. Lui l’immortel et le mortel.
Comme le pensait si bien Keisuke, Par magie se serait Oyuki Qui aurait du s’endormir, mais là encore une fois la magie avait agit pour eux deux.
Fort heureusement

Combien de temps allait prendre Keisuke afin de le contacter cela il l’ignorait cependant il était parfaitement conscient que se serait particulier.

Mais cela n’avait été fort heureusement que trois jours. Si l’humain avait su que son aimé s’éveillerait si vite peut être serait-il resté. Connaissant le brun, c’était fort peu à parier, même un amour si fort que le sien ne pouvait l’obliger de demeurer cloîtré chez lui attendant patiemment le retour de son aimé. C’était Oyuki et nul n’était une mesure de le changer.
L’humain faisait de son mieux afin de prouver à celui qui lui avait dérobé son cœur à quel point il lui était attaché.
Mais c’était à croire que le destin ou d’horrrible maîtresses sadiqueuh s’acharnaient à vouloir les séparer.
Il faut également avouer que le brun n’avait besoin de personne afin de tomber dans les pièges les plus évidents et se mettre dans les situations les plus difficiles.


Le plus dépité de deux ne fut celui que l’on cru, surtout lorsque l’humain sans savoir de quel manière su que quelqu’un avait pénétré san demeure. Le message particulier que laissa le dragon et que lui seul pouvait comprendre le rassura et l’effraya à la fois.
Qu’allait-il encore lui arriver ?
Qu’avait préparé Keisuke ?
L’humain sans trop se poser de question, tomba sans trop rechigner dans le piège et se retrouva enveloppé puis se retrouva en un endroit qui lui rappela tant de souvenirs.
Leur première rencontre.
Sa manière de vierge outragée lorsqu’il avait cru que Keisuke l’avait vu nu, et observé sciemment.

Quand il arriva, Oyuki demeura sans voix.
Avez-vous déjà quelqu’un devant une pâtisserie qu’il aimerait dévorer. Mais le pauvre se dit qu’il se trouve malheureusement être au régime.
Quel supplice !

Keisuke n’était pas un dragon mais bel et bien une sirène. L’humain se rinça l’œil autant qu’il pu malgré la rougir qui ne cessait d’envahir son visage et pas seulement celui-ci.
Pouvait-il exister un être plus magnifique que celui qu’il aimait en secret ?

L’humain ne cessait de le dévisager, de le regarder.
S’il allait bien ? Aussi bien qu’un eunuque dans un sérail, mais que Oyu chan n’en était pas un et Keisuke pas un bel princesse de mille et une nuit, mais un beau prince.

« Euh oui, moi vais bien ? Et toi ?»
Bégaya t-il.


L’humain connaissait cette expression. Faussement innocente, qui ne présageait rien de bon pour l’esprit et le corps de l’humain, pour ses hormones et tout le reste.
Lorsque le dragon se redressa l’humain faillit avoir un choc anaphylactique. Encore un peu et il se mettait les mains devant le visage tout rouge, mais le dragon sembla avoir prévu la chose étant donné qu’il couvrit la partie inférieur. Mais le sourie coquin et provocateur était toujours présent.

« Fièvre euh non "! Oui respirer, respirer cette odeur, son odeur. Oui avait-il envie de crier.
Pourquoi parler de bouche à bouche maintenant alors qu’il mourrait d’envie de se jeter sur celle du blond ?

Quel sens pouvait bien avoir les paroles de Keisuke, mais il savait une chose il était heureux.
Alors sans un mot il passa ses bras autour du corps de celui qui aimait. Le visage dans son cou, il murmura :

« Tu peux mouiller autant que tu le souhaites. Tu m’as manqué tu sais. »
Se fichant royalement d’être mouillé ou pas.
Il était heureux de retrouver son dragon, sa pâtisserie préférée, même si Keisuke l’ignorait encore…….

[Keisuke Shigao]

Keisuke n’était pas une personne particulièrement perverse ou obsédée, bien que els apparences ne fussent pas vraiment en sa faveur, ces derniers temps. En effet, personne ne pouvait lui reprocher d’avoir fait des propos déplacés, ou d’avoir eu des gestes inconvenants, envers une personne d’un sexe ou de l’autre. Non, le dragon avait toujours été une personne très correcte, sachant se tenir, et ne se laissant aller qu’à de petits plaisanteries pas bien méchantes. Et pourtant, bien peu reconnaîtraient en cet instant l’enchanteur espiègle certes, mais «  correct » qui servait le roi des dragons et sa famille. Mais Keisuke avait une excuse. Il ne s’amusait pas avec n’importe qui. C’était SON Oyu-chan, qu’il avait devant lui, et il pouvait donc se permettre quelques libertés, étant donnés que les précédentes n’avaient pas été si mal accueillies que ça… Hmm, non, ne pas penser aux baisers qu’ils avaient déjà échangé… Il lui fallait garder toute sa lucidité, pour le moment.

Et il lui fallait aussi beaucoup de sang froid pour ne pas se jeter immédiatement sur son petit voleur pour le dévorer… des baisers et autres joyeusetés du même genre. Après tout, ils avaient été séparés 3 jours ( vous imaginez, une éternité !!! ) alors que els choses avaient pris une tournure qui était loin de lui déplaire. Il ne parlait bien sûr pas de l’énième peur que l’humain lui avait faite, ça, il valait mieux le laisser de côté, de peur de voir une chose identique se produire.

Keisuke avait donc tendu ses filets, et était plus que ravie de voir que sa proie avait mordu à l’hameçon. Et les voilà à présent, seuls, en ce lieu déjà porteur de quelques souvenirs intéressant… Après tout, le lac n’avait pas été choisi au hasard. Le dragon avait refusé l’occasion au hasard de s’en mêler. Il ne pourrait pas le faire éternellement, mais pour une fois, il aimerait bien que tout se passe comme il espérait, et que le hasard et ses caprices les laisserait tranquilles. Les voilà donc tous les deux, le dragon jouant avec les nerfs de son amour. Et son Oyu-chan sembler tomber droit dans le panneau, pour son plus grand plaisir.

«  Moi ? Ca va mieux. Comme je te l’avais dit, dormis m’a permis de récupérer mes forces. Il ne manque plus qu’une petite chose, et je serais à nouveau au mieux de ma forme … »

Il ne précisa pas quoi, pas encore, pour voir à quoi pourrait bien penser Oyuki. Il ne lui dirait que plus tard qu’en fait il mourrait de faim, son petit en cas n’ayant pas suffit à le restaurer. Mais pour le moment, la vision de son humain, comme figé sur place, et les joues rouges, lui occupait suffisamment l’esprit pour oublie momentanément sa faim. Son estomac savait obéir, dans certains cas.

Keisuke passa à l’étape suivante, et sortit de l’eau, ne manquant rien de la réaction d’Oyuki, qui semblait à présent pouvoir égaler la plus rouge de toutes le plus belles tomates bien mûres. Mmm, qu’il adorait le voir ainsi, il n’en était que plus craquant. Mais bon, il valait mieux éviter de lui donner trop d’émotions d’un coup, il ne voulait pas non plus le faire fuir ou autre. Aussi Keisuke accorda-t-il à Oyuki un léger répit en attachant une toute petite serviette autour de ses hanches. Il n’était pas non plus question de disparaître entièrement sous des vêtements. Ce serait moins efficace pour continuer à provoquer le brun comme Keisuke le faisait se collant à lui, et faisant mine de prendre sa température, soit disant inquiet pour sa santé. Le dragon ne laissa rien au hasard. Ni le ton employé, ni le paroles prononcées, et encore moins les gestes et le corps collé contre le sien, mouillant les vêtements du voleur. Ce qui eut le résultat escompté. Son Oyu-chan semblait ne plus savoir comment réagir. Avant de probablement finalement décider d’envoyer aux orties les pensées confuses qui devaient agiter son esprit. C’était du moins ce que pensait Keisuke en sentant les bras du brun l’entourer, pour le serrer encore un peu plus contre lui.

Lorsqu’Oyuki lui répondit le visage niché dans le cou du dragon, ce dernier ne put retenir un délicieux frisson. Mmm, sentir le souffle chaud d’Oyuki sur sa nuque encore fraîche de sa baignade… quel plaisir. Et les mots que lui adressaient le brun… Raaaa, si cela continuait, Keisuke allait se faire avoir à son propre piège, car il était en train de fondre, littéralement. Un sourire moins provoquant étira se lèvres tandis qu’il passait ses bras autour du cou d’Oyuki, laissant ses mains jouer dans les longs cheveux de son compagnon.

«  Je t’ai manqué, c’est vrai ? Chouette… »

Il posa ensuite son visage contre l’épaule d’Oyuki, et approcha sa bouche de son oreille, afin de murmurer la suite.

«  Libre à toi de ne pas me croire, vu les circonstance,s mais toi aussi, tu m’as manqué… »

Par circonstances, il voulait bien évidemment parler de son long sommeil. Après tout, on pouvait penser qu’en dormant comme une souche, on ne pouvait pas être assez lucide pour penser à quelque un. Probablement pas pendant le sommeil, en effet. Mais au réveil, c’était une autre histoire.
Keisuke resta ainsi un moment, sans bouger autre chose que ses doigts qui caressait doucement la nuque du voleur, ou bien jouaient gentiment avec ses cheveux. Il ferma les yeux et inspira profondément, s’imprégnant de l’odeur d’Oyuki, de son Oyu-chan… hmm, par les esprits qu’il était bien là… Il y passerait bien l’éternité. Mais il lui fallait revenir à la réalité, et ce fut son estomac qui se chargea de l’opération, en lui rappelant aimablement que cela faisait 3 jours qu’il n’avait pas mangé. Keisuke s’écarta donc à regret de son voleur, et plongea son regard dans le sien. Il avait mis de côté malice, provocation et sensualité pour le moment, ne laissant qu’une profonde tendresse habiter son regard. Pour le reste, il reviendrait à l’assaut une fois son estomac contenté.

«  Tu as faim ? J’espère, parce que moi oui. Trois jours sans manger, c’est digne du plus strict des régimes, et je n’en suis pas… »

Il esquissa un petit sourire amusé, puis détacha ses mains de la nuque d’Oyuki, prenant une des siennes pour l’attirer derrière lui jusqu’à l’arbre où il avait suspendu ses vêtements. Il lâcha ensuite Oyuki, et récupéra ses vêtements.

«  Tu m’excuses juste une minute, que je me rhabille, et on passe à table ^^. J'ai déjà tout préparer avant que tu n'arrives... »

[Oyuki Toshizawa]

Si Keisuke avait eut un jour ou dans le passé des gestes déplacés, envers un quelconque individu, il n’en avait jamais eut envers l’humain. Quoi qu’au fond de son cœur il sentait que jamais il n’aurait de gestes déplacés envers lui à part de petites taquineries. Il était un véritable gentleman avec Oyuki, ce qu’appréciait chez le dragon, quoi que parfois il aurait aimé que son aimé soit un peu plus entreprenant vu que lui n’oserait jamais. En cet instant il était loin d’avoir des pensées sages. Et d’ailleurs il était toujours heureux de le revoir de se faire taquiner. De plus il y avait déjà eut tant de petites choses entre eux, plus qu’intimes.


L’humain était disons plus sage, moins entreprenant. Ce n’était pas qu’il ait du sang froid, il faut avouer qu’il était plus que timide. Pour un voleur c’était assez contradictoire. Fort heureusement l’humain n’avait pas idée des pensées qu’avait son bien aimé. Il serait peut être choqué mais intimidé oui. Si l’humain lui avait fait peur, que devait on pensé de le peur qu’avait eut Oyuki en se demandant si son dragon se réveillerait s’il le reverrait…..

Enfin tout était bien qui finissait bien. Le dragon avait tendu un piège dans lequel était tombé l’humain à pieds joints. Il avait entendu la délicieuse musique, c’était laissé envouté par celle-ci pour finalement se trouvé entouré de magie et s’y perdre. Il s’était retrouvé en un endroit aux souvenirs particulier. Où il avait vécu l’expérience la plus honteuse selon lui de sa vie. Le dragon l’avait vu nu, et là, il lui rendait la pareille, d’ailleurs Oyuki ne se privait pas de se rincer l’œil, sans réellement le faire exprès.


« Je suis vraiment heureux que tu ailles mieux. Ha oui ? Laquelle ? »
Demanda t-il un peu étonné.

Oyuki se demandait se qui le remonterait ? Il était près à se dévouer. Il ne pouvait se douter qu’il n’avait pas mangé depuis trois jours. La vision du dragon, du tatouage et de tout le reste le paralysait. Emu, gêné, ravi, plusieurs sentiments s’entremêlaient en lui pour l’instant et le rendait incapable de réagir.

L’humain cru qu’il allait s’évanouir, où étouffé de chaleur, tant la vision du corps nu de son aimé l’ému. Jamais il ne l’avait été autant. Fort heureusement il l’épargna en se couvrant la partie la plus gênante, on ne pouvait pas être plus rouge que cela. A moins d’avoir frit au soleil, et encore. Lorsque le dragon fit mit de s’enquit de sa santé en se collant à lui, l’humain frissonna. Oyuki se sentait si vulnérable, lui le voleur, l’humain. L’humain oublia son trouve pour serrer son amour dans ses bras, afin de ressentir qu’il était là, que s’était réellement lui. Son dragon qu’il serrait contre lui.

Il ne pu que nicher son visage dans son cou, et lui dire à quel point il lui avait manqué. L’humain aurait voulu demeurer ainsi, le serrer, ne plus le lâcher.

« C’est exact que tu m’as manqué et plus que je ne saurais le dire »
Répondit-il.

Il frissonna lorsqu’il nicha son visage contre son épaule et murmura t des paroles qui lui réchauffèrent le cœur ainsi que le corps.

« J’en suis heureux »
Dit-il en rougissant de plus bel.

Il savait le dragon sincère mais ne savait comment l’exprimer. L’humain ferma les yeux savourant cet instant si particulier. La caresse de ses doigts sur nuque le faisait frissonner. L’humain soupira il était si bien dans ses bras qu’il n’avait pas envie de quitter, mais qu’il devrait abandonner à un moment, ils n’allaient pas demeurer ainsi, éternellement ! De plus l’estomac de Keisuke rappela tout le monde à l’ordre. L’humain se recula mais dans son regard, il y avait tant de douceur que pour le dragon.

« Une faim de loup. Il y aura des pâtisseries ? »
Demanda t-il espiègle.

L’humain laissa son dragon lui prendre la main sans cesser d’admirer ce qu’il pouvait voir.

« Euh oui. Comme toujours, tu as tout préparé »
Dit-il en souriant de manière espiègle de nouveau.

De toutes les manières tout ceci était un délicieux piège dans lequel Oyuki avait plaisamment sauté à pieds joins.

[Keisuke Shigao]

Hmm, quelle belle journée en perspective. Un ciel d’un bleu limpide, un lac aux eaux transparentes et à la température délicieuse, les chant des oiseaux pour seule présence tangible aux alentours… et un adorable mais oh combien sexy brun rougissant près de lui. Oui, c’était une journée qui s’annonçait merveilleusement bien, et Keisuke ne voyait rien à ajouter à ce tableau. Et cette fois, tout en se serrant contre son Oyu-chan, tant pour le taquiner que pour profiter de sa présence, Keisuke se promit d’exterminer la personne l’animal, l’esprit, bref, tout ce qui serait en mesure de les déranger. Foie de dragon et d’enchanteur, s’ils étaient interrompus encore une fois, il allait faire un massacre qu’il ne regretterait pas le moins du monde !!! Enfin… à condition que cela ne dégoûte ou n’effraie pas Oyuki… Parce que dans ce cas là, il se massacrerait lui-même !! Mais bon, mieux valait ne pas envisager le pire. Pour le moment, ils étaient ensemble,s tranquilles, et il s’agissait de profiter du moment.

Et Keisuke aurait définitivement adopté les bras d’Oyuki comme nouvel habitat à très long terme, si son estomac n’avait pas choisi ce moment pour manifester bruyamment son mécontentement. Il fallait le comprendre, le pauvre. 3 jours sans nourriture. Comment voulait-on qu’il remplisse sa fonction si on ne lui fournissait pas d’aliments ??? Keisuke finit par rendre les armes face à cette bataille perdue d’avance. Son estomac était le plus fort. Il s’écarta donc doucement de son amour, avant de lui prendre la main et de le guider vers l’arbre où ses vêtements l’attendaient, entre autres choses.

«  Tant mieux si tu as faim, car je pense avoir prévu largement assez pour deux ^^. Enfin, j’espère… Pâtisseries ? »

Il répondit à la petite espièglerie d’Oyuki par un petit sourire malicieux.

«  Mais c’est que monsieur Oyuki est un grand gourmand… »

Il s’approcha du brun, lentement, dans un déhanché peut être pas féminin mais savamment calculé, avant de se coller légèrement contre Oyuki.

«  Ça dépend de ce que tu appelles pâtisserie… J’ai prévu un dessert, oui, mais je ne sais pas s’il sera à ton goût… »

Petite provocation et sensualité avaient fait leur grand retour, et la voix de Keisuke s’était presque faite caresse. Le dragon s’approcha encore d’Oyuki, jusqu’à caresser doucement le lèvres du brun. Mais avant de lui laisser l’occasion d’approfondir, si tel était son désir, Keisuke se recula, et se dirigea vers la branche où étaient pendus ses vêtements.

«  Enfin, nous verrons bien si cela te plaira ^^ »

Puis, tournant toujours le dos, il laissa tomber la serviette, tout en récupérant son pantalon, laissant ainsi tout le temps nécessaire à Oyuki de se rincer l’œil. Une fois le bas enfilé, il se retourna vers son amour de voleur.

«  Bien bien, assis toi, on passe à table ^^. »

Il se concentra agita la main, et une grande nappe fit son apparition, avec assiettes et couverts déjà disposés, face à face. Keisuke attendit qu’Oyuki s’installe avant de le rejoindre et de faire apparaître les premiers plats. Le dragon s’empara du premier, et le découvrit pour le présenter à son compagnon.

«  Alors, pour commencer nous avons une tourte 100% végétarienne, avec légumes frais tout droits arrivés du marché, et le tout cuisiné des œufs et de la crème fraiche. Avec ça, un apport supplémentaire de fer avec un plat d’épinard à la crème saupoudré de noix de muscade. Comme je ne savais pas ce que tu aimais, j’ai aussi préparé une salade de riz, en entrée… C’est la première fois que je cuisine pour un végétarien, alors j’ai du improviser… Si quelque chose ne te plait pas, dis le moi, je changerais ».

Il déposa les plats près d’Oyuki, avant de se tourner vers celui qu’il avait fait apparaître près de lui. Il le découvrit et laissa apparaître plusieurs filet de viande légèrement grillées et saupoudrées d’herbes aromatiques

«  J’ai profité de la viande que tu m’avais laissé pour me préparer mon accompagnement personnel ^^. Une fois que cela sera terminé, nous aurons de la salade, pour accompagner le fromage. Comme je ne savais pas vraiment lequel tu préférais j’en ai pris de plusieurs sortes^^. Et quant au dessert… eh bien nous verrons ça une fois arrivé là. J’ne garde la surprise, pour le moment. »

Il leva ensuite les yeux vers Oyuki, avec une légère appréhension tout de même. Après tout, il ne connaissait pas les goût culinaires de son amour. Il espérait donc que cela lui plairait. Si ce n’était pas le cas, Keisuke lui préparerait autre chose sur l’instant. Il voulait faire plaisir à son Oyu-chan. Et puis soudain, il réalisa une chose…

«  Zut, je viens d’y penser… tu en as peut être assez de manger façon pique nique !!! Tu préfèrerais peut être manger sur une vrai table avec les chaises et tout !!! »

Keisuke aimait pique niquer. Il se sentait ainsi plus en phase avec la nature. Mais il pouvait parfaitement comprendre qu’on puisse préférer un repas plus… civilisé.

[Oyuki Toshizawa]

Oyuki était dans un monde merveilleux. Il se sentait vraiment bien, en compagnie de celui qu’il aimait, même si il se sentait mal à l’aise en sa présence en raison de son bien aimé, des sentiments qu’il ressentait, des sensations qu’il éprouvait en présence de celui à qui il avait donné son cœur. En tout cas cette journée s’annonçait merveilleuse. L’humain entendait profiter au maximum de son dragon. Oyuki profitait au maximum de la douceur, de la chaleur de celui qu’il aimait. Le voleur se sentait tellement bien il aurait aimé que cette journée dure, que les bras de Keisuke le tienne ainsi. Enfin il n’allait pas tout abandonné pour les bras de son bien aimé, quoi que ce ne serait pas une torture, mais Oyuki était de ceux qui ne faisaient pas choses à moitié.

Oui, s’était tellement merveilleux ses bas, cette chaleur. Bien qu’un gargouillement se fit entendre, trois jours cela se comprenait. Il fallait se nourrir et Oyuki devait avouer qu’il avait une faim de loup. L’humain laissa son dragon s’éloigner. Et se laissa guider par celui qu’il aimait. De plus si le brun demeurait longtemps dans les bras du blond à moitié nu, il risquait de fondre comme neige au soleil.

« Oui, une faim de loup. Très, très… faim. Hum des pâtisseries, j’ai hâte »
Soupira Oyuki qui se montra très enthousiaste.


Le sourire espiègle de Keisuke fit monter le rouge aux joues du brun. Le dragon avait des manières si étranges, qui ne lui déplaisaient pas c’était certain.

« C’est de ta faute ! N’est-ce pas toi qui m’a initié à cela. Et de plus j’aime énormément les pâtisseries et les tiennes particulièrement »
Dit-il malicieusement.

Cette phrase avait été dite de telle manière que cela aurait pu porter à confusion.
Comment Keisuke allait-il le prendre ?
Pour ne pas changer de manière ironique. Ou autrement. Quoi cet autrement amena un drôle de frisson le long de son échine.
De plus la manière de se déplacer du brun, sa manière d’être, amenait des frissons le long de son échine que tentait d’ignorer le brun, mais qui était difficile de ne pas ressentir.
Cela qu’il pouvait être provoquant son dragon, l’humain devenait de plus en rouge, tentant tant bien que mal de dissimuler son trouble qui n’était pus un secret pour le dragon.

« J’aime tout ce qui est pâtisserie. Tu as prévu quelque chose de spécial ? J’ai hâte d’être au dessert »
Lui dit l’humain en salivant d’avance.

Comment une pâtisserie ne pourrait pas être à son goût ? Mais le ton de la voix de son dragon était si provoquant qu’il ne pouvait s’empêcher de rougir. Lorsque ses lèvres furent caressées, il ferma les yeux mais ne s’attarda pas.
Manger, il fallait manger. Enfin penser à manger.

Oyuki laissa le dragon aller se changer, n’hésita pas un instant à se rincer l’œil lorsqu’il laissa tomber la serviette.
Oh oui cela lui plaisait. Beaucoup même.

« Euh oui passons à table »
Se troubla l’humain.

Oyuki aimait les tours de magies de son dragon, il aimait ces petits piques niques. Le brun s’installa. Oyuki poussa un cri de joie, comme un enfant qui découvre des merveilles.

« Hum ! Cela m’a l’air délicieux. Je vois que tu n’as pas oublié. Des épinards ? Comment fais-tu pour connaître mes goûts. J’oubliais tu es magicien. J’espère que tu ne t’es pas donné trop de mal »
Dit-il en riant. « J’ai vraiment une faim de loup, j’en salive d’avance »

Ne réalisant pas ce qu’il faisait Oyuki passa délicatement le bout de sa langue sur ses lèvres. Il n’avait rien tenté de sensuel, mais ce mouvement avait été plus sensuel qu’il ne l’aurait voulu. L’humain fit un sourire.

« Ne change rien, c’est parfait »
Lui dit-il en plongeant un regard quasi innocent dans le sien.

L’humain le regarda faire. Le remerciant d’un sourire de ses attentions. Leur conversation était des plus normales. Le voleur n’était gêné en sa présence, sauf quand la situation lui échappait, mais il était heureux d’être là.
Comment avait-il pu s’attacher si vite ? S’était grisant et effrayant à la fois.

« Tu ne vas pas non plus demeurer sans te nourrir, parce que moi je suis végétarien et te priver de viande. Je n’aime pas la viande, cependant je ne fais aucun reproche à ceux qui en mange. C’est un choix personnel, je refuse de manger des êtes vivants. Tout ceci m’a l’air délicieux. Je me sens presque comme un invité prestigieux. Avec toi je vais de surprise en surprise. Devrais-je avoir peur ? »
Plaisanta t-elle.

L’humain remarqua le regard de son ami, avait-il dit quelque chose qui ne lui avait pas plut ?
Keisuke s’inquiétait des goûts de l’humain et ce dernier se demandait s’il n’en faisait pas trop.
Qu’ils étaient drôles.

« Oh ! Non au contraire, je trouve cela plus intime et agréable »
Lui dit Oyuki en rougissant.

Cette idée d’intimité avec Keisuke avait commencé à germé en son esprit depuis qu’il l’avait aperçu à moitié nu. L’image de ce tatouage ne le quittait plus.
Il ne fallait pas que cela vire à l’obsession.
Que lui arrivait-il ? Pourquoi avait-il des pensées si étranges en présence de son bien aimé ?

« Euh tu sais, j’aime la nature, j’aime le naturel »
Ne put-il que dire, en rougissant de plus bel.
Ce pique nique s’annonçait intéressant….

[Keisuke Shigao]

Keisuke s’était surpassé pour organiser tout ça en si peu de temps. Enfin, surtout pour ce qui consternait le repas. Il avait acheté la plupart des ingrédient au marché, avant de partir à la rencontre d’Oyuki, mais avait quand même su se servir dans les réserves qu’il gardait chez lui, pour compléter le tout. Vive la magie qui permettait de ne pas s’encombrer de trois tonnes d’affaires en sortie, étant donné qu’on pouvait faire venir tout ce que l’on voulait d’où on voulait. Enfin presque tout. Donc, le dragon avait fait venir ce qu’il n’avait pas acheté au marché, constatant ce qu’il manquait au fur et à mesure qu’il préparait le repas. Il avait eu quelques soucis quant au menu. Après tout, il ne connaissait pas les goût culinaire de son amour de voleur. De plus, Keisuke était un dragon, et comme tout dragon qui se respecte, un carnivore. Non pas qu’il ne mangeait que ça, loin de là. De la même manière, il n’avalait pas de viande crue. Sauf quand il était sous forme de dragon, mais ça c’était une autre histoire, et il évitait généralement de manger sous sa forme « dragonique » car cela exigeait une graaaaande quantité de nourriture pour le rassasier. Bref, ce n’était pas rentable, aussi évitait-il de le faire autant qu’il le pouvait. Bref, en bon carnivore qu’il était, il n’était pas évident de préparer un bon repas végétarien. Il avait donc du improviser sur le tas, espérant que cela plairait à Oyuki. Afin de faire passer le tout, il avait même pensé à une petite gourmandise, pour le dessert. Gourmandise tant pour lui que pour son Oyu-chan, du moins il l’espérait. Il ne restait plus qu’a attendre le résultat.

Pour le moment, Oyuki mordait à l’hameçon nommé « pâtisserie ». Comme quoi on ne changeait pas un gourmand. Et Keisuke n’allait pas s’en plaindre. Aussi s’amusa-t-il à taquiner un peu le brun, pour voir s’il parviendrait encore à faire apparaître cette délicieuse et adorable teinte soutenue sur les joues de son amour. Et il fit ravi de voir que ça marchait toujours aussi bien.

«  Oh, vas-y, accuse moi d’être responsable de ta gourmandise, tant que tu y es !! »

Keisuke avait arboré une pseudo expression boudeuse en disant cela, alors qu’il s’amusait comme un petit fou. Il reprit ensuite bien vite son ton taquin, face à la fin de la phrase.

«  les miennes? Mmm, il ne me semble pas t’avoir déjà donné l’occasion de goûter à ma cuisine, pour ce qui consterne le sucré, mon cher. Ou alors fais-tu allusion à celles que nous avons partagé, il y a 3 jours… mmm oui, c’est vrai qu’elles étaient bonnes… Il faudrait peut être retenter l‘expérience, un de ces jours…»

Il adressa un petit sourire rempli de sous entendu à Oyuki, accompagné d’un clin d’œil appuyé, tout en se léchant les babines de plaisir anticipé. Mais il ne s’attarda pas trop là-dessus. Il était très difficile de jouer les allumeurs avec le ventre vide qui criait famine. Il se décida donc à laisser ça pour plus tard. Du genre.. Une fois arrivés au dessert.

« J’ai prévu quelque chose, oui. Mais tu verras ça plus tard…« 

Il conduisit ensuite Oyuki jusqu’à l’arbre et se rhabilla, même si à moitié, restant torse nu pour finir de sécher, et aussi pour provoquer gentiment le brun. Il présenta ensuite le repas et fit apparaître le plats attendant avec un peu d’appréhension la réaction du brun. Après tout, il pouvait très bien ne pas aimer. Heureusement, il fut bien vite rassuré par l’enthousiasme de son Oyu-chan qui se mit à saliver devant le repas. Keisuke se demanda un moment s’il ne se forçait pas un peu. Mais après une étude attentive, il ne semblait pas. L’enchanteur se détendit donc, et observa tranquillement son compagnon.

«  Tant mieux si cela te plait ^^. Hmm, en effet, tu ne peux rien cacher un magicien comme moi… »

Il avait prit un air un peu mystérieux, pour entrer dans le personnage, mais ne tarda pas à laisser apparaître son amusement.

«  Non, je plaisante C’est un pur coup de chance. Mais j’en suis ravi, si cela te fais plaisir.  Et ne t’en fais pas pour ce qui est du travail. J’aime bien cuisiner, alors je n’ai pas vu le temps passer. Et la magie aide bien, même si je prépare quand même entièrement les plats moi-même, de mes propres mains. Et…»

Mais Keisuke ne termina pas s phrase les yeux rivés sur le lèvres d’Oyuki. Oyuki qui venait de laisser courir sa langue sur lesdites lèvres… Mmm, c’était officiel, Keisuke était un vrai obsédé pervers. Il prenait tout du mauvais côté de la chose. Même si pour lui, le idées qui venaient de naître, bien que peu catholiques, n’avaient rien de mauvais. Ou alors, Oyuki était simplement en train de se venger de sa petite provocation de tout à l’heur,e avec le même geste. En tout cas, s’il voulait troubler, voir allumer le blond, c’était réussi. Bien qu’il n’en montrait rien, Keisuke n’avait qu’une envie : sauter sur Oyuki afin de goûter à nouveau à se lèvres et punir à s manière cette langue qui l’avait nargué… Mais non, il n’e, ferrait rien, et se retiendrait. Jusqu’à la fin de repas du moins. Après, ce serait une autre histoire. Raaa, et Oyuki qui le regardait avec se grands yeux innocents… Là oui, le dragon passait définitivement pour un pervers, avec ses pensées pas nettes.

Heureusement pour la santé mentale du dragon, la conversation reprit sur un sujet banal, à savoir la viande. Keisuke savait qu’Oyuki ne lui reprocherait pas de manger de la viande, après tout, il l’avait déjà fait en sa compagnie. Heureusement d’ailleurs, car le dragon serait bien enter s’il devait se passer d viande à chaque fois qu’il mangerait avec le brun… Qui plus est dans le ça présent il avait besoin de reconstituer ses forces, et seul un bon morceau de viande pourrait l’aider complètement. Ils commencèrent donc à manger tranquillement, tout en bavardant. Puis Oyuki le taquina à nouveau, au sujet de tout ce qu’il lui proposait comme aliment pour lui faire plaisir. Keisuke esquissa un petit sourire à mi-chemin entre amusement et la provocation tout en répondant.

« Avoir peur , Qui sait… Si tu as quelque chose à te reproche,r peut être… Sinon tu n’as pas à t’en faire, je ne te ferrais rien de mal, bien au contraire… »

Il avait laissé sa dernière phrase en suspend, laissant sous entendre plein de choses, sans rien nommer, et avait réutiliser sa voix sensuelle et provocatrice. Après tout, c’était Oyuki qui le cherchait, là. Mais Keisuke reprit, s’inquiétant du fait que le brun pourrait être lassé des pique-nique. Oyuki le rassura bien vite sur ce sujet, non sans rougir au passage. Raaa, mais il voulait vraiment qu’il lui saute dessus, ma parole !!! Il lui adressa un petit sourire légèrement espiègle.

«  Heureux que ça te plais,e Oyu-chan… »

Et puis d’un coup, il se rappela qu’il avait oublié une chose.

«  Ah !! Je reviens… »

Il se leva, puis tournant le dos au brun, retourna vers le lac. Il se pencha ensuite au bord, et tira de l’eau fraîche deux bouteilles. Avant de revenir, il laissa son regard parcourir l’étendue liquide, comme pour vérifier qu’aucune sirène ne se trouvait en vue. Mais tout semblait paisible et désert. Parfait. Il retourna donc vers Oyuki les bouteilles en main.

«  Je ne savais pas non plus ce que tu buvais, alors j’ai pris les deux. Rosé ? Rouge ? Si tu n’aimes pas le vin, ce n’est pas grave je peux faire venir ce que tu veux… »

Il s’assit ensuite, fit apparaître les verres, et posa les bouteilles devant Oyuki, lui donnant la possibilité de choisir, ou d’étudier d’un peu plus près les bouteilles. Ce n’étaient pas de grands crus, mais ces deux vins là étaient assez appréciés par toutes les races, que ce soit les humains, dragons ou autres. Il pouvait aussi se procurer un cru d’une excellente année, mais préférait attendre de savoir si Oyuki aimait ça. Personnellement, il n’était pas un grand amateur de vin, même s’il appréciait d’en boire, de temps en temps, pour certaines occasions. Mais il avait voulu s’assurer qu’Oyuki puisse avoir tout ce dont il pourrait désirer. Le laissant donc se décider, Keisuke revint à sa viande, qui était ne train de refroidir, et se dépassa de la terminer pour ne pas prendre de retard vis-à-vis de son compagnon. Il relança ensuite la conversation.

«  Alors dis-moi, qu’as-tu fais de beau, ces trois derniers jours ? Tu étais encore en vadrouille, comme j’ai pu le constater quand je suis passé chez toi, tout à l’heure. Qui donc as-tu détrousser, cette fois ? Et j’espère que le résultat en valait la peine, pour avoir laissé comme seul comité d’accueil une maison vide… »

Il faisait mine d’être vexé, voir même boudeur, même si en réalité, il avait recommencé à le taquiner. Il ne lui en voulait absolument pas d’avoir vaqué à ses activités, c’était même plutôt rassurant. Il n’aurait pas voulu qu’Oyuki se terre chez lui à cause de ce qui était arrivé trois jour plus tôt. Mais il était curieux, et il voulait savoir tout ce que le brun avait bien pu faire, lorsqu’il était loin de lui. Il voulait tout savoir de lui, même si c’était peut être un peu égoïste…

[Oyuki Toshizawa]

Il n’y avait pas à dire. Le dragon s’était donné du mal et l’humain appréciait. Ce petit pique nique improvisé lui plaisait. Et la promesse de pâtisseries à clef était alléchante.
Apparemment le dragon avait tout bien prépéré afin que l’humain tombe dans son piège, dans lequel il se jetait avec plaisir.
Nul ne n’avait jamais fit attention à lui ou n’avais jamais eut d’attentions pour lui.
Que s’était plaisant ! Quelle sensation agréable !

« Mais oui, c’est de ta faute, à promener des pâtisseries sous mon nez comme. Je pourrais te punir, en te condamnant à m’en amener tous les jours »
Dit-il en riant.

Mais il redevient sérieux lorsque le blond parla. Il repensa aux pâtisseries surtout qui avait entraîné la première fois, et aux premiers échanges qu’ils avaient eut. Puis la suite, lorsqu’il pensa à lui suite le rouge lui monta aux joues. Après tout Keisuke lui avait donné son premier baiser. Il bégaya.

« Je..euh Je.. »

Le sourire du blond le fit d’avantage rougir. D’ailleurs il ne faisait que cela en présence du dragon.
Oyuki déglutit péniblement.

« Oui, plus tard »
Fit-il en écho.


L’humain se laissa guider tout en continuant à se rincer l’œil sans le vouloir. Puis le repas apparu. Tout ce que lui présenta le dragon, lui plaisait. De plus sans le savoir, il avait préparé des choses qu’il aimait. De plus le voleur n’avait pas réellement le temps de se faire à manger, alors quand l’homme de ses rêves lui préparait un repas végétarien juste pour lui avec ce qu’il aimait, il était normal qu’il soit si enthousiaste et qu’il se comporte à la rigueur comme un enfant devant une montagne de jouets.

Tout ceci lui plaisait. Les attentions de Keisuke lui faisaient très plaisir. Il aimait bien de la manière dont il s’occupait des choses et de lui….

« Tu me connais, lorsque quelque chose ne me plait pas, je le dis. Alors il faudrait peut-être que je fasse attention à toutes mes pensées »
Dit-il en souriant..

Même si l’humain était parfaitement conscient que son vis-à-vis plaisantait, il se mit à penser que si le dragon arrivait à lire à travers que penserait-il. L’humain rougit tout à coup.

« Et bien pour un coup de chance c’est assez réussit. Voilà quelque chose que nous n’avons pas en commun, je n’aime pas vraiment cuisiner et je dois avouer que je cuisine rarement. Oui c’est certain qu’avec un brin de magie ça aide également. Eh bien et bien, un vrai femme d’intérieure »
Plaisanta Oyuki.

Un instant l’humain imagina son blond, nu sous son tablier entrain de faire la cuisine. Il devint encore plus, et se gifla mentalement. Pourquoi avait-il de telle pensée chaque fois qu’il se trouvait aux côté du dragon ? Ce n’était pas uniquement ses pensées qui étaient étranges en sa présence, ses réactions. Ses gestes involontairement sensuels.
Fort heureusement pour lui, le dragon ne pouvait lire ses pensées sans quoi il y aurait un Oyuki plus rouge que la plus mûre des tomates.
Bien il fallait qu’il cesse de penser de cette manière à Keisuke, même si lui éprouvait des sentiments, il n’était pas dit que ceux de Keisuke étaient les mêmes. De toutes les manières, ils étaient amis et cela ne changerait pas.

Il était préférable de penser à d’autres choses. La conversation qu’il avait étant des plus normales. De plus ils étaient si bien lorsqu’ils se taquinaient l’un, l’autre.

« Hum, même si s’était le cas, tu ne saurais pas. Je sais parfaitement qu’avec toi, comment t’expliquer. C’est quelque chose que je ressens là »
Dit-il en montrant son cœur.

« Je sais que tu ne ma feras jamais de mal »
Oyuki disait cela avec un sourire.
Etait-il sérieux ? Ou plaisantait-il ?

L’humain fixa le dragon. Si seulement. Non de toutes les manières, ce n’était pas le moment de penser à ses choses. Cette voix provocatrice et sensuelle.. Il l’amusait. Heureusement que la conversation découla sur autre chose. Mais là, encore une fois ces paroles dérapèrent.
Pourquoi fait-il qu’il rougisse à chaque parole ?

Oh oui tout ceci lui plaisait et le dragon ne pouvait pas savoir à quel point. Un sourire éclatant éclaira ses lèvres.
Surpris l’humain vit son ami se lever. Où allait-il ? Curieux il regarda et le vit se pencher et le vit tirer de l’eau deux bouteilles.

« Du vin ! Il fut dire que nous n’avons jamais abordé ce sujet. Ce n’est pas que je n’aime ni m’aime pas. Euh à vrai dire je n’ai jamais bu de vin. J’ignore quel est son goût et quant à choisir. Euh du rouge »
Choisit-il.



Oyuki saisit la bouteille de vin rouge des mains du blond et se mit à l’examiner. Puis la lui rendit.

« Se sera du rouge alors. Ce que j’ai fait ? J’ai beaucoup travail. Oui je dois avouer. Hum je ne vole que les riches, je ne détrousse pas ceux qui n’en ont déjà pas, à quoi cela servirait-il ? Cela ne m’a pas rapporté des fortunes, mais j’ai obtenu un bon prix. Ma maison est toujours ouverte, au cas ou un ami viendrait. Bon je dois avouer qu’avant toi je n’en avais aucun. Elle restait ouverte pour rien, mais plus maintenant ».
Lui dit l’humain tout à coup.

Tout à coup Oyuki devint brusquement rouge. Plus que d’ordinaire.

« Avant que je ne sois attiré ici, je revenais d’une visite de villa et j’y ai trouvé quelque chose de magnifique. Et je… en la voyant elle m’a fait penser à toi, j’avais envie que tu l’aies. Je réalise tout à coup que je l’ai volé et que tu ne le voudras pas »
Dit-il

Il ôta la lame de Crystal qu’il avait autour du cou et la tendit à Keisuke, malgré les paroles qu’il venait de prononcé.
L’humain était peut être maladroit en agissant ainsi, cependant lorsqu’il avait vu la larme de Crystal, il l’avait vu autour du cou de Keisuke.
Qu’il accepte maintenant, c’était moins sûr. Après tout il l’avait volé et le dragon avait des principes.
L’humain aurait du acheter ce bijou plutôt que de le voler, mais il était ainsi. Il préférait les voler….

[Keisuke Shigao]

Qu’il était plaisant de taquiner Oyuki et de le voir lui retourner l’attention. Keisuke ne pouvait s’empêcher de repenser à leur première rencontre, constatant les changements qui s’étaient opérés entre eux, depuis. Oyuki se laissait plus aller, allant jusqu’à le taquiner à son tour. Il semblait vraiment être à l’aise, avec Keisuke, et c’était bien une chose qui comblait le dragon. Dragon qui ne refusait pas non plus le charmant spectacle de son voleur adoré rougissant ou légèrement embarrassé suite à une allusion fort peu discrète de l’enchanteur. Oui, l’humain était vraiment adorable, dans ce moments là. Adorable, mais aussi ô combien désirable. Enfin, tout ça pour dire que Keisuke appréciait beaucoup la manière dont leur relation avait évolué et il passait un excellent moment à chaque fois que leur routes se croisaient, accidentellement ou non. Enfin, il n’avait pas oublié une de ses croyances fondamentales. Rien n’arrive jamais par hasard. Mais si les esprits avaient décidé de leur rencontre, Keisuke n’avait rien à y redire. Et n’avait aucune envie de le faire, qui plus est.

Pour le moment, il s’amusait comme un petit fou, alternant humour et « provocation », dans le but avoué de faire craquer son compagnon. Ce qui avait l’air de pas trop mal fonctionner, d’ailleurs. Oyuki entrait dans son jeu, et le dragon n’en demandait pas plus Pour le moment, en tout cas.

«  Pffeuh. Cela n’avait pas l’air de te déranger, que je te promène des pâtisseries sous le nez, non plus. Mais n’attends pas non plus que je t’en emmène tous les jours. Ce n’est pas bon pour la ligne. »

Faites ce que je dis, pas ce que je fais. Keisuke pouvait en manger en grande quantité tous les jours, tant il était gourmand. Et le tout sans prendre un gramme, au grand damne de son entourage. Décidant d’embêter encore un peu son compagnon, Keisuke fit allusion à leur dernière séance de dégustation de pâtisseries, à leur dernière rencontre, et fut récompensé par la subite couleur tomate qui venait de colorer le visage d’un Oyuki qui semblait soudain avoir du mal à trouver ses mots. Décidant de ne pas le « torturer » plus pour le moment, Keisuke remit ça à plus tard, et commença à s’occuper du repas, laissant les rayons du soleil terminer de sécher ses cheveux et son torse dénudé. Il servit ensuite le dîner et fut ravi de constater que ce dernier était au goût d’Oyuki. Il fallait dire que Keisuke s’était lancé un peu en aveugle, pour la préparation du repas n’étant pas habituer à nourrir un végétarien. Mais il était rassuré, à présent, et pouvait donc profiter tranquillement du repas et de son compagnon.

«  L’honnêteté est une qualité appréciable. Alors ne change pas ça. N’hésite pas à me dire ce que tu penses, même si cela pourrait ne pas me plaire. Je préfère que tu sois toujours honnête avec moi. Mentir pour ne pas me faire de peine ou autre serait adorable, mais cela me blesserait plus qu’autre chose au final… Et cette honnêteté sera réciproque, ne t’en fais pas. »

Il prit le temps d’avaler quelque bouchées de sa viande avant de reprendre, taquin.

«  En effet, fais attention, Oyu-chan, ou je pourrais découvrir tous te petits secrets… »

Mais il plaisantait, ne cherchant aucunement à lire dans l’esprit de son compagnon contre son grès qui plus est, et il le rassura à ce sujet rapidement. Il ne loupa pas le léger rougissement d’Oyuki, mais décida de ne pas le questionner à ce sujet. Il avait décidé de le laisser plus ou moins tranquille le temps du repas, il fallait donc qu’il s’en tienne le plus possible à cette résolution.

«  Alalala, mais comment Est-ce que tu manges, alors si tu ne cuisines jamais??? Ne me dit pas que tu te contente d’acheter de la salade, de la balancer directe dans ton assiette avant de l’avaler tout rond??? Non mais franchement. »

Il fit mine d’être exaspéré, voir outré ou scandalisé, avant de reprendre un minimum, mais alors petit minimum, de sérieux.

« La magie aide, c’est vrai, mais elle m’a juste permis de conserver le repas au chaud ou au frais, selon le cas en attendant ton arrivée. J’ai tout fait moi-même, sinon. Femme d’intérieur, femme d’intérieur, il ne faut pas exagérer, non plus. J’ai toujours aimé faire la cuisine, c’est comme ça. »

L’espace d’un instant, il repensa à toutes les années qu’il avait passé auprès de son deuxième amour, à lui préparer le repas, cherchant toujours ce qui pourrait lui faire plaisir. Oui, certaines choses ne changeraient pas. Il refaisait la même chose aujourd’hui… perdu dans ses souvenirs, Keisuke ne remarqua pas a nouvelle rougeur de son compagnon. Il revient cependant rapidement au présent, et continua la discussion, et les taquineries, tout en mangeant.

La réponse d’Oyuki cependant prit Keisuke par surprise. Ses mots… son sourire… tout cela frappa le dragon en plein cœur. Déstabilisé, le dragon ne savait quoi dire. Mais il savait une chose. S’il ne l’avait pas déjà été, il était sûr qu’il serait tombé amoureux, à cet instant. L’enchanteur ne savait vraiment pas quoi dire. Cela l’avait tellement touché. Il sentit ses joues chauffer, et il réalisa que c’était lui qui rougissait, en cet instant. Il laissa échapper un léger rire gêné, tout en détournant le regard. Il aurait put se trahir, sinon.

«  Wahou… Tu… Enfin, ça … ça me touche beaucoup, ce que tu viens de dire là. Je ferrais tout ce qui est en mon pouvoir pour ne pas trahir ta confiance, Oyuki… »

Le fait qu’il l’ appelé par son prénom entier prouvait à quel point il était déstabilisé et émue. Non pas que ses « Oyu-chan » n’étaient pas sérieux ou dénués de tout sentiment, mais c’était une promesse, qu’il lui faisait là. Et l’emploie de son prénom, sans diminutif d’aucune sorte, rendait cela plus… solennel. Il croisa à nouveau le regard de son compagnon, espérant ne pas trahir ses sentiments, et lui retourna un sourire sincère, presque tendre.

Keisuke enchaîna cependant rapidement sur autre chose. Il ne savait pas s’il aurait pu continuer dans cette voie là sans ouvrir totalement con cœur au voleur. Il ne voulait pas briser leur amitié, la seule chose qu’il aurait peut être d’Oyuki, même si celui-ci lui avait déjà démontré qu’il n’étai pas insensible à sa personne mais ce n’était pas vraiment le moment d’y penser. Il se leva donc pour aller chercher les bouteilles de vin qu’il avait laissé tremper dans l’eau du lac afin de les garder au frais. Il revient ensuite vers son compagnon, le laissant choisir ce qu’il désirait boire.

« Vraiment, jamais ? Eh bien je suis heureux de t’offrir ta première fois, Oyu-chan ^^. Pour ma part, je ne suis pas un grand buveur de vin, mais je n’ai rien contre un verre, de temps en temps, pour certaines occasions. »

Certains auraient pu trouver dans les premières paroles du blond des sous entendu ou tout au moins une certaine ambiguïtés des mots, mais en cet instant, Keisuke n’avait songé à rien de cela. Il parlait réellement et simplement de vin. Il laissa son compagnon choisir le vin qu’il désirait, puis fit disparaître la bouteille de rosé, la gardant de côté, au cas où. Il relança ensuite la conversation interrogeant Oyuki sur ses activités de ces 3 derniers jours. Il écouta la réponse du brun tout en se servant à son tour un verre de vin.

«  Je ne t’ai jamais accusé de voler des gens avec justes le moyens de subvenir à leurs besoins. Je sais que tu ne le ferrais pas. Tu n’es pas comme ça. »

Il avait dit cela avec sérieux et confiance, tout en fixant Oyuki dans les yeux. Il pensait vraiment ce qu’il disait. Les paroles suivantes du brun n’étonnèrent pas vraiment le dragon Il savait qu’Oyuki était un solitaire. Ou plutôt, une sorte d’animal sauvage, blessé, qui craignait le contact avec autrui. C’était du moins ce qu’il avait pensé, à un moment. Et il était d’autant plus touché par le fait avoir pu approcher Oyuki, avoir réussi à nouer des liens avec lui. D’avoir gagné sa confiance. Restait à savoir à présent s’il pouvait espérer toucher son cœur. Mais là, c’était une autre histoire.

«  Laisser la porte ouverte est bien imprudent, pour un voleur. Tu es pourtant le mieux placé pour connaître les risques que l’on prend, à laisser ainsi sa maison exposée. Mais bon, de toute manière, même si tu avait verrouillée ta porte, je me vois dans le regret de te dire que cela ne m’aurait pas retenu bien longtemps ^^ . Mais bon, je n’aurai pas à forcer les serrures, donc, d’après ce que tu dis. Et j’en suis touché. Je te dirais bien qu’il en est de même chez moi, et que tu y es le bienvenue à tout moment, mais il est hors de question que tu remette les pieds à Shirokyu. C’est bien trop dangereux. Et ne me sors pas que le danger ne te fait pas peur, Oyu-chan, car là, je serais forcé de me mettre en colère et de t’extirper de force la promesse de ne pas tenter de revenir au palais. »

Il lui lança un regard d’avertissement, avant de reprendre, à nouveau détendu.

«  Mais bon, j’ai un autre lieu de résidence, que je considère plus comme mon chez moi que ma chambre au palais, même si je n’y vais que quand j’ai du temps de libre. Je te montrerai, à l’occasion. Et cette porte là, en revanche, te sera toujours ouverte. »

Keisuke n’avait jamais invité qui que ce soit, dans sa seconde demeure. C’était son havre de paix, où personne ne venait jamais le déranger. Mais cela ne le dérangeait pas de laisser Oyuki y venir. Pas le moins du monde. Bien au contraire, puisqu’il souhaitait au fond partager le plus de choses avec Oyuki.

Il remarqua alors que le brun s’était de nouveau mis à rougir, sans raison apparente. Keisuke se demanda qu’elle pouvait bien être la raison de cette réaction. Le voleur reprit finalement la parole, et Keisuke le laissa faire sans l’interrompre, cherchant à comprendre cette soudaine gène. Ses paroles le surprirent, même s’il n’en montra rien, gardant une expression neutre. Son Oyu-chan… avait voulu lui offrir un cadeau? Un magnifique présent probablement de grande valeur, mais qu’il désirait pourtant lui donner ? Keisuke le regarda en silence ôter le bijou de son cou, ne sachant quoi répondre. Oyuki la lui tendit, extrêmement mal à l’aise. Et Keisuke hésita. Il ne savait comment réagir. Il était heureux de l’attention d’Oyuki, et le bijou était vraiment magnifique. Mais en un sens, il était vrai que cet objet avait été volé, et l’accepter serait probablement mal. Il resta un moment silencieux, réfléchissant à la meilleure marche à suivre. Oyuki lui semblait si fragile, en cet instant. Peut être honteux de lui offrir le fruit de son dernier larcin. Le dragon laissa son regard passer du bijou au visage toujours aussi coloré du brun. Il prit finalement une décision. Il reprit la parole, avec sérieux.

«  Il est vrai que je n’approuva pas ce que tu fais, même si je ne te reproche rien. C’est la vie que tu t’es choisi, et je n’ai rien à y redire. Et puis, sans ça, nous ne nous serions pas rencontré, toi et moi… Tu sais, je suis vraiment touché par ton geste. C’est une pure merveille, et elle aurait pu te rapporter beaucoup. C’est vraiment adorable de ta part, de vouloir me l’offrir. Mais tu sais, je ne peux pas l’accepter, car c’est un objet qui à l’origine, ne t’appartient pas. »

Il marqua un temps d’arrêt, mais continua, avant qu’Oyuki n’ait pu esquisser le moindre mot ou geste.

«  Je ne peux accepter un objet dérobé à un autre, mais… je peux peut être arrangé ça… »

Il adressa un petit sourire énigmatique à son compagnon, avant de prendre la main d’Oyuki entre les siennes, enfermant le bijou entre leurs mains.

«  Tu veux vraiment m’offrir cette larme, Oyuki ? Si c’est vraiment ce que tu veux, alors ferme les yeux. Aie confiance en moi, je ne te ferrais pas de mal. Il va juste falloir que tu fasses ce que je vais te demander. »

Il attendit d’avoir l’approbation d’Oyuki avant de continuer. Il parlait calmement, presque à voix basse.

«  Je veux que tu repenses au moment où tu as vu ce bijou pour la première fois, à ce que tu as ressenti. Je veux que tu revives tout ça. Laisse tes émotions s’harmoniser avec le cristal. Ne pense à rien d’autre. Si te sentiments et tes intentions sont pures, il l’acceptera… »

Il avait conscience de prononcer des paroles qui pourraient sembler très étranges, pour d’autres. Mais lui savait ce qu’il faisait et si Oyuki voulait une explication, il la lui donnerait, une fois que cela serait terminé. Il ferma les yeux à son tour, et s’immergea paisiblement dans le flot intérieur constitué par sa magie. Il se laissa aller, et senti sa magie s’échapper doucement de son corps, pour se condenser autour de leurs mains et du bijou. Mais il ne fit rien de plus. Il n’était que l’intermédiaire entre le cristal et Oyuki. C’était au brun de faire le reste, à présent. Le résultat ne dépendait que de lui. Si ses intentions étaient pures et sincères, tout se passerait bien.

Les yeux fermés, plongé dans le flot de sa magie, le dragon sentit plus qu’il ne vit la lumière qui se dégagea soudain du cristal, traversant leurs mains. Un léger sourire vint flotter sur son visage, tandis qu’il laissait la magie opérer. Finalement, la lumière diminua d’intensité, avant de finalement disparaître, doucement. Keisuke émergea doucement, et rouvrit les yeux, pour observer à nouveau son compagnon. Il retira ensuite ses mains, dévoilant celle d’Oyuki, refermée sur le bijou.

«  Tu peux rouvrir les yeux. Regarde, le cristal brille encore, même si cela disparaîtra bientôt. La ciselure de la chaîne à même légèrement changé… cela veut dire que le cristal t’a accepté, Oyu-chan. Le cristal est considéré comme la pierre la plus pure qu’il soit. Il a reconnu et accepté l’honnêteté et la pureté de tes sentiments, aussi t’a-t-il accepté comme propriétaire. Il est à toi. Tu ne tiens plus dans tes mains un objets volé à un autre. Mais un bijou qui a accepté de te revenir, de changer de propriétaire. Il est à toi, et tu peux donc en faire ce que tu désires, sans te sentir coupable ou honteux de quoi que ce soit… »

Il adressa ensuite un sourire plein de tendresse à son compagnon.

«  A présent, si tu tiens toujours à me l’offrir, alors j’accepte ce merveilleux cadeau que tu me fais, même si je ne suis pas sûr de le mériter… »

Il se sentait vraiment ému, et ne savait quoi dire de plus. Alors, au lieu de prendre dans ses mains le cristal, il se rapprocha légèrement de son compagnon, et, fermant légèrement les yeux, lui présenta son cou dénudé, et seulement orné par la chaîne qui soutenait la griffe, en une invitation. Il voulait qu’Oyuki lui mette le bijou, qui viendrait tenir compagnie à celui déjà si cher à son cœur, et qui occuperait aussi cette place, désormais, il le savait. Keisuke voulait qu’Oyuki complète le « rituel » du présent offert…

[Oyuki Toshizawa]

Oyuki se sentait réellement bien en sa compagnie, en compagnie de son dragon. Cet être particulier qu’il avait apprit à aimer. Depuis leur première rencontre beaucoup de chose avait changé. Oyuki lui-même était différent il le reconnaissait. Il était moins froid, moins renfermé. Il laissait voir au dragon le vrai lui. Chose rare chez lui d’ailleurs. Oyuki n’avait jamais connu ce genres de sensations en compagnie d’un individu. Keisuke s’arrangeait toujours pour le mettre en boîte ou disait toujours quelque chose qui le faisait devenir aussi rouge qu’une écrevisse bouillie, mais il devait reconnaître qu’il aimait tout ceci, ainsi que tous les instants passés en sa compagnie. L’humain ne le reconnaîtrait jamais mais leur relation et son cheminement lui plaisait. Il fallait avouer que la manière dont ils s’étaient rencontrés n’était des plus exceptionnelles. Etrange oui. Cependant il ne regrettait rien.
Que se soit les esprits où autre il était certain que leur rencontre était écrite…..

L’humain était détendu. S’autorisant des petites taquineries, ce qui plus souvent que rarement était l’apanage de Keisuke. Le dragon n’avait pas besoin se forcer pour l’amener à ce qu’il voulait et là ou il le souhaitait. Il répondait donc volontiers aux provocations et aux gentilles moqueries du Dragon.

« Hum se serait mentir que de dire que cela me dérangeait. Si je deviens trop gros il me restera encore mes journées de travail. As-tu oublié que je suis un voleur et mon métier est très physique »
Dit-il en riant.

Il faut avouer que cette histoire pâtisserie était assez particulière. Surtout de la manière dont cette dégustation était partit. Le rouge ne pu s’empêcher de lui monter aux joues. Fort heureusement le dragon remarqua son trouble et coupa court. L’humain lui en fut reconnaissant. Keisuke s’occupait du repas, en hôte qu'iil était il avait préparé des mets qui plaisaient à l’humain. Sans connaître ses goûts il avait préparé exactement ce qui convenait. Et l’humain ne dissimula son contentement.

« Nous sommes donc deux à penser ainsi. Sache que je n’ai pas l’intention de changer. Il est préférable de dire ce que l’on pense même si cela peut blesser. Il est préférable d’être franc plutôt que de mentir, et te blesser serait la dernière chose que je souhaite »
Répondit-il en souriant

Un repas agréable et un hôte délicat et divertissant.
Que demander de plus !

« Tu pourrais être surpris tu sais »
Lui dit énigmatiquement le brun.
Se serait un peu embêtant s’il découvrait son secret le mieux gardé

Le dragon était magicien mais lire dans les pensées d’autrui cela était peu probable, mais se serait embêtant si Keisuke venait à découvrir ce qu’il éprouvait pour lui. Une fois de plus le rouge envahi ses joues.
Quelle chance pour lui que le dragon ne cherche pas à aller plus loin et à en savoir beaucoup plus sur cette soudaine rougeur.
La conversation fut détournée sur le régime alimentaire de l’humain


« Tu sais la nature offre beaucoup, des fruits, du naturel. Et puis je dois avouer que je ne sais pas cuisiner. Et bien tu vois, tu sais cuisiner et pas moi. La magie me serait quand même utile pour faire apparaître mes fruits et autres. Oh oui ! Tu me semble être la vraie femme d’intérieur »
Continua le brun en le taquinant.

Oyuki n’avait jamais rien préparé, il se contentait de ce que la nature lui offrait de naturelle. Lorsqu’il était encore un être humain, enfin qu’il se considérait, ce n’était encore pas lui qui préparait, mais tout ceci était loin, très loin derrière lui. Il n’avait aucune envie de se souvenir de tout cela.
Ceux-ci faisaient beaucoup trop mal.

« Je sais que cela n’arrivera pas, je le sens »
Dit-il.

Non jamais il ne lui ferait du mal, son cœur le sentait. Même sous sa forme de dragon, ayant presque perdu la raison, il avait su le reconnaître et ne lui avait pas fait de mal. Et même si son cœur était nouveau dans tout ceci, il sentait que ce dernier ne se trompait pas.
Les joues du brun rosirent de plaisir en voyant l’expression de son ami. Ce dernier paraissait avoir comprit ce qu’il voulait dire puisqu’il s’était un peu détourné. Il espérait seulement qu’il ne l’avait pas indisposé.

L’émotion du brun ne l’empêcha pas de remarquer qu’il l’avait appelé par son prénom et n’avait pas rajouté de petits mots moqueurs comme d’ordinaire. C’était bien la première fois qu’il l’appelait par son prénom. L’humain ressentit cela comme une promesse qu’il accepta rendant un sourire chaleureux au dragon, faute d’autre chose.
Un instant solennelle, ou flottait une certaine euphorie, mais une fois de plus Keisuke su ramener tout le monde dans le monde réel.
Sans quoi Oyuki aurait pu dire ou faire quelque chose qui l’aurait découvert. Cela devenait si difficile de cacher ses sentiments, lui qui en avait tellement l’habitude.
De plus leur amitié était si importante pour l’humain, il ne souhaitait en rien gâcher celle-ci.

Le dragon se leva afin d’aller chercher quelque chose dans le lagon. Il revient avec deux bouteilles de vin. Il revint vers lui et lui proposa de choisir. Etant donné qu’Oyuki était encore moins connaisseur en vin qu’en cuisine, il fit donc un choix.

« Normalement un voleur ne boit pas, cela diminue les réflexe, mais dans mon cas je n’ai jamais bu une goûte de vin. Aujourd’hui est une occasion particulière et donc nous pouvons donc nous laisser tenter »
Fit remarquer Oyuki en rougissant.

C’était lui ou son esprit interpréterait à sa manière les paroles de son dragon. Enfin il ne songea pas trop longtemps à cette histoire d’offrir une première fois.
L’esprit d’Oyuki y avait vu un gros sous entendu. C’était assez ambigu. Mais bon il n’était plus temps de songer à cela. La conversation fut relancée sur les trois jours durant lesquels ils ne s’étaient pas vus.

« J’espère que tu ne me vois pas ainsi. J’ai mon honneur tu sais. Je ne suis pas un robin des bois, cependant je ne m’attaque qu’à ceux qui en ont réellement et qui le montre en faisant construire d’énormes villas, en achetant des bijoux hors de pris, je ne fait que les soulager d’un poids »
Lui dit-il.

Avec le caractère qui était celui du dragon, s’il le considérait comme un vulgaire voleur qui dépossédait les pauvres de leur bien, il aurait déjà fait justice ou aurait donné sa manière de penser au dit voleur.
Le cœur de l’humain était pur malgré le métier qui était le sien. Malgré les années de glace qui l’entourait celui-ci éveillé, mais le faire comprendre et partagé était bien plus différent étant donné que l’humain souhaitait à tout prix préserver leur amitié.
Qui sait un jour !


« Sache mon ami qu’il n’y a rien à volé dans la maison. Et de manière à faciliter le travail d’un éventuel voleur, je laisse un peu d’argent dans une boite sur l’étagère, tout ce qui me connaissance, à la cour des voleurs le savent, ainsi cela évite qu’il ne m’abîme ma maison, aussi minuscule quelle soit. Et même si je l'avait laissé fermé tu serais parvenu à y entrer. Ma porte reste ouverte pour mes amis, tu es mon ami maintenant alors tu es le bienvenu à la maison. Cela va de soit à moins de vouloir terminer dans le plat d’un des dragons. Tu me connais trop bien maintenant. Je te l’ai dit je ne jouerais plus les casses cou, je ne veux pas que tu t’inquiétes ou que tu te mettes en danger afin de me sauver. Ainsi nous aurons un autre endroit afin de nous voir sans être déragé par des dragons. J’en serais ravi, tu n’oublieras pas de la montrer, est-ce que j’y trouverais des confitures, des pâtisseries, des fruits ».


Oyuki tentait tant bien que mal de faire quelque chose qu’il désirait depuis qu’il était arrivé. C’était assez difficile pour lui qui n’avait jamais eut d’ami, n’avait jamais aimé et donc jamais offert de présent à qui que se soit.
Timide le brun ôta la larme de Crystal de son cou et la tendit avec crainte au dragon. L’humain était mal à l’aise. Sans doute ne l’accepterait-il pas c’était un bijou volé. Il aurait certainement du en fabriquer un de sa main, ou en acheter une mais ce genres de bijoux on n’en trouve pas à n’importe quelle coin de rue.
Au ton du Dragon il comprit qu’il avait raison.


« Je le sais cependant je n’en changerais pas pour toi. C’est comme te demander de ne jamais extérioriser ta nature de dragon. Elle fait partit de toi, jamais je ne pourrais te demander cela. De plus nous avons pu rencontrer de cette manière. Lorsque je l’ai aperçu, non ce n’est pas j’ai eut l’impression quelle m’appelait. Parce quelle n’était pas dans la coffre, elle se trouvait dans une cachette dans le mur que personne n’aurait pas à aller voir. J’ai eu envie de la voir autour de ton cou. Ce n’est pas une question d’argent, mais de sen… enfin j’étais certain quelle serait pour toi. Je comprends que tu ne puisses accepter quelque chose qui a été volé. Tu as raison il ne m’appartient pas »
Soupira Oyuki.

Oyuki déçu baissa la tête, mais la releva en entendant les paroles du blond.

« Comment ? »

Surpris, il laissa son dragon lui prendre la main et le laisser enfermer le bijou entre leurs deux mains jointes.

« Oui je le souhaite, je te fais confiance »
Dit-il en fermant les yeux attendant que Keisuke lui dise ce qu’il devait faire.

« Ce bijou m’a comme appelé et lorsque je l’ai eut en main elle a rayonné, je ne l’ai pas prise pour moi, ni pour la vendre ou autre, je l’ai prise pour toi. J’ai eu la sensation qu’elle devait être tienne. J’ai ressentit une sorte de douceur s’emparer de moi. C’est idiot je sais ! »
Dit-il

Oyuki repensa au moment de plénitude qu’il avait ressentit face au bijou, cette douceur. Oyuki sentait un sentiment étrange s’emparer de lui, tout en sentant la magie qui entourait tout ceci. Le bun ignorait ce qu’il voulait faire mais il avait confiance en lui.
L’humain eut l’impression que le Crystal s’animait pourquoi ? C’était comme une sensation étrange. Il sentait la magie qui s’en allait ensuite les mains du blond qui s’en allait. Puis la voix de Keisuke lui disant de regarder.

« Mais c’est le Crystal, il me semble différent. Est-ce ta magie qui est l’origine de cela ? C’est vrai que la chaîne est différente. Le Crystal pour les voleurs comme est signe d’objet de bonne vente. Mais savoir qu’il est signe de pureté me fait drôle et je dois avouer que je n’ai jamais une seule fois pensé à le vendre depuis que je l’ai dérobé. Tu le penses vraiment, mes sentiments sont purs, ce qui explique qu’il m’ait accepté. Il est à moi, il m’accepte ? Keisuke il m’a vraiment choisi et il est donc à moi je… »
Balbutia l’humain

Oyuki sentit ses yeux se mouiller tout à coup, il les chassa comme on chasse une mouche.

« Merci, si tu savais comme cela me fait plaisir que tu l’acceptes. Tu le mérite amplement »
Dit-il en souriant.

Oyuki le vit se reprocher lentement et lui offrir son cou. L’humain était si ému, il n’avait jamais vu un cou d’une telle blancheur, sans compter le tatouage. Lentement il se pencha pour déposer délicatement ses lèvres dans cellui-ci, tout en attachant le Crystal, celle-ci irait tenir compagnie à la griffe qu’il avait déjà au cou et que l’humain savait était important pour lui, mais il n’était pas jaloux. Ses lèvres demeurèrent quelques longues secondes, caressant avec légèreté la peau fine. Ses doigts glissèrent de manière légère le long de son dos, cherchant à redessiner son tatouage.
Comme il aurait aimé demeuré ainsi….

[Keisuke Shigao]

Le repas avait pris un tour bien inattendu. Keisuke pensait avoir tout préparé, tout prévu, même s’il savait que l’imprévu était toujours possible. Tout avait commencé selon ses projets, ils étaient « passés à table », se taquinant tout en se chamaillant, avaient parlé de tout et de rien. Et finalement, il s’était passé une chose que Keisuke n’avait pas prévu. Qu’il ne pouvait pas prévoir, même avec tous ses pouvoirs. Car il y avait une chose que l’on ne pouvait jamais prévoir avec exactitude. Les actions d’un être vivant. On peut toujours envisager, mais un être humain arrive toujours à nous surprendre et faisant ce à quoi on ne s’attendait pas de sa part. Et c’était ce que venait de faire Oyuki, et lui présentant la larme de cristal.

Pris par surprise, le dragon ne savait pas comment réagir. Il lui fallut un temps avant de reprendre la parole. Ce cadeau était magnifique, mais comme l’avait dit Oyuki, il s’agissait là d’un objet volé, et Keisuke ne pouvait l’accepter. Il lui exprima ses réticences, face à son métier, même s’il ne le jugeait en rien, et écouta la réponse du brun.

« Et je ne te demande pas de changer pour moi. Nul n’est en droit de demander cela à un autre être vivant. Ce que tu fais est une part de toi, de ce que tu es. Te demander de changer quoi que ce soit dans ta vie serait comme essayer de changer ton être, et je m’y refuse. Après tout, c’est celui que tu es que j’… »

Il s’interrompit à temps, s’apercevant de justesse de ce qu’il allait dire. Il allait lui révélé ses sentiments, pris dans son élan. Et ce n’était peut être pas le plus malin. Même si Oyuki lui avait révélé une partie de ses sentiments en lui offrant le collier. Certes, Keisuke ne pouvait se douter de l’étendu des sentiments de son voleur, et pensait qu’il tenait beaucoup à lui, ce qui était déjà beaucoup pour le dragon.
Keisuke se mordit légèrement la lèvre inférieur devant la suite de paroles d’ et son expression blessé, et honteuse à la fois. Par les esprit comme il n’aimait pas le voir ainsi !! Surtout par sa faute. Il eut une idée, et se décida à ne pas laisser l’humain dans cet état plus longtemps. Il y avait un moyen pour qu’il envisage d’accepter ce bijou. Oyuki semblant prêt à essayer, Keisuke le guida tout en utilisant sa magie. C’était un sort qu’il n’avait utilisé qu’une fois auparavant, bien des siècles auparavant. Mais pas dans les mêmes conditions bien sûr. Il n’était pas sûr que cela réussisse, mais si Oyuki était sincère, cela pouvait marcher.

Oyuki lui faisait confiance… cela réchauffa le cœur du dragon. Si le voleur pouvait savoir à quel point cela comptait pour l’enchanteur. Après tout, la confiance était une chose si difficile à obtenir. Rasséréné par les paroles du brun, Keisuke lui donna ses instructions, puis, fermant les yeux, fit appel à sa magie, condensant son pouvoir autour du cristal, tentant d’établir un lien entre le bijou et le cœur d’Oyuki. Il ne pouvait rien faire de plus. Seul Oyuki et la pureté et la sincérité de son cœur pouvait atteindre le cristal et créer le lien entre eux.

Plongé dans sa magie intérieure, Keisuke n’entendit que tout juste les paroles d’Oyuki. S’il avait été pleinement, il aurait peut être rougi en entendant ces paroles, tout en sentant son cœur s’emballer. mais là, il n’était pas pleinement conscient de la portée des mots. Il ressentit pourtant une grande chaleur en son cœur, mais il ne pouvait prendre sa concentration et se força à remettre ça à plus tard. Il devait finir le rituel, tout en espérant qu’il marcherait. Il avait confiance en Oyuki mais l’imprévu existait toujours, il en avait eu la preuve.

Finalement, tout pris fin, et Keisuke émergea de sa « transe ». Il sourit légèrement en constatant le résultat, et demanda à Oyuki d’ouvrir les yeux, pour regarder par lui-même ce qu’il s’était produit. Cela avait marché. Les sentiments du brun avait atteint le cristal, et ce dernier l’avait accepté comme légitime propriétaire. Cela pouvait sembler fou, mais c’était ainsi.

«  Ma magie a fait le lien, mais c’est toit et toi seul qui est à l’origine de ce changement. J’ai établi le lien entre le cristal et ton cœur, mais tu as fait le reste. Toi seul a entraîné le changement dans ce cristal. Il t’a choisi pour possesseur pour ce que tu es, en ton cœur. Personne ne peut agir sur ça… »

Attendri et ému par les paroles du brun qui semblait avoir du mal à contenir ses sentiments également, Keisuke lui sourit tout en acceptant finalement son cadeau, s’il désirait toujours le lui offrir. A présent que la pierre appartenait à Oyuki, il n’avait plus de raison de refuser. Le dragon lui présenta son cou, lui laissant le soin d’attacher le bijou, pour que ce dernier aille rejoindre la griffe qui pendait toujours sur son torse dénudé. Un frisson parcourut le corps du dragon quand il sentit les mains du brun effleurer sa peau en lui passant la chaîne. Un frisson qui laissa place à un léger sursaut de pure surprise lorsque le frôlement des mains d’Oyuki fut remplacé par la sensation de lèvres de ce dernier sur la peau fragile de son cou. Keisuke en avait même ouvert les yeux, sous le choc. Une fois encore, Oyuki l’avait pris au dépourvu. Mais la surprise laissa rapidement la place à un nouveau frisson, de plaisir, cette fois. Et lorsque ne complément les mains d’Oyuki glissèrent le long de son dos, semblant redessiner les contours de son tatouage, Keisuke me put retenir le léger gémissement de plaisir tout en refermant les yeux. Par les esprit, c’était si bon !! Oyuki allait le rendre fou , s’il continuait ainsi. Tout le corps du dragon était parcouru de frissons, et il lui semblait que sa peau était devenu ultrasensible, devenant brûlante aux endroits que le brun caressait ou embrassait.

Ne pouvant se retenir, Keisuke passa ses bras autour du cou d’Oyuki, se serrant plus encore contre lui. Une main vint s’ancrer dans son cou, tandis que l’autre allait s’enfouir dans les longs cheveux d’ébène de son compagnon. Mmm, c’était divin. Mais il ne tiendrait pas éternellement comme ça. Ou plutôt, juste avec ça. N’y tenant plus, Keisuke pivota doucement son visage, jusqu’à ce que ses lèvres entrent en contact avec le front d’Oyuki, sur lequel il déposa un léger baiser. Puis il s’écarta très légèrement, mais cela suffit à dérober la peau de son cou aux lèvres d’Oyuki. Mais il donna rapidement une nouvelle occupation à ces dernières, en coopération active avec se propres lèvres. Sans se laisser le temps de réfléchir, Keisuke embrassa Oyuki, avec douceur, mais assurance. Une assurance qu’il ne ressentait pourtant pas entièrement. Certes, ils s’étaient déjà embrassés. Mais si Oyuki ne voulait pas… plus… Raaa, et puis zut. C’était la faute du brun. Après tout, c’était lui qui avait commencé. Certes, c’était Keisuke qui l’avait allumé, en premier lieu. Mais c’était Oyuki qui avait établi le contact sensoriel et tactile. C’était lui qui avait établi le contact entre ses lèvres, ses mains et la peau du dragon, l’enflammant par ces simples contacts. Qu’il assume, à présent.

Les yeux fermés, Keisuke savourait le baiser, goûtant doucement les lèvres de son amour. Retrouvant leur douceur, leur texture… Faisant glisser sa main dans les cheveux de son compagnon, il supprima le dernier espace qui séparait leurs corps d’u mouvement de son autre main, toujours posée sur la nuque, après un dernier moment de vrai lucidité où il avait écarté tous les plats entre eux en utilisant sa magie, sans même regarder ou lâcher son amour. Autant éviter de se mettre de la nourriture dessus. Même si cela n’aurait pas déranger Keisuke d’aller la récupérer directement à même le brun. Mais non, ça, ce serait pour plus tard, et avec une autre nourriture bien plus adaptée à ce genre de petits jeux délicieux et excitants. Pour le moment, à présent que plus rien ne les gênait, Keisuke en profita pour coller son corps contre celui du brun. Prenant le fait que ce dernier ne le repoussait pas pour un encouragement, il commença à mordiller doucement la lèvre inférieure, avant de venir les caresser de sa langue, elle et sa jumelle supérieure, demandant l’accès pour approfondir leur baiser. Une fois de plus, il attendait l’autorisation d’ il ne voulait pas le brusquer ou le forcer…

[Oyuki Toshizawa]

Une journée, un repas des plus agréable et qui se déroulaient correctement, malgré quelques interruption, ponctuées de provocations et autres. Oyuki était un être humain particulier, dans le sens où il ne s dévoilait pas devant n’importe qui. Ne montrait jamais ce qu’il ressentait, pourtant en présence de Keisuke, il perdait tous ces moyens, et laissait également libre celui qu’il cachait en permanence. Oyuki avait hésité, beaucoup hésité avant d’offrir ce présent à son dragon.
Qu’allait-il penser ? A part lui il n’avait jamais fait de présent à qui que se soit.

Keisuke avait été surpris par le présent. Il ne paraissait pas savoir comment réagir ou plus exactement comment réagir sans vexer le brun. Après tout le présent offert n’avait-il pas été volé ? Oyuki aurait du de préférence choisir un présent à la rigueur fait de ses mains ou en acheté un. Non ! Il l’avait volé et offert au dragon qui de toute évidence, connaissant la provenance de celui-ci ne pourrait avoir d’autre réaction que de le refuser.

« Même si je euh… enfin je ne ferais pas cela même si tu me le demandais et que je ferais n’importe quoi pour celui que… euh je… enfin pour un ami. De toutes les manières ceci est dans ma nature, c’est ainsi que je suis et que je me sens bien comme cela. »

Oyuki n’avait aucune envie que son métier vienne interférer entre eux. Mais de toute évidence le fait qu’il soit un voleur ne dérangeait pas Keisuke, tout comme le fait que le blond soit un dragon ne dérangeait pas l’humain. Mais ces deux situations avaient-elles un point commun ?
Néanmoins, le fait que le dragon refuse son cadeau le peina. Bien qu’il était persuadé qu’en lui offrant que ce dernier ne l’accepterait pas. Il avait tenté, après tout cela ne lui coutait rien. Un peu de sa fierté, un peu tristesse et de honte.
Quant on aimait, on pouvait supporter, du moins jusqu’à un certain point. Oyuki était fort dessus. Ce n’était pas seulement un présent qu’il avait cherché à lui offrir, c’était bien plus. Mais l’humain ignorait comment montrer ce qu’il ressentait. Il n’avait jamais été doué pour les longs discours….
Pour lui tenter d’avouer ses sentiments au blond parce qu’il était bel et bien tombé amoureux du dragon. Le comprendre et l’accepter avait prit peu de temps, mais réussir à le dire à la personne concernée, cela devenait un peu plus difficile.



Oyuki avait voulu par ce présent faire comprendre au dragon ce qu’il ressentit, ne pouvait le lu faire comprendre par des mots. Malheureusement ce n’était pas réellement la bonne technique. Eh bien, premier râteau de sa vie. Oyuki il fallait le reconnaître était fort déçu mais il devait avouer que le dragon n’avait pas tord.
Quel idiotie d’offrir un bijou volé afin de montrer ce que l’on ressentait. Alors qu’il s’imaginait qu’il allait devoir repartir honteux avec l’objet du délit, Keisuke lui parla d’un moyen pour lui d’accepter ce présent, on rendant celui-ci à l’aide de sa magie plus acceptable.
Qu’allait faire le dragon ? Et surtout comment allait-il s’y prendre ? Il savait que la magie du dragon était puissante, cependant comment allait-il faire pour rendre sa valeur à quelque chose qui avait été volé et le rendre acceptable ?


Lorsque le dragon lui expliqua ce qu’il allait faire et que surtout tout déprendrait d’Oyuki lui-même, ce dernier eut un moment d’hésitation, cependant lorsque le dragon lui demande de lui faire confiance il n’eut plus aucun doute. Il y avait longtemps que l’humain, avait baissé sa garde et cesser de se dissimuler derrière son mur de froideur et de méfiance et avait décidé de faire confiance à quelqu’un d’autre que lui-même. L’humain avait compris ce que souhaitait faire le dragon, enfin en partit mais ses sentiments seraient-ils assez fort pour cela. Son amour pour lui suffirait-il ?

Oyuki ressentait un sentiment étrange. Quelque chose qu’en temps normal il n’aurait jamais ressentit, cela venait-il du bijou ? De ce qu’il ressentait, de ce qu’il éprouvait en présence du dragon ? Son cœur s’envolait, ses lèvres murmuraient des mots…
Oyuki se livrait sans même le réaliser. Etait-ce du à la magie ?

La fin du rituel de purification si l’on pouvait l’exprimer ainsi, arriva. L’humain s’extirpa de ce monde magique. Lorsque le dragon lui enjoignit d’ouvrir les yeux il le fit. Il pu constater les changements. Ainsi son cœur avait touché l’âme du bijou, celle-ci n’était donc pas ordinaire. Chose étrange le bijou l’avait accepté. C’était quelque chose de vraiment extraordinaire, magique. Mais le bijou l’acceptait comme légitime propriétaire comme le signait la forme différente de celui-ci.



« Vraiment ? Un lien c’est créé ? Cela signifierait-il que j’aurais encore un cœur malgré la vie que je mène. Malgré ma personnalité. Vraiment je me sens tout étrange en pensant à cela. Je pense que ta magie y est pour quelque chose. »
Répondit Oyuki vraiment ému.


L’humain était saisit d’émotion. Il avait réellement voulu offrir au dragon ce présent. Comme s’il avait souhaité lui offrir son cœur. Bien que ce dernier appartenait au blond depuis quelque temps. Oyuki était un voleur, cependant c’était le dragon qui lui avait dérobé le sien. La larme de Crystal appartenait désormais à l’humain. C’est avec joie que l’humain vit son bien aimé accepter le bijou. Emu il vient attacher ce dernier au cou de Keisuke, où il rejoignit le griffé, représentant quelque chose de vraiment précieux pour le dragon. Mais au lieu de relâcher le dragon, ce dernier demeura ainsi. Sans qu’il ne puisse faire quoi que se soit afin de l’arrêter, comme si son corps répondait son cœur et non son esprit. Ses lèvres se posèrent sur le cou délicat, les mains de l’humain effleurèrent le corps du dragon sans réellement l’effleurer. Il paraissait si délicat. Lorsque Keisuke frissonna, l’humain ne pu s’empêcher à son tour de frissonner.
Oyuki était dans son monde, un monde en compagnie du dragon, ses mains continuèrent à effleurer le corps à moitié nu du dragon. Oyuki ne se rendait pas encore compte de ce qu’il faisait, ou peut être inconsciemment le savait-il. Du bout des doigts il effleurait le tatouage qui l’avait tant fasciné, tout autant que le corps qui le portait. Oyuki savourait ce délicieux moment, ses mains gouttait enfin la texture de la peau du blond, comme il désirait le faire depuis quelques temps.
Oyuki respirait la peau du dragon sans cesser de l’embrasser où de l’effleurer. Oyuki risquait de déclencher chez le dragon une réaction qui risquait peut être de le surprendre, mais il avait tant envie de plus que d’embrasser cette peau ou de l’effleurer. Inconsciemment il désirait plus et consciemment ou inconsciemment il prenait l’initiative, tout en étant totalement ignorant dans ce domaine, un domaine inconnu pour lui….
Que penserait Keisuke de tout cela ?


Apparemment l’attitude de l’humain ne paraissait pas l’indisposer outre mesure, étant donné qu’il passa ses bras autour du cou d’Oyuki. Se rapprochant d’avantage de l’humain. Le brun ressentit des frissons lui parcourir le corps, il plongea d’avantage son cou dans celui du blond. Ses propres lèvres n’avait plus accès au cou mais les mains de ce dernier caressait toujours légèrement le tatouage, tout en glissant du dos vers le bas de rein afin d’en caresser ce que pouvait lui permette la serviette. L’humain ferma les yeux les en sentant les lèvres de l’humain sur front, mais les rouvrit en sentait la douceur des lèvres du dragon sur les siennes.
C’était le second baiser à moins que ce ne soit le troisième qu’il échangeait, mais ce dernier risquait d’être différent. Il le sentait. Ses propres lèvres s’adaptaient d’elles-mêmes à celles du dragon. C’était si doux, si délicat. Il retrouvait cette sensation qu’il ne retrouverait pas de si tôt s’était encore plus délicieux que la première fois. Oyuki s’offrait, se donnait dans ce baiser. Il ne savait plus où il se trouvait, il ne réalisa même pas que les plat et autres furent écartés perdu dans ce monde d’amour, de sensualité naissante. Keisuke l’avait-il allongé ou l’avait-il attiré à lui ? Les mains du brun remontèrent des reins vers le dos les caressant avec autant de douceur et de sensualité que ce qu’il ressentait le lui permettait.
Oyuki le serra d’avantage contre lui, souhaitant l’attirer encore plus à lui, ses lèvres ne souhaitaient plus quitter celles du blond. Oyuki gémit lorsque ses lèvres furent mordillées. Les lèvres de l’humain s’entre ouvrirent en une pleine acceptation. Afin de davantage appuyer cette acceptation sa langue partit à la recherche de celle-ci du dragon, cherchant à jouer avec elle, la caressant avec prudence. Les bras remontèrent du dos pour se glisser autour du cou de Keisuke, puis reprirent leur effleurement sur le dos et le bas de reins. Le cœur du brun battait la chamade, il avait l’impression qu’il allait manquer de souffle mais il ne souhaitait pas quitter ses lèvres si douces. Il désirait ce baiser et bien plus sans pouvoir clairement l’exprimer. Ou l’admette clairement……

Sans quitter les lèvres d’un Keisuke qu’il trouvait de plus en plus doué. Fébrilement sa main glissa de nouveau le long du dos, puis continua sa route jusqu’à la chute de rein, puis glissa inexorablement mais doucement plus bas, beaucoup plus bas jusqu’à venir caresser imperceptiblement la zone charnue enfermé dans ce pantalon. Oyuki se sentait honteux mais d’autres sentiments s’entremêlaient en lui. Amour, envie, désir. Désir de l’être aimé, désir de plaire à l’être aimé….
Avec Keisuke il pouvait aller beaucoup plus loin qu’un simple baiser. Il le sentait dans son cœur et dans son corps…..

[Keisuke Shigao]

Eh bien, Keisuke allait vraiment de surprise en surprise, avec son brun !! Après les changements qui s’opéraient en lui, le rendant plus ouvert, après le cadeau, finalement accepté après petite intervention magique… Oyuki lui faisait maintenant des avances !!! Fallait-il s’inquiéter et se demander à quel moment le dragon avait basculer dans une autre dimension, alors qu’il ne maîtrisait aucun sort de ce genre ? Non, parce qu’en temps normal, c’était Keisuke qui était direct. Bon, ok, il se calmait, lorsqu’il s’agissait d’amour, et agissait avec un peu plus de prudence pour ne pas effrayer la personne aimée. Ok aussi, Oyuki ne s’était pas jeté sur lui à corps perdu pour lui rouler le patin du siècle. Ok. Mais bon, c’é »tait quand même Oyuki qui, après avoir passé le collier autour du cou du blond, avait commencé à lui embrasser le cou et à lui caresser le dos. Oyuki… le grand timide… Keisuke avait de quoi se poser des questions, quand même. Attention, pas qu’il n’appréciât pas le geste, très loin de là !!! Il était même aux anges !!! Mais il y avait quand même de quoi être plus que surpris.

Et puis finalement, alors que els doigts du brun couraient doucement le long de son dos et que ses lèvres se déplaçaient effleurant toujours son cou, Keisuke envoya tout promener, et savoura pleinement le moment, concentrant toute son attention sur le contact de leurs deux corps et sur rien d’autre. Par les esprits que c’était bon !! Écartant tout ce qui se trouvait entre eux, Keisuke se serra contre son amour, profitant pleinement de ses caresses et de ses baisers. Il se retenait à grand peine de frissonner à chaque contact avec la peau d’Oyuki… Étonnant de voir à quel point de simple effleurements pouvaient embraser ses sens… A se demander ce qu’il pourrait bien ressentir s’ils passaient à l’étape supérieure… Non, ne pas encore y penser,. Perdre totalement le contrôle de lui-même n’était pas recommander. Du moins pas s’il ne voulait pas effrayer son compagnon.

C’est donc avec douceur, et tout en caressant le cou et le cuir chevelu de son voleur que Keisuke fit son chemin, de baiser léger en baiser léger, le long de son visage, partant du front, pour finalement arriver aux lèvres qui le tentaient depuis si longtemps et qu’il avait tant envi de savourer à nouveau. Hmm, et Oyuki qui se montrait plus que coopératif… Cela termina de rassurer Keisuke. Son brun n’allait pas s’échapper, et le laisser planté là comme un idiot. Il pouvait donc se détendre, et profiter pleinement, tout en quémandant un peu plus. Devant la réceptivité positive d’Oyuki, Keisuke mordilla doucement la lèvre inférieure du brun, avant de demander l’accès d’une caresse de sa langue. Et ô bonheur, sa requête fut acceptée, précédée d‘un petit gémissement qui attisa encore d‘avantage le plaisir, et le désir du blond. Mais avant même que Keisuke n’ait pu profiter de cette autorisation, il sentit la langue d’Oyuki venir à la rencontre de la sienne. Hmm, le brun prenait de l’assurance… et ce n’était pas pour lui déplaire, loin de là.

Le dragon laissa tout d’abord l’initiative à l’humain, laissant leurs langues refaire connaissance, doucement. Et langoureusement. Puis, voyant que son compagnon gagnait en assurance, il décida de reprendre le contrôle, du baiser. Sans cesser de caresser de sa langue celle de son compagnon, il la repoussa doucement mais sûrement jusqu’à pénétrer pleinement dans la bouche du brun. Puis délaissant momentanément jumelle sa langue partit en exploration, redécouvrant chaque millimètre carré de le la bouche de son amour. Sans ouvrir les yeux, il s’écarta ensuite légèrement, pour leur permettre de respirer, avant de revenir à l’assaut, imposant cette fois à leur baiser un rythme plus soutenu, plus passionné, tandis qu’il se collait plus encore si cela était possible contre le corps de son brun. Il allait vraiment lui faire perdre pied, à ce rythme… Mais il n’était pas en état de se demander si ce serait une bonne chose ou pas.

A travers les brumes du plaisirs Keisuke sentit que els mains d’ s’étaient remises en mouvements et avait recommencé à caresser son dos, provoquant de nouveau frissons de plaisir. Hmm, pour un débutant, Oyuki se débrouillait vraiment bien… Keisuke sentait le cœur d’Oyuki s’emballer, contre lui. Bien, il n’était donc pas le seul à perdre pied. Le contraire eut été vexant. Et ces mains qui se glissaient le long de son dos, puis plus bas… bien plus bas… Lorsque les mains d’Oyuki dépassèrent la limité de son pantalon pour glisser le long de se fesses Keisuke ne put retenir un gémissement de plaisir qui résonna sourdement dans leur deux bouches toujours soudées l’une à l’autre. Cela le poussa à rompre le baiser presque brutalement, mais il n’alla pas bien loin, enfouissant son visage dans le cou d’Oyuki, tout en tentant de reprendre son souffle. Puis il déplaça sa bouche vers l’oreille du brun.

« Hmm, Oyu-chan, si tu continues comme ça, je ne vais pas pouvoir me retenir encore longtemps et je vais vraiment finir par te sauter dessus… »

Il lui avait susurré ces paroles d’une voix encore mal assurée, car il reprenait toujours son souffle, avec ce qu’il avait voulu être une pointe d’humour, mais qui était assez mal réussi, il en était conscient. Il voulait plaisanter, mais il était vraiment sérieux. Mais malgré ses paroles, il ne voulait pas qu’Oyuki arrête et comme pour le lui prouver, il caressa le lobe de l’oreille de son compagnon d’un bout de langue qui n’avait pu rester sagement derrière ses lèvres. Non, il n’avait vraiment aucune envi d’arrêter ... mais restait à savoir si Oyuki était bien conscient qu’il jouait avec le feu… Tout en guettant la réaction du brun, Keisuke continua à jouer avec le lobe de l’oreille, tout en laissant une de ses mains descendre le long du dos du brun, jusqu’à l’extrémité de son haut. Finalement, sa main se glissa sous le tissu pour venir caresser la peau brûlante de son compagnon. Il voulait davantage sentir le corps du brun, mais le tissu l’en empêchait.. A ce rythme, il faudrait qu’il envisage de sérieusement régler le problème. Mais pour le moment, il se contenta de caresser le dos d’Oyuki, effleurant doucement, presque du bout des doigts, les cicatrices qu’il sentait au niveau des reins d’Oyuki, et redessinant, un peu plus haut, les muscles légèrement tendus.